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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Toutes les indications thérapeutiques du mélilot

Aline Legrand

Le mélilot pousse dans les régions tempérées d’Europe et d’Asie. Cette plante herbacée de la famille des Fabacées est très commune. Comme elle résiste au froid et à la sécheresse, elle peut survivre en altitude jusqu’à 1500 ou 2000 mètres.

Ses fleurs jaunes odorantes poussent en grappes et ses fruits, en forme de gousses ovales et pointues brun-jaune, contiennent 1 à 2 graines. Son nom biologique est Melilotus officinalis et on l’appelle communément luzerne royale, couronne royale, trèfle de cheval, herbe aux mouches, trèfle jaune, luzerne bâtarde,ou encore herbe aux puces.

Le mélilot officinal est utilisé dès le début de la Renaissance mais, durant les siècles suivants, les avis divergent sur ses vertus thérapeutiques. Pourtant, elle est à l’origine de la découverte des anticoagulants. Quels sont ses autres bénéfices médicinaux ?

Quelle est sa composition ?

Les principaux actifs du mélilot sont :

  • des flavonoïdes : dérivés du kaempférol (antioxydant, propriété pseudo-œstrogénique, neuroprotecteur, antibactérien, anxiolytique), quercétol (antioxydant, hypotenseur, anti-inflammatoire, protecteur cardiovasculaire),
  • des coumarines :  le mélilotoside inhibe la coagulation sanguine, veinotoniques, vasodilatatrices,
  • des saponisides : aux nombreuses propriétés potentielles (antivirales, hypocholestérolémiantes, hépatoprotectrices, antitumorales, etc.),
  • des acides phénoliques : mélilotique (antiulcère), caféique (antioxydant, antifongique, antibactérien), férulique (antioxydant), salicylique (antiseptique, anti-inflammatoire, exfoliant).

Dans quels cas l’utiliser en phytothérapie ?

Le mélilot officinal est recommandé pour :

  • soulager les varices et l’insuffisance veino-lymphatique : antiœdémateux, veinotonique
  • calmer les fragilités capillaires : ecchymoses, taches cutanées,
  • apaiser certains troubles de la ménopause : nervosité, problèmes mineurs de sommeil, maux de tête, vertiges,
  • atténuer les spasmes et les douleurs associées : spasmes abdominaux et colites, toux spasmodique, crampes nocturnes, douleur utérine,
  • améliorer des blessures ou affections légères : contusions, entorses, hématomes, plaies, irritations et affections oculaires.

Comment utiliser le mélilot officinal ?

  • tisane : infuser 5 g de plante sèche dans 100 ml d’eau, 3 tasses par jour entre les repas.
  • décoction : faire bouillir 20 g de fleurs séchées dans 10 cl d’eau pendant 15 min. Filtrer et appliquer 2 à 3 fois par jour sur une compresse.
  • gélule : 3 à 6 gélules par jour au cours des repas.
  • teinture-mère : 35 gouttes dans un verre d’eau, 3 fois par jour au repas.

Quelles précautions à prendre ?

Il est déconseillé de récolter soi-même le mélilot car, s’il est mal conservé, ses coumarines deviennent un puissant anticoagulant, qui peut entraîner des saignements graves.

Le mélilot est contre-indiqué aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et aux personnes sous anticoagulants, hémophiles ou souffrant de troubles du foie.

Les effets indésirables sont rares : maux de tête, troubles gastro-intestinaux, vomissements.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques

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