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Médecine douce

Les solutions naturelles pour soutenir la thyroïde.

Si beaucoup ignorent le rôle central de la thyroïde dans l’organisme, ses dérèglements touchent de plus en plus de personnes. Un mode de vie stressant, des carences nutritionnelles, une exposition excessive aux ondes électromagnétiques… et la thyroïde ne peut plus fonctionner de façon optimale. Cette délicate régulation peut être accompagnée par des méthodes naturelles.

A quoi sert la thyroïde ?

La glande thyroïde est située contre la trachée, juste au dessous du larynx. Les hormones thyroïdiennes agissent sur tous les organes: ainsi, la thyroïde gère la température corporelle, le métabolisme de l’eau et du glucose, le tonus musculaire, le sommeil…La thyroïde intervient dès le développement du fœtus : c’est elle qui lance les premiers battements cardiaques. Ensuite elle va contrôler tout au long de la vie la croissance, le développement et l’activité normale du système nerveux autonome. Elle est très richement vascularisée et innervée par les deux branches du système nerveux neurovégétatif, au carrefour de toutes les adaptations organiques : chaleur, froid, stress, effort physiques… à chaque fois la thyroïde intervient pour maintenir un fonctionnement optimal.

Elle permet d’augmenter la combustion de glucose et d’oxygène pour que l’organisme surmonte le surcroît de travail en maintenant intactes ses capacités et ses fonctions. La thyroïde est, elle, stimulée par une hormone produite par l’hypophyse, la TSH (thyroid-stimulating hormone).  Grâce à son action, la thyroïde va fabriquer ses hormones principales : T3, la forme active (environ 10% de la fabrication)  et T4, la forme inactive (90% environ). L’iode est nécessaire à la fabrication de ces deux hormones thyroïdiennes, mais aussi de nombreux oligo éléments et vitamines : fer, zinc, magnésium, calcium, vitamines A, B.. ainsi que l’acide aminé précurseur, la tyrosine. L’hormone T4,inactive, est stockée puis transformée dans le foie en T3, la forme active : au moins 80 % de la T3 provient d’une transformation par le foie. Ce qui permet de libérer les hormones dans le sang au fur et à mesure des besoins. Par exemple, le médicament Levothyrox n’apporte en fait que la T4 ; c’est le foie qui va ensuite continuer le travail de transformation…

Ce système s’autorégule parfaitement : quand le taux de T3 et T4 est suffisant ou élevé, la thyroïde en est informée et suspend sa production ; quand le taux chute, la thyroïde est alertée et libère des hormones. C’est le moteur de l’organisme mais un moteur avec régulateur de vitesse intégré ! En cas de demande organique forte (stress, exercice physique), il y a sécrétion rapide d’hormones thyroïdiennes. Quand la situation revient à la normale, elle lève le pied. Quand l’organisme risque de fonctionner en surrégime et/ou que l’épuisement devient dangereux, elle freine.

Bien comprendre ses analyses :

Lorsque la thyroïde ne produit pas assez d’hormones, l’hypophyse stimule cette dernière grâce à l’action de la TSH : c’est elle qui détecte le manque d’hormone et stimule donc la thyroïde pour en fabriquer à nouveau. Si cette dernière est un peu ralentie, la stimulation augmente naturellement pour maintenir la production : si la TSH est au dessus des normes, on parle d’hypothyroïdie. Si cette hausse  est peu élevée et n’influe pas les taux de T4 et T3 qui restent normaux,  on parle d’hypothyroïdie frustre.

Si les taux d’hormones T4 et T3 sont également bas, c’est que la fonction thyroïdienne est sérieusement en baisse. Elle fabrique moins d’hormones que nécessaire et l’organisme tourne au ralenti. Les symptômes de l’hypothyroïdie sont logiquement caractérisés par un ralentissement global du métabolisme : fatigue, difficultés de concentration, sensation d’engourdissement psychologique, frilosité, constipation, prise de poids, rétention d’eau, ralentissement du rythme cardiaque, chute de cheveux, douleurs articulaires et musculaires…etc. Une prescription d’hormones thyroïdienne sera conseillée pour soutenir le métabolisme.

Selon les indications de la Haute Autorité de santé, une variation de TSH asymptomatique (c’est-à-dire une hypothyroïdie frustre n’occasionnant pas de symptôme)  devrait être suivie d’un deuxième dosage sanguin (TSH et T4) un mois plus tard.  En effet c’est une sécrétion dite « pulsatile », et non une sécrétion continue, ce qui autorise évidemment de grands écarts au fil du temps. Et la thyroïde étant la principale  glande d’adaptation de l’organisme, deux dosages TSH à quelques heures d’intervalle pourraient bien donner des résultats radicalement différents… Surtout si entre les deux on soumettait cette personne à un stress important, une grande variation de température, un exercice physique intense…

Dans la majorité des cas, la prescription d’hormones thyroïdienne se fait au premier dosage, ce qui occasionne, selon l’aveu des autorités de santé, de nombreux surdiagnostics. L’apport d’hormones synthétiques va alors freiner d’autant la fabrication naturelle d’hormones par la thyroïde qui se mettra progressivement en sommeil. Ainsi l’hypothyroïdie tendra à s’accentuer petit à petit et l’organisme deviendra dépendant du médicament. Dans tous les cas, il sera intéressant de rechercher les causes de cette baisse de production et de soutenir le fonctionnement thyroïdien.

