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Les Oméga-3 peuvent être efficaces pour prévenir les maladies auto-immunes

Des suppléments qui aident à réguler l'inflammation et la douleur chronique, et qui peuvent prévenir les effets des maladies auto-immunes, se sont avérés efficaces. Deux suppléments en particulier ont fait l'objet de nombreuses recherches : la vitamine D et les acides gras oméga-3.

Francois Lehn

‍Les maladies auto-immunes, telles que l’arthrite rhumatoïde, le psoriasis, le lupus et les maladies inflammatoires de l’intestin, affectent des millions de personnes. Des suppléments qui aident à réguler l’inflammation et la douleur chronique, et qui peuvent prévenir les effets des maladies auto-immunes, se sont avérés efficaces. Deux suppléments en particulier ont fait l’objet de nombreuses recherches : la vitamine D et les acides gras oméga-3.

Les résultats d’une étude récente

Une étude récente portant sur plus de 20 000 participants a montré que deux ans après une période d’essai randomisée de cinq ans, les bienfaits de la vitamine D dans la prévention des maladies auto-immunes avaient diminué, tandis que ceux des acides gras oméga-3 étaient toujours présents. Cette étude, publiée en janvier dans le journal Arthritis & Rheumatology, a suivi 21 592 participants des essais VITAL, menés auprès de plus de 25 000 participants au total pour déterminer les effets des suppléments de vitamine D et d’oméga-3 sur le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les participants, des hommes de plus de 50 ans et des femmes de plus de 55 ans, ont été suivis pendant deux ans supplémentaires après l’arrêt des suppléments.

Pendant cette période d’observation de deux ans, les auteurs de l’étude ont constaté que 255 personnes qui avaient reçu de la vitamine D avaient développé une nouvelle maladie auto-immune, contre 259 qui avaient reçu un placebo à base de vitamine D. Le risque relatif (RR) de 0,98 n’était pas significatif. En revanche, il y a eu 234 cas confirmés de maladies auto-immunes chez les personnes qui avaient reçu des suppléments d’oméga-3, contre 280 chez celles qui avaient reçu un placebo, soit un RR statistiquement significatif de 0,83. Les auteurs de l’étude ont écrit : « Deux ans après la fin de l’essai, les effets protecteurs de la vitamine D à raison de 2000 UI/jour ont diminué, mais les acides gras n-3 à raison de 1000 mg/jour ont eu un effet durable sur la réduction de l’incidence des maladies auto-immunes ».

Comment les suppléments agissent-ils dans la lutte contre les maladies auto-immunes ?

Les maladies auto-immunes sont des maladies caractérisées par une attaque du système immunitaire contre des tissus sains. Elles comprennent des affections telles que le psoriasis, l’arthrite psoriasique, l’arthrite rhumatoïde, le lupus, la thyroïdite de Hashimoto, la maladie de Graves, les maladies inflammatoires de l’intestin (MII), la maladie cœliaque et le diabète de type 1. Les traitements de ces affections peuvent être coûteux et de longue durée, et il est bien connu que la vitamine D et les suppléments d’oméga-3 sont bénéfiques pour prévenir les maladies auto-immunes.

Photo: AdobeStock

Selon l’étude en question, la vitamine D est capable de réguler les gènes impliqués dans l’inflammation, et le corps ne peut pas produire les acides gras essentiels n-3, l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA), qui se trouvent dans les suppléments d’huile de poisson. Des essais contrôlés randomisés menés dans les années 1980 et 1990 ont montré l’efficacité des suppléments d’huile de poisson contre l’inflammation et la douleur associées aux maladies auto-immunes. Le manque général de vitamine D chez la plupart des gens rend la supplémentation essentielle.

La plupart des gens (même ceux qui vivent dans des endroits ensoleillés) ont une carence en vitamine D. En fait, 1 milliard de personnes dans le monde ont une carence en vitamine D, et 50% de la population présente une insuffisance en vitamine D (niveaux bas à normaux). La vitamine D est vénérée dans la communauté médicale pour ses qualités antioxydantes et sa capacité à réguler diverses fonctions immunitaires, comme la régulation des cellules B et T (les fonctions responsables de la suppression des cytokines pro-inflammatoires dans le corps et de l’augmentation des propriétés anti-inflammatoires dans le corps). Elle a la capacité de réduire l’inflammation et joue un rôle dans le maintien de l’intégrité de la paroi intestinale. La santé de notre intestin est essentielle pour gérer les symptômes des patients atteints de maladies auto-immunes.

Comment choisir des suppléments de vitamine D ou d’oméga-3 ?

La supplémentation ne devrait être envisagée qu’en complément d’une alimentation riche en nutriments, d’un bon sommeil de qualité, d’une gestion du stress et d’une limitation des comportements sédentaires. Les consommateurs doivent être prudents lorsqu’ils choisissent des suppléments de vitamine D ou d’oméga-3.

Deux choses sont importantes pour les deux. Premièrement, la qualité: tous les suppléments ne se valent pas et dans un marché non réglementé, les consommateurs doivent faire leurs devoirs pour trouver les meilleures options. Deuxièmement, la dose. La dose de vitamine D, par exemple, peut être considérée en fonction des taux actuels de vitamine D, et pour les oméga-3, la dose peut dépendre de la consommation externe d’oméga-3 provenant des aliments.

Cette étude avait un champ d’application particulièrement restreint et n’a pas pris en compte les modifications du mode de vie qui pourraient également affecter les maladies auto-immunes. La population principale était composée d’adultes plus âgés, ce qui signifie que les résultats pourraient ne pas être généralisables à une population plus jeune. L’étude n’a examiné qu’une seule dose et une seule formulation de chaque supplément, ce qui pourrait avoir une incidence sur les résultats futurs.

Une étude plus complète devrait examiner une population plus diversifiée avec un sous-groupe de participants plus jeunes, ainsi que des dosages variables. Elle devrait également envisager des moyens de contrôler les impacts externes tels que l’alimentation, le mode de vie et les facteurs de stress.

 

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