Beaucoup de remèdes homéopathiques ont une origine végétale, comme l’oignon. Cette plante herbacée appartient à la famille des Amaryllidacées, autrefois Liliacées. Ses bulbes servent à fabriquer de la teinture-mère. Des dilutions successives de celle-ci sont opérées, entre-coupées d’un processus de dynamisation, pour obtenir la souche homéopathique Allium cepa. Les dilutions ont plusieurs niveaux : basses, moyennes et hautes. Chaque dilution a une action spécifique. Plus la dilution est basse, plus elle concerne l’amélioration des lésions ou des troubles fonctionnels. Plus elle est élevée, plus elle agit sur des dysfonctionnements émotionnels, psychologiques et comportementaux afin de réguler le profil du patient lui-même.
Le principe de similitude propre à l’homéopathie stipule qu’une substance faisant apparaitre des symptômes chez une personne saine peut traiter les mêmes chez une personne malade. Qui n’a jamais été exposé aux effets des oignons en les épluchant ? Les yeux larmoient, piquent et le nez coule. Les bulbes ont aussi des propriétés laxatives et des effets antiallergiques.
Voilà le socle du traitement Allium cepa contre les rhinites, aux symptômes du même type. Mais pas seulement.
Pour quels besoins prescrire Allium cepa ?
- soulager les rhinites et les simples rhumes : rhinite allergique (rhume des foins) ou infectieuse (coryza), écoulement nasal clair et abondant, larmes et yeux rougis,
- améliorer les laryngites et laryngotrachéite : toux rauque et spasmodique, picotement,
- apaiser les coliques flatulentes : douleur abdominale, gaz, diarrhée,
- diminuer les névralgies : la douleur nerveuse est aussi symptôme attribuable à l’oignon en homéopathie.
Les symptômes traitables avec Allium cepa empirent dans une pièce chaude, avec l’humidité, l’absorption d’aliments aqueux et l’abus de viande et diminuent au grand air.
Comment utiliser correctement ce traitement ?
Il est préparé sous différents formats : granule, dose de globule, gouttes, ampoules buvables, suppositoire et pommade. Les granules et les doses contiennent du saccharose ou du lactose et les solutions hydro-alcooliques de l’alcool. Attention aux risques d’intolérance à ces excipients.
Allium cepa est bien toléré et ne présente pas de contre-indication. Pour une meilleure assimilation, il ne faut pas le prendre pendant un repas ou en même temps que du café, thé, tabac.
Consultez un médecin homéopathique pour une prescription adaptée à vos troubles et profil physique et psychologique. Prendre en compte non seulement les symptômes physiques mais aussi la personnalité du patient et son vécu de la maladie est un fondement de l’homéopathie.
À titre d’exemple, les posologies pourraient être :
- rhinite infectieuse : 5 granules, 9 CH, toutes les 2 heures pendant 3 jours puis prises espacées. Pour des symptômes aigus de rhinite, les basses dilutions risquent d’aggraver les symptômes (alors qu’en général les plus basses dilutions sont utilisées contre les troubles fonctionnels).
- rhinite allergique : 5 granules quotidiennes avec une dilution de 9 CH, 1 mois avant la période critique de pollinisation et pendant toute la durée.
- douleur névralgique : 1 dose de 15 CH tous les jours durant les crises.
- coliques : 5 granules, 5 CH, 2 fois par jour, avant les repas (pas durant les repas).
Pour les rhinites allergiques : Allium cepa peut être associé à une souche homéopathique comme Apis mellifica.
Pour les rhinites infectieuses : Dulcamara (rhinite déclenchée par le froid humide), Aconitum napellus (déclenchée par le froid sec) ou Nux vomica (courant d’air).
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.
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