Lycopodium : un vaste champ d’action à commencer par les troubles hépato-digestifs
La lycopode clavatum, encore appelé souffre végétal, est une fougère herbacée vivace appartenant à la famille botanique des Lycopodiacées. Elle pousse principalement dans les régions à climat tempéré et froid. Facile à reconnaître grâce à ses courtes feuilles, elle peut atteindre à maturité une hauteur de un mètre. Elle possède également des spores en forme de reins, couleurs jaune-clair, disposées par groupes de 2 ou de 3. Ses alcaloïdes sont toxiques pour les reins et le foie.
Lycopodium est la souche homéopathique issue du lycopode. Chez une personne en bonne santé, le lycopode peut provoquer des symptômes de type hépato-digestif, urinaire, cutané, etc., et même comportementaux. Le traitement homéopathique va permettre de traiter des symptômes du même type chez une personne malade.
Quelles sont les différentes indications de Lycopodium ?
Le champ d’action de Lycopodium est très vaste et il répond à plusieurs problèmes de santé comme les :
- affections digestives : ballonnement, migraine digestive, brûlure de l’œsophage, constipation et colique des nourrissons, ulcère duodénal, gastrite,
- troubles hépatiques et biliaires : jaunisse légère, digestion des graisses difficile, douleurs hépatiques et vésiculaires,
- infections ORL : coryzas répétitifs, angine, toux sèche, écoulement nasal,
- problèmes métaboliques : cholestérol, acide urée, créatine,
- affections urinaires : calculs rénaux, énurésie nocturne,
- troubles gynécologiques : sécheresse vaginale,
- pathologies cutanées : dermite séborrhéique, eczéma, kératose, urticaire chronique,
- problèmes psychologiques et nerveux : fatigue physique et psychique, troubles anxieux, somnambulisme, tics des enfants, faible image de soi, peur de l’échec.
Comment l’administrer ?
Lycopodium existe en granule, dose de globules, ampoule et gouttes.
Il ne présente pas de précaution particulière à l’emploi mais les granules et globules, contenant des excipients de lactose ou de saccharose, peuvent provoquer des intolérances aux personnes sensibles à ses composants.
Il faut éviter de prendre le traitement pendant le repas ou avec du thé, café et tabac pour une meilleure assimilation.
L’homéopathie place le patient au centre de la thérapie. Les premiers homéopathes ont rigoureusement observé les symptômes, leurs manifestations (incluant les modalités d’aggravation et d’amélioration) et le profil émotionnel des patients et, bien sûr, les effets des souches homéopathiques sur la guérison pour dresser le terrain médical des traitements.
Ils ont noté que certaines personnes étaient plus réceptives à Lycopodium que d’autres. Ces observations sont prises en compte par les homéopathes au moment de prescrire un traitement : ces patients semblent vieillir précocement, leurs muscles sont affaiblis et leur ventre volumineux. Ils sont émotifs, susceptibles, méticuleuses, perfectionnistes, manquent de confiance en eux et cherchent affection et reconnaissance.
Les prescriptions homéopathiques sont donc individualisées. Ces exemples de posologies usuelles sont donnés, ici, à titre illustratif, d’autant que la variété des troubles traités ne permet pas d’être exhaustif :
- troubles digestifs : 3 granules, 7- 9 CH, plusieurs fois par jour dans les cas aigus et 1 fois par semaine, 15 -30 CH, en traitement de fond.
- douleurs vésiculaires : 3 granules, 7- 9 CH, plusieurs fois par jour dans les cas aigus et 1 fois par semaine, 15 -30 CH, en traitement de fond.
- drainage hépato-rénal : 3 granules, 5 CH, 3 fois par jour.
- colique du nourrisson : 2 granules, 5-7 CH, 4 à 6 fois par jour, diluées dans un liquide.
- affection cutanée : 3 granules quotidiennes 7 – 9 CH.
- troubles ORL : 2 granules, 7 -9 CH, plusieurs fois par jour.
- calculs rénaux : 2 granules 15 CH toutes les heures pendant la crise jusqu’à 1 dose hebdomadaire ensuite.
- problèmes métaboliques : 3 granules par jour 15 CH jusqu’à 1 dose par semaine.
- peur de l’échec : 5 granules le matin, 9 CH, durée 1 mois.
À noter : il ne faut pas confondre la plante lycope (Lycopus europaeus de la famille des Lamiacées) utilisée en phytothérapie et qui ne sert à aucune souche homéopathique avec le lycopode (Lycopode clavatum) et le remède homéopathique associé Lycopodium.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.