Le droséra est une plante insectivore de la famille des Droséracées. Nommée scientifiquement Drosera rotundifolia, elle capture pour se nourrir des petits insectes grâce à ses feuilles aux minuscules cils tentaculaires terminés par une glande remplie d’un liquide visqueux qui les emprisonnent. Cette espèce est rare et protégée en France. Elle pousse sur des sols acides, humides et pauvres comme les tourbes des marais. Elle est employée en phytothérapie pour ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et antispasmodiques.
De leur côté, les premiers homéopathes ont observé que l’ingestion accidentelle (ou supervisée) de droséra peut provoquer des toux sèches, spasmodiques et irritantes et un fort effet anti-inflammatoire. Ils ont ainsi créé la souche homéopathique Drosera en diluant et dynamisant une teinture-mère de la plante, pour traiter des symptômes similaires chez des personnes malades.
Pourquoi utiliser Drosera ?
Cette souche homéopathique est conseillée principalement pour :
- apaiser la toux : laryngite, trachéite, trachéobronchite, accompagnées de difficultés respiratoires (dyspnée),
- soulager les infections à virus respiratoires : coqueluche, infection à VRS (épidémie de bronchiolite),
- améliorer les douleurs articulaires : synovite aiguë de la hanche (rhume de hanche chez les enfants) et de l’épaule, arthrite réactionnelle consécutive à une infection,
- traiter l’adénolymphite mésentérique des enfants : inflammation bénigne mais douloureuse des ganglions lymphatiques au niveau de l’abdomen (souvent liée à une infection respiratoire).
Les symptômes qui s’aggravent en se couchant, en cours de nuit, à la chaleur, en mangeant, en riant, sont particulièrement pertinents pour un traitement Drosera.
Comment employer ce traitement homéopathique ?
Les formes galéniques disponibles sont des doses de globules, des granules (avec un excipient de saccharose ou de lactose) et les solutions buvables hydro-alcooliques.
Ce traitement ne présente pas de contre-indication et peut être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement.
Il s’administre en complément de médicaments allopathiques pour soigner les infections et inflammations. Selon le principe clé de l’homéopathie, il aide à stimuler le processus d’autoguérison du corps à dose infinitésimale.
Si de la cortisone est administrée contre la laryngite, il est possible de prendre Drosera en complément, bien que la cortisone et l’action homéopathique aient la réputation d’être antagonistes.
En effet, la cortisone est un puissant anti-inflammatoire qui module la réponse immunitaire face à une agression, alors que l’homéopathie a pour finalité de stimuler le système immunitaire en vue d’une autoguérison. Demandez conseil à votre médecin.
Les posologies homéopathiques sont individualisées par le médecin homéopathe en fonction des pathologies et du profil « homéopathique » du patient. Voici quelques exemples :
- toux sèche (avec difficulté respiratoire) : 15 CH, 5 granules par jour pendant 3 mois.
- laryngite, bronchite et trachéite : 7 ou 9 CH, 5 granules après les quintes de toux, 1 semaine.
- douleurs articulaires des épaules ou de la hanche : 7 ou 9 CH, 5 granules, matin et soir, pendant 3 mois.
- synovite aiguë : 5 granules 7 à 9 CH, 2 fois par jour, 1 semaine.
- Infections à VRS et coqueluche : 1 dose globule (9 CH) dès les premiers signes, puis granules (5 CH) à renouveler jusqu’à guérison.
La prise de Drosera doit être éloignée des repas, du tabac, du café et du thé pour optimiser son efficacité.
Découvrir l’usage du droséra en médecine naturelle.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.