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Comment détecter une intolérance alimentaire ?

Margot Fontenive

Vous êtes probablement déjà passé par là : vous mangez quelque chose et vous ressentez immédiatement une réaction dans votre corps. Encore pire, vous avez peut-être des démangeaisons, votre estomac est gonflé ou vous vous sentez mal. Vous vous demandez alors si vous avez développé une allergie à l’aliment que vous venez de manger ou si vous y êtes simplement sensible.

L’intolérance et les allergies alimentaires sont facilement et fréquemment confondues. Bien que les symptômes des allergies et des intolérances alimentaires puissent se chevaucher, il est très important de connaître la différence entre les deux.

Par exemple, une intolérance alimentaire peut entraîner une gêne ou une sensation de malaise après la consommation d’un aliment auquel vous êtes sensible. Alors que les symptômes que vous ressentez après la consommation d’un aliment auquel vous êtes allergique peuvent être beaucoup plus graves.

QU’EST-CE QUE L’INTOLÉRANCE/SENSIBILITÉ ALIMENTAIRE ?

L’intolérance ou la sensibilité alimentaire survient lorsque votre tube digestif est incapable de décomposer et de traiter correctement les aliments. Contrairement à l’allergie alimentaire, l’intolérance alimentaire n’affecte que le système digestif, et les symptômes sont donc moins graves que ceux d’une réaction allergique. Votre organisme peut être incapable de transformer correctement certains aliments, et donc présenter une intolérance alimentaire, pour plusieurs raisons, dont les suivantes :

Une carence en enzymes :

Les enzymes digestives accélèrent les réactions chimiques dans notre corps qui permettent aux nutriments contenus dans les aliments d’être décomposés et transformés en substances que le tube digestif peut ensuite absorber. Par conséquent, lorsque nous manquons d’enzymes, les aliments ne peuvent être correctement décomposés et absorbés par la digestion. L’intolérance au lactose est un exemple courant d’intolérance alimentaire due à une carence en enzymes.

Sensibilité aux additifs alimentaires :

Les additifs sont généralement ajoutés aux aliments pour les conserver ou en modifier le goût ou la couleur. On parle de sensibilité aux additifs alimentaires lorsqu’une personne a une réaction indésirable à certains additifs présents dans les aliments. Un exemple courant est une sensibilité aux sulfites dans les fruits ou le vin en conserve.

Syndrome du côlon irritable :

Le syndrome du côlon irritable (SCI) est un trouble digestif chronique affectant le gros intestin et provoquant une série de symptômes, notamment des crampes, des gaz, des douleurs abdominales, des ballonnements, de la constipation et/ou de la diarrhée. La consommation de certains aliments et boissons peut déclencher les symptômes du SCI, notamment le lait, le blé, les agrumes, le chou et les boissons gazeuses.

La maladie cœliaque :

La maladie cœliaque est une maladie auto-immune de l’intestin en réponse à la consommation de gluten, une protéine présente dans le blé, l’orge et le seigle. Ce n’est ni une allergie ni une intolérance alimentaire, et la consommation d’aliments contenant même de petites quantités de gluten peut déclencher une réponse immunitaire qui endommage l’intestin grêle.

SYMPTÔMES DE LA SENSIBILITÉ AUX ALIMENTS.

Les symptômes de la sensibilité alimentaire sont plus légers que ceux des allergies alimentaires. Ils se manifestent souvent par des maux d’estomac et peuvent survenir quelques heures après la consommation de l’aliment, les réactions se produisant au fur et à mesure que l’aliment progresse dans votre tube digestif. Les symptômes courants de l’intolérance alimentaire sont les suivants :

  • Maux d’estomac.
  • Douleurs abdominales.
  • Nausées.
  • Diarrhée.
  • Gaz et ballonnements.
  • Maux de tête.
  • Brûlures d’estomac.

TRAITEMENTS DES SENSIBILITÉS ALIMENTAIRES

Contrairement à une allergie alimentaire, les sensibilités alimentaires ne nécessitent pas de traitement immédiat. Cependant, le fait d’éviter ou de réduire la consommation des aliments auxquels vous êtes sensible peut contribuer à réduire les symptômes.

Un régime d’élimination peut vous aider à vous sentir plus à l’aise et à identifier les aliments qui vous posent un problème. Il s’agit d’éliminer pendant deux ou trois semaines certains aliments que vous pensez qu’ils soient à l’origine du problème. Vous pouvez rédiger un journal alimentaire pour consigner tout ce que vous consommez et comment vous vous sentez. Ensuite, une fois cette période passée, vous pouvez réintroduire les aliments et noter les changements éventuels.

Par ailleurs, d’autres problèmes médicaux peuvent être à l’origine de votre intolérance alimentaire, comme la maladie cœliaque ou le syndrome du côlon irritable. Si c’est le cas, ces affections doivent être traitées et peuvent atténuer vos symptômes d’intolérance alimentaire.

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