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Nutrition : Comment réfuter les idées reçues qui nous hantent toujours ?

Malgré l'abondance des informations et des conseils provenant des nutritionnistes et des diététiciens, nous avons toujours quelques idées reçues gravées dans la mémoire que nous n'hésitons pas à véhiculer !!

Margot Fontenive

Un cycle apparemment omniprésent se forme dans la société – le plaisir est finalement annihilé et les mythes prennent le dessus. Nous acceptons trop facilement des idéaux tels que l’alimentation « saine », qui équivaut à un carburant insipide et sans joie pour notre corps. Les individus sont passés d’un traitement de la nourriture comme un plaisir à un ennemi de la santé et du bien-être. Mais que se passerait-il s’il existait une autre voie ? Recadrer la façon dont nous pensons à l’idée d’alimentation peut apporter une immense liberté, à la fois mentalement et physiquement, en ce qui concerne le monde de la nutrition. Dans cet article, nous allons explorer pourquoi les idées reçues dominent malgré leurs défauts, avant de suggérer des moyens de les affronter différemment.

Il est surprenant de constater combien de ces soi-disant « faits » ont été mal interprétés ou déformés, conduisant à des croyances répandues qui sont en fait fausses. Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un dire que manger des pâtes faisait prendre du poids ? Ou vu quelqu’un retirer le beurre de son assiette par peur qu’il augmente le taux de mauvais cholestérol ? Qu’il s’agisse d’affirmations telles que « le riz provoque la constipation » ou de l’idée que les féculents « font grossir », il est clair que certains des conseils les plus répandus doivent être examinés de plus près. Est-ce réellement vrai ?

Pourquoi avons-nous du mal à nous défaire de ces idées reçues ?

Après tout, ce n’est pas seulement la propre compréhension de la nutrition d’un individu qui a formé ces opinions, mais souvent un récit culturel qui a été transmis de génération en génération. Pour comprendre pourquoi ces idées fausses persistent, nous devons examiner les éléments sous-jacents tels que les informations historiques, les connaissances traditionnelles, les influences économiques et même les représentations des médias.

Tous ces aspects contribuent à l’idée que les gens se font de l’alimentation et de la nutrition, les amenant à se forger des opinions fondées sur ce qu’ils ont entendu plutôt que sur des faits réels. En outre, il existe un manque d’éducation en ce qui concerne la science nutritionnelle et ses détails techniques, ce qui rend les individus vulnérables à la mauvaise information. C’est cette combinaison de facteurs qui fait qu’il nous est si difficile de nous libérer de nos idées préconçues sur l’alimentation et la nutrition.

Prendre du plaisir est aussi lié à une prise de poids !

Nombreux d’entre nous ont l’idée que les repas pauvres en calories manquent de saveur par rapport à la malbouffe, qui est riche en calories, mais comporte des nuances de saveurs irrésistibles. Ce qui permet de tisser un lien entre le plaisir et le surpoids ou les maladies chroniques. Or, ce n’est qu’une fausse idée parmi d’autres profondément ancrées dans notre société. Toutes ces croyances erronées peuvent entraîner de nombreuses conséquences négatives si nous ne prenons pas en charge nos choix alimentaires.

Tout d’abord, ces idées fausses peuvent nous pousser à éviter complètement certains aliments, ce qui entraîne un manque d’équilibre nutritionnel dans notre alimentation. Des études ont montré que le fait de se restreindre de certains aliments conduit souvent à s’en gaver par la suite. Ce type de comportement est un signal d’alarme important pour d’éventuels troubles de l’alimentation tels que la boulimie ou l’hyperphagie.

Deuxièmement, ces idées fausses peuvent amener les gens à assimiler le plaisir à la culpabilité ou à la honte. Lorsque nous mangeons quelque chose qui nous fait ressentir de la culpabilité ou de la honte, nous perdons le plaisir de l’expérience et pouvons créer une réponse émotionnelle malsaine à la nourriture. Il devient difficile d’apprécier les repas et les collations lorsque nous nous inquiétons constamment de savoir si nous sommes « autorisés » à les manger ou non en raison de leur caractère sain ou de leur contenu calorique.

Enfin, cet état d’esprit erroné peut empêcher les gens de faire les changements nécessaires pour atteindre un poids sain et le maintenir dans le temps. Manger devrait être agréable et même amusant ; cependant, si les gens sont convaincus que tout plaisir lié à la nourriture les mènera tout droit à la prise de poids, ils seront moins enclins à faire des changements durables et plus susceptibles d’abandonner rapidement face aux difficultés.

Il est important pour nous tous, quelle que soit notre taille ou notre forme, de reconnaître que le plaisir joue un rôle important dans notre relation avec la nourriture. Manger devrait nous procurer du plaisir, tant sur le plan physique qu’émotionnel, et non de la culpabilité ou de la honte, afin que nous puissions trouver un équilibre sain entre le fait de nous nourrir et celui de nous permettre de nous faire plaisir quand ça nous chante.

Alors, Comment s’en débarrasser ?

Faites des recherches :

Une bonne façon de commencer est de rechercher des sources d’information précises et fiables sur la nutrition, la santé et le bien-être mental, fondées sur des données probantes. En gardant l’esprit ouvert lorsqu’on examine des études sur l’alimentation et la nutrition, on peut éviter de tirer des conclusions hâtives sans connaître tous les faits.

Commencez par adopter des habitudes alimentaires attentives :

L’alimentation consciente consiste à prêter attention à la nourriture que vous mettez dans votre corps sans jugement, restriction ou culpabilité.

  • En remarquant sa texture, son arôme, ses couleurs et ses saveurs.
  • En étant conscient du degré de satiété ou de satisfaction que vous ressentez après avoir mangé.
  • En mâchant lentement.
  • En reconnaissant les signaux de faim et en les considérant comme des signaux pour manger plutôt que comme des émotions.
  • En prêtant attention à ce qui vous satisfait plutôt que de vous priver de nourriture par peur de prendre du poids.
  • En écoutant les signaux internes indiquant qu’il est temps d’arrêter de manger plutôt que les messages externes tels que « nettoyez votre assiette !

Demandez l’avis d’un expert en nutrition :

Enfin, il est important de comprendre qu’il n’y a pas d’approche unique lorsqu’il s’agit d’adopter un mode de vie sain. Les besoins alimentaires de chacun varient en fonction de l’âge, du sexe, du patrimoine génétique, du niveau d’activité et d’autres facteurs. Consulter un nutritionniste ou un diététicien peut aider à déterminer les aliments les mieux adaptés aux besoins de chacun. De plus, le fait d’entrer en contact avec des pairs qui adoptent des pratiques saines similaires peut favoriser le soutien pendant la période de transition, loin des régimes ou des tendances restrictives.

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