Tout comprendre des usages thérapeutiques de la camomille vraie
La camomille matricaire ou encore allemande, dite camomille vraie, appartient à la famille des Astéracées. Son appellation scientifique est Matricaria recutita ou Matricaria chamomilla. Elle pousse abondamment dans presque toutes les régions du globe et fleurit de mai à novembre. Elle se reconnaît facilement à sa forte odeur aromatique. Ses pétales sont blancs avec un coeur tubuleux jaune. Utilisée dans l’antiquité pour ses propriétés vésico-rénales et biliaires et ses effets contre les douleurs et la fièvre, pourquoi la phytothérapie actuelle s’y intéresse-t-elle aujourd’hui ?
Quelle est la composition de la camomille vraie ?
- de l’alcool et des oxydes sesquiterpéniques : bisabolol et dérivé du bisabolol (antalgiques, anti-inflammatoires, anti-ulcéreux, antispasmodiques, anti-allergiques etc.),
- des lactones sesquiterpéniques : autrefois nommés principes amers, comme la matricine, aux propriétés nombreuses (anti-inflammatoires, antibactériennes, cicatrisantes, antifongiques, etc.),
- des flavonoïdes : 30 composés, potentiellement antioxydants, anti-inflammatoires, anti-ulcéreux, etc.,
- des coumarines : veinotoniques, vasodilatatrices, anticoagulantes, protectrices des vaisseaux,
- des mucilages : des polysaccharides aux effets anti-inflammatoires, émollients et décongestionnants,
- des fructanes : un polysaccharide, de type inuline, aux effets probiotiques,
- de l’huile essentielle : anti-allergique, antiprurigineuse, anti-inflammatoire, cicatrisante, décongestionnante, antispasmodique, etc. Faible présence de limonène potentiellement allergisant.
Quels sont ses usages médicinaux ?
La liste des usages de la camomille matricaire est longue, au vu de ses propriétés potentielles !
- apaiser le système gastro-intestinal : ulcère gastro-duodénal, gastrite, colopathie fonctionnelle spasmodique, entérite, crampe, ballonnement, digestion douloureuse,
- soulager les toux sèches irritantes, l’asthme, les allergies : toux nocturnes des personnes asmathiques, rhume des foins, troubles oculaires allergiques,
- améliorer certains troubles gynécologiques : syndrome prémenstruel, dysménorrhées, aménorrhées,
- apaiser le système nerveux : insomnies, anxiété, stress, dépressions légères, migraines,
- traiter les infections cutanées et des muqueuses : prurit, candidose, dermatose, plaie infectée, eczéma, ulcère cutané, hémorroïdes, peau sèche.
Comment l’utiliser en phytothérapie ?
- tisane : infuser pendant 10 minutes 1 cuillère à soupe de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante, 3 à 4 tasses par jour.
- décoction : porter à ébullition 100 g de fleurs séchées dans 1 litre d’eau. Filtrer et appliquer la préparation avec une compresse sur les zones cutanées lésées.
- teinture-mère : diluer 20 gouttes dans un verre d’eau, 3 fois par jour.
- gélule : de 4 à 6 gélules par jour avec un verre d’eau.
- huile essentielle : diluer l’huile essentielle avec une huile végétale à raison d’une goutte par ml d’huile végétale. En application locale exclusivement sur la peau ou les cheveux (pour éviter le jaunissement des cheveux blancs).
Quelles précautions d’emploi prendre ?
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.