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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Les principales propriétés médicinales du gingembre

Aline Legrand

Le nom scientifique du gingembre, une plante probablement originaire d’Inde et de Malaisie, est Zingiber officinalis. Son usage alimentaire et médicinal est mentionné dans des écrits très anciens indiens ou chinois. Grâce au commerce, il est parvenu jusqu’à la Grèce et Rome antiques où il fut utilisé comme antidote. Au Moyen Âge, le gingembre entre dans les composants de la « thériaque », une préparation tonifiante contre les poisons, les venins et les douleurs. Puis il tombe un peu dans l’oubli pour revenir aujourd’hui sur le devant de la scène en phytothérapie. Quelles sont les raisons de ce retour en force ?

De quoi est composé le gingembre ?

Il est principalement riche en :
  • huile essentielle : en priorité sesquiterpènes et dérivés (30 % de zingibérène), monoterpènes et dérivés pour 20 % (camphrène, géranial, néral, linalol…) qui lui confèrent des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires, antifongiques, antispasmodiques, tonifiantes,
  • oléo-résine : 15 % de gingérol au goût piquant, du shoagol vasodilatateur, et du paradol, aux propriétés  antioxydantes, antalgiques, anti-cancéreuses et antiémétiques (anti-nausée),
  • polysaccharides : 60% de sa composition en amidons,
  • vitamines et minéraux : vitamines du groupe B, C, manganèse, phosphore, fer, magnésium, calcium, sodium.

Dans quels cas utiliser le gingembre

Le gingembre prodigue de nombreux bienfaits thérapeutiques pour :

  • stimuler la digestion : facilite les sécrétions gastriques, biliaires et la mobilité intestinale, en cas de colites inflammatoires, digestion douloureuse, gaz intestinaux, constipation,
  • diminuer les nausées et vomissements : lors de chimiothérapie, grossesse, mal des transports,
  • stimuler la circulation sanguine : maladie de Raynaud, élève la tension artérielle en cas de fatigue,
  • améliorer les infections respiratoires : rhinite allergique, toux, rhume, grippe, bronchite,
  • apaiser les douleurs : migraines, rhumatismes chroniques, lombalgies, dysménorrhées, douleurs musculaires, spasmes digestifs.

Comment s’en servir en phytothérapie ?

  • décoction : équivalent de la tisane pour des racines. Éplucher, écraser et faire bouillir 5 cm de racine pendant 20 minutes. Puis infuser 15 minutes. 4 tasses maximum par jour.
  • poudre : diluer 0.5 à 2 g dans 150 ml d’eau, 2 à 4 fois par jour ou une demi-heure avant le départ (mal des transports). La racine séchée perd ses propriétés en vitamine C.
  • teinture-mère : 20 à 25 gouttes dans un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • huile essentielle : 3 gouttes dans 10 gouttes dhuile de support en massage sur les zones douloureuses ou 1 goutte mélangée à une cuillère d’huile d’olive ou de miel ou sur langue en cas d’urgence.

Comment faire un bon usage du gingembre ?

Bien qu’il soit utilisé contre les nausées de la grossesse sous sa forme fraîche, moulue, ou séchée, les recommandations officielles déconseillent le gingembre aux femmes enceintes par mesure de précaution.

Non recommandé également aux femmes allaitantes et aux jeunes enfants.

Contre-indiqué aux personnes souffrant de calculs biliaires, d’hypertension, de troubles cardiaques.

À forte dose, risque d’irritation de la langue et des voies digestives. L’huile essentielle peut être dermo-caustique à l’état pur et occasionner des allergies.

Interactions médicamenteuses possibles avec les anticoagulants (déconseillé avant une opération chirurgicale car il fluidifie le sang) et aux personnes sous traitement hypotenseur ou anti-diabète 2 (le gingembre pouvant diminuer la glycémie).

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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