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Médecine douce

Aborder sereinement la ménopause grâce aux thérapies naturelles

La ménopause est souvent une période charnière délicate pour les femmes ; bouleversement hormonal, prise de poids, bouffées de chaleur, irritabilité, accentuation ou déclenchement de l’ostéoporose…son approche est pour beaucoup de femmes le synonyme d’une période difficile à passer, alors que pour d’autres, elle est une simple formalité.  Pour toutes, un accompagnement naturel peut éviter les inconforts liés à cette évolution de leur vie de femme.

Traitement hormonal substitutif ou alternative naturelle ?

A la ménopause, beaucoup de femmes se tournent vers un traitement hormonal substitutif bien que la Haute Autorité de Santé elle-même préconise d’y recourir uniquement si les symptômes altèrent vraiment la qualité de vie. Elle précise aussi que les femmes devraient y avoir recours sur une durée la plus courte possible et qu’elles doivent être informées des risques liés à la prise de ce traitement. Par exemple, l’augmentation du risque de cancer et d’AVC. Et une fois commencé,  ce traitement ne doit pas être arrêté du jour au lendemain.

En revanche, il existe de nombreuses alternatives naturelles car beaucoup de plantes sont dotées d’une action sur le système hormonal ; elles doivent bien sûr être utilisées à bon escient, car la plus grande précision s’impose. Mais elles apportent une solution naturelle et efficace pour réguler en douceur le grand bouleversement hormonal que représente la ménopause… Tous ces changements agissant sur l’ensemble de l’organisme, rien ne vaut un accompagnement global, car l’action hormonale seule ne viendra pas à bout de tous les maux si on ne pense pas à l’action nécessaire des oligo éléments, vitamines et minéraux dans cette période délicate…

Que se passe t –il à la ménopause ?

De la puberté à la ménopause, l’activité ovarienne garantit une production (à peu près) régulière d’œstrogène et de progestérone ; à partir de la pré-ménopause, cette dernière commence à baisser, occasionnant les premiers désagréments : cycles plus irréguliers, parfois plus douloureux, prise de poids, fatigue, irritabilité…etc. A la ménopause, la chute combinée des œstrogènes et de la progestérone accentue le phénomène et les bouffées de chaleur apparaissent. Pour certaines femmes, cela dure quelques mois, pour d’autres on parle plutôt de plusieurs années…

Les femmes plutôt maigres sont souvent davantage victimes de bouffées de chaleur car l’organisme a la possibilité de produire des œstrogènes dans les cellules adipeuses pour compenser la baisse de production naturelle. Mais s’il n’y a pas de réserve graisseuse, le système de secours ne fonctionne pas… donc mieux vaut éviter les régimes de famine aux approches de la ménopause.

D’ailleurs, si la prise de poids est un problème rencontré par la majorité des femmes à cette période, c’est surtout parce que la progestérone aide la transformation des hormones thyroïdiennes actives; quand la progestérone baisse, l’activité thyroïdienne se ralentit naturellement et provoque une légère prise de poids, ainsi que de la fatigue : les femmes ont alors tout intérêt à soutenir naturellement l’activité de leur thyroïde, avec les oligo-éléments et les nutriments qui lui sont nécessaire, le temps qu’elle s’adapte au changement de régime hormonal.

Si les femmes sont sujettes à des variations d’humeurs et à une plus grande sensibilité au stress dès la pré-ménopause, c’est aussi à cause de la baisse de progestérone. Elle influe sur la gestion du stress et la détente car elle peut être transformée par l’organisme en cortisol ou en allopregnanolone, un neurostéroïde qui se fixe sur les récepteurs du neurotransmetteur de la détente, le GABA. Les œstrogènes disposent aussi d’une action à ce niveau puisque qu’ils influent sur la synthèse cérébrale de sérotonine.

Enfin on sait que la baisse des œstrogènes et de la progestérone peut contribuer à fragiliser le système osseux : mais ce n’est pas une fatalité si l’hygiène de vie et l’alimentation sont adaptées à cette transition de vie.

Anticiper pour une ménopause en douceur

Mieux vaut anticiper dès la pré ménopause et les premiers bouleversements ressentis : la transition se fera ainsi plus en douceur, car l’organisme pourra ainsi se préparer progressivement à ce rendez vous important… La ménopause est peut être l’occasion ou jamais de prendre soin de soi !

Si on craint l’ostéoporose, se remettre à une activité physique modérée mais régulière ainsi que de veiller à avoir une alimentation équilibrée constituera le premier atout. Une complémentation naturelle en vitamine D3, calcium magnésium et silice apportera les nutriments nécessaires au système osseux qui ne souffrira ainsi pas trop du changement hormonal.

La thyroïde peut être soutenue en lui apportant les nutriments et oligo éléments nécessaires à son fonctionnement : iode, fer, zinc, magnésium, vitamines A et B…etc.

Le zinc est particulièrement indiqué dans tous les moments clés du système hormonal, y compris bien sûr la ménopause. On privilégiera son apport sous forme naturel comme avec le remède lithothérapique Blende D8. Les posologies sont à voir avec un professionnel.

On peut commencer également à se complémenter avec de l’huile d’onagre dès les premiers signes: non seulement c’est une excellente régulatrice hormonale, mais elle préserve également l’hydratation de la peau et lutte contre l’inflammation.

La baisse naturelle de progestérone lors de la pré-ménopause peut être accompagnée par la prise de plantes à action dite progestérone like, moins délicates à manier que celles apportant des phyto œstrogènes.

Les plantes à visée hormonales, une utilisation délicate

Attention, les plantes ayant une action hormonale, et surtout celles qui sont qualifiées d’œstrogènes like, c’est-à-dire celles dont l’action simule celle des œstrogènes ne sont pas à prendre à la légère. La prise de ces dernières est d’ailleurs déconseillée en cas d’antécédents de cancers hormonaux dépendants. Avant une ménopause bien installée (c’est-à-dire après 6 mois sans règles), mieux vaut éviter de les consommer en automédication, car elles ne doivent pas être prises tout au long du cycle et sauf analyse démontrant le contraire, rien ne prouve que les œstrogènes ont baissés au point de devoir avoir recours à ces plantes.

Par contre, après la ménopause et si les bouffées de chaleur sont importantes, leur usage est tout à fait indiqué, à condition de toujours les accompagner de leurs complémentaires, les plantes progestérone like. Leur utilisation est elle aussi très précise pour respecter l’alternance naturelle de ces deux hormones dans l’organisme : la première partie du cycle est naturellement dominée par les oestrogènes, la deuxième partie est elle dominée par la progestérone.

Les plantes oestrogènes like les plus courantes sont : la sauge, l’angélique, le fenouil, le bourgeon d’airelle, le cyprès, le cimicifuga, le trèfle rouge…et le soja sous toutes ses formes.

Les plantes progestérone like sont l’achillée millefeuille, l’alchémille, le yam, le gattillier, la salsepareille…

Pour résumer, avant la ménopause, on se contente d’utiliser les plantes progestérone like, et seulement en deuxième partie de cycle. Après la ménopause, on peut commencer à utiliser les plantes œstrogènes like, sauf si antécédents de cancer hormonaux dépendants. Mais sur ce terrain, le mieux est de faire appel à un(e) professionnel(le) qui établira avec vous un programme sur mesure.

Il ne faut pas oublier que la ménopause n’est pas une maladie mais une étape naturelle dans la vie d’une femme, tout comme le sont la puberté et la grossesse… Plus l’accompagnement sera global et naturel, plus l’étape sera douce.

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