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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Le droséra, une plante carnivore aux propriétés médicinales

Aline Legrand

Le droséra, couramment appelé attrape-mouche, et scientifiquement Drosera rotundifolia, est une plante vivace insectivore qui peut atteindre 15 cm de haut. Ses feuilles à charnières, en forme de cuillère bordée d’épines, sécrètent un fluide gluant, piégeur d’insectes. L’attrape-mouche pousse en Asie et en Amérique du Nord et ailleurs dans des zones humides (marécages ou tourbières). Au 15ème, les alchimistes croyaient pouvoir en faire un élixir de longue vie. Au 19ème, ses propriétés apaisantes l’ont rendue populaire. Elle est menacée de disparition et ne peut plus être cueillie librement. Aujourd’hui, est-elle encore employée en phytothérapie ?

Que contient le droséra dans ses feuilles ?

Ses principes principaux sont :
  • des flavonoïdes : de type kaempférol, myricétine, quercétine, hypérine aux très nombreuses propriétés potentielles (antioxydants, anti-inflammatoires, antiviraux, anticancéreux, cardioprotecteurs, etc.),
  • des naphtoquinones : comme la plumbagine, aux propriétés généralement antivirales, anti-inflammatoires, antibactériennes, antifongiques,
  • des caroténoïdes : antioxydants, anticancéreux,
  • des tannins : propriétés astringentes, anti-inflammatoires, antioxydantes, antimicrobiennes, antiseptiques,
  • plusieurs acides : butanoïque, citrique, méthanoïque, gallique, malique, ascorbique, propanoïque, aux propriétés diverses,
  • des mucilages : une substance gélatineuse permettant d’engluer les insectes, également anti-inflammatoire et décongestionnante pour les muqueuses,
  • des enzymes protéolytiques : qui l’aident à digérer ses proies.
Tous ces actifs lui confèrent des bienfaits anti-fièvre, anti-toux, anti-spasmes et antiseptiques.

Dans quel cas peut-on l’indiquer ?

La phytothérapie la recommande essentiellement pour :

Cette plante a eu d’autres usages quand elle poussait abondamment (nettoyer et apaiser les piqûres ou les morsures, faire disparaitre les verrues et calmer douleurs rhumatismales…).

Comment l’utiliser en phytothérapie ?

  • tisane : infuser 1 à 5 g des parties aériennes de la plante dans une tasse d’eau chaude, laisser refroidir, prendre une cuillère à soupe toutes les 24 h.
  • teinture-mère : 20 à 100 gouttes par jour.
  • granule : usage homéopathique.
Il n’est plus possible d’employer la plante fraîche en France pour l’application externe de suc frais ou faire des cataplasmes.

Quelles sont les précautions à connaître ?

Cette plante est globalement bien tolérée.
Par précaution, elle est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement.
Néanmoins un surdosage peut entraîner des diarrhées en irritant les muqueuses intestinales. Il est donc important de respecter les dosages.
Déconseillée aux personnes souffrant d’intolérance au fructose et au lactose.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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