A l’inverse, l’hyperthyroïdie est caractérisée par une diminution du taux de TSH et une augmentation de T4 et T3 (on parle alors d’hyperthyroïdie primaire).  La thyroïde fabriquant trop d’hormones, la TSH diminue pour réduire la stimulation. Parfois, la sécrétion de TSH est également excessive  car la thyroïde est trop stimulée par l’hypophyse : par une réaction en cascade, tout s’accélère, c’est l’hyperthyroïdie secondaire. En cas d’hyperthyroïdie, tous les métabolismes s’accélèrent : amaigrissement, accélération du rythme cardiaque, augmentation de la température, bouffées de chaleur,  transpiration excessive,  diarrhée, insomnie,  tremblements, nervosité, hypersensibilité au bruit, à la lumière, aux émotions… Un goitre, c’est-à-dire une augmentation de volume de la thyroïde, est parfois visible au niveau du cou.

Si là encore, le recours aux médicaments anti-thyroïdiens peut s’avérer inévitable, l’hypo comme l’hyperthyroïdie peuvent bénéficier d’un accompagnement naturel pour en optimiser les bénéfices et éliminer les causes du déséquilibre.

Les causes des dérèglements thyroïdiens

Dans les cas d’hypo ou d’hyperthyroïdie, il s’agit parfois simplement d’une carence en oligoéléments (iode, fer, zinc, magnésium, calcium), vitamine A ou B, acides aminés… La thyroïde est alors privée de ces éléments nécessaires à la fabrication et à la transformation de ses hormones ; faute de matières premières et d’ouvriers, la production se ralentit… Par exemple, une alimentation exclusivement végétale n’apportant pratiquement plus d’iode,  un apport excessif en substances antithyroïdiennes (soja, navets, choux…), une alimentation carencée de manière générale affaiblissent petit à petit la thyroïde. Les produits laitiers et selon les cas le gluten, peuvent, eux, favoriser l’hypothyroïdie auto-immune (la thyroïdite d’Hashimoto).

Les métaux lourds qui chélatent les précieux oligo éléments, une exposition excessive aux ondes électromagnétiques sont également  suspectés  de perturber le fonctionnement thyroïdien.

De très nombreux médicaments courants peuvent être également responsables de perturbations : corticoïdes, bêtabloquants, contraceptifs, médicaments iodés (dont certains, très courants, à base de paracétamol).

L’hypothyroïdie est aussi très souvent liée à un état de dysbiose intestinale ; d’ailleurs la thyroïde joue un rôle dans le maintien de l’immunité intestinale, par un mécanisme encore inconnu.

Dans certains cas, l’hypothyroïdie est liée à une fatigue des glandes surrénales : ces dernières peuvent exercer un contrôle sur l’activité de la thyroïde et la freiner. Si elles sont épuisées par le stress chronique, elles ont le pouvoir de forcer l’organisme à baisser le rythme en ralentissant la thyroïde. En médecine chinoise, les dysfonctionnements thyroïdiens sont d’ailleurs liés à ceux du rein, siège de l’énergie vitale et des émotions… Le stress et le surmenage constituent en effet des facteurs majeurs de déséquilibres thyroïdiens, car c’est une glande extrêmement sensible au stress et aux émotions.

Quelle place pour les solutions naturelles ?

En cas de dysfonctionnements légers et débutants, le recours aux thérapies naturelles est toujours possible pour tenter d’éviter que la situation se dégrade et nécessite plus tard une médication. L’automédication est déconseillée si on suit déjà un traitement ; l’accompagnement par un thérapeute expérimenté est nécessaire, ainsi que l’accord et le suivi de son médecin traitant. En cas d’ablation de la thyroïde, évidement plus aucune alternative aux hormones thyroïdiennes de synthèse n’est possible.

Dans tous les cas, avant de penser à une complémentation naturelle,  il faut s’interroger sur son alimentation et son hygiène de vie : en cas d’hypothyroïdie il faudra adopter une alimentation plus riche en poisson, œufs, fruits de mer, algues….mais limiter les choux , les navets, les radis. Ces derniers peuvent au contraire être privilégiés en cas d’hyperthyroïdie. Le soja est à bannir dans tous les cas. En cas d’hyperthyroïdie, il faudra éviter l’excès de stimulants comme le café, le thé, le tabac, l’alcool. Privilégier une alimentation bio évite de consommer trop de pesticides et d’additifs perturbateurs.

Se remettre au sport sera une excellente idée en cas d’hypothyroïdie, mais à voir au cas par cas en cas d’hyperthyroïdie…

Soigner le foie qui, on l’a vu est nécessaire à la transformation de T4 en T3, est souvent un passage obligé.

Des techniques de gestion du stress, des plantes ou huiles essentielles apaisantes peuvent être sollicitées pour atténuer l’impact du stress sur la thyroïde.

Enfin, nombre de thérapies naturelles peuvent aider à préserver l’harmonie thyroïdienne ; l’homéopathie qui régule subtilement, la lithothérapie, (l’usage de roches diluées et dynamisées selon les principes homéopathiques), qui peut proposer une action régulatrice  et permettre la libération des oligoéléments bloqués par des chélateurs. Quelques plantes, dont par exemple le lycope, peuvent freiner une thyroïde un peu emballée.

Il y a de multiples raisons aux dysfonctionnements thyroïdiens, mais de nombreux points sur lesquels il est possible d’agir : ils sont surtout un signal d’alarme à décrypter pour mieux respecter les besoins de son organisme et assurer tout notre soutien à notre thyroïde…

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