Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Médecine douceGuide des plantes médicinales

Tout savoir sur les usages du séné en phytothérapie

Aline Legrand

Le séné est un arbuste de la famille des Caesalpiniacées, originaire du Yémen et de la Somalie. Son nom scientifique est Senna alexandrina ou Cassia angustifolia. Les médecins Arabes en faisaient usage dès le 9 ème siècle « contre toutes les maladies, hormis la mort » et le firent connaître des Européens à cette époque. Aujourd’hui son principal bienfait est à la fois naturel et immédiat. De quoi s’agit-il ?

Quels sont les composants du séné ?

Le séné contient :
  • des dérivés anthracéniques : majoritairement des sennosides A et B aux propriétés laxatives et purgatives, une fois transformés par la flore intestinale,
  • des mucilages : des polysaccharides aux propriétés anti-inflammatoires, émollientes et décongestionnantes,
  • des flavonoïdes : des dérivés de kaempférol, reconnus pour leurs possibles effets antioxydants, antibactériens, antifongiques, protecteurs cardiovasculaires et neurologiques,
  • des hétérosides naphtaléniques : aux propriétés laxatives.

Quels sont ses usages en médecine naturelle ?

Le séné est utile pour :

Sous quelles formes prendre du séné ?

  • tisane : dans une tasse d’eau bouillante, faire infuser 0.5 à 2 g d’extraits secs, une fois le matin et avant le coucher si nécessaire.
  • teinture-mère : diluer 25 gouttes dans un verre d’eau, 3 fois par jour.
  • gélule : 3 à 6 gélules par jour.
  • granulés : 1 à 2 mesures par jour après le repas du soir.
Aujourd’hui, le séné est principalement utilisé dans des médicaments le composant.

Quelles sont les précautions d’usage ?

Le séné est fortement déconseillé aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.

Il doit être administré en cure brève (huit à dix jours maximum) et de temps en temps en cas de constipation chronique. Il est préférable de ne pas ajouter le séné à d’autres plantes aux propriétés laxatives.

Il est contre-indiqué en cas de douleurs abdominales, de colites, de déshydratation et de pathologies cardiaques.

Il peut provoquer des effets secondaires : douleurs abdominales et diarrhées, hépatites toxiques, troubles cardiaques et dépendance, rendre la contraception inefficace et perturber les tests urinaires de grossesse.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi