Médecine douceGuide des plantes médicinales 
Comprendre les vertus thérapeutiques de la carotte sauvage
Aline Legrand
Ma passion : Les plantes et de la naturopathie, une discipline qui vise à favoriser la santé et le bien-être par des méthodes naturelles.
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Suivez nous sur Google NewsLa carotte sauvage, ou Daucus carota, encore nommée carotte des prés ou à lapin, est une plante comestible très répandue en Europe, Asie occidentale, Afrique du Nord. Elle appartient à la famille des Apiacées. C’est l’ancêtre de la carotte cultivée à partir du 18ème siècle, après sélection des variétés présentant les racines les plus charnues et les plus gustatives. L’utilisation en phytothérapie de la version sauvage est bien antérieure à cette époque et se perpétue encore aujourd’hui. Quels sont ses propriétés et ses bienfaits ?
Quels sont les composants de la carotte sauvage ?
- des flavonoïdes : antioxydants, protecteurs contre les radicaux libres, cardiovasculaires, hépatiques, anti-inflammatoires, diurétiques,
- des composés phénoliques : comme l’acide chlorogénique, caféique, acide para-hydroxybenzoïque, etc., (antioxydants, anti-inflammatoires, protecteurs cardiovasculaires et hépatiques, antimicrobiens),
- des polyacétylènes : des composés organiques antimicrobiens, antifongiques, potentiellement cytotoxiques,
- des caroténoïdes : du bêta-carotène, antioxydant, protecteur cutané et oculaire, soutien au système immunitaire, potentiellement anticancéreux,
- de la pectine : une fibre prébiotique, rassasiante, aux effets régulateurs de la glycémie et le cholestérol,
- des mucilages : expectorants, adoucissants, émollients, laxatifs doux,
- de l’huile essentielle : 70% de sesquiterpènes (carotol, daucol stimulants pour le système nerveux), monoterpènes (linalol, limonène), ester monoterpénique (acétate de géranyl) : anti-inflammatoire, antibactérienne, antifongique, drainante, dépurative, possiblement neuro et hépatoprotectrice,
- des vitamines : B1, B2, C.
Quelles sont ses indications ?
- soutenir l’acuité visuelle,
- apaiser les troubles intestinaux : diarrhées infantiles, stimuler le transit,
- préserver et optimiser la peau : dermatose, rides, ridules, préparation à l’exposition solaire, couperose, eczéma, acné, furoncle,
- prévenir les troubles digestifs et rénaux : insuffisance hépatique et rénale, aide à éliminer,
- aider au contrôle du diabète.
Comment l’utiliser en remède médicinal ?
La phytothérapie utilise la racine, les graines et l’huile essentielle.
- décoction : faire bouillir 30 à 40 g de racine par litre d’eau durant 15 minutes, filtrer, 3 fois par jour avant les repas.
- tisane : infuser 30 à 50 g de graines dans un litre d’eau bouillante pendant 20 minutes, boire pendant la journée
- poudre : 2 cuillères à café par jour dans une boisson.
- huile essentielle : 1 à 2 gouttes 3 fois par jour dans 1 cuillère d’huile ou sur un comprimé neutre en cas de pathologie hépatique. Pour application cutanée, diluer à 5% dans une huile végétale de support.
- hydrolat : une cuillère à soupe dans un verre d’eau le matin et jusqu’à 3 fois par jour (pour nettoyer le foie) ou hydrater et revitaliser la peau.
Quelle prudence avoir avec la carotte sauvage ?
La carotte sauvage regorge de bienfaits nutritionnels et ne présente pas de contre-indication majeure à condition de rester dans des quantités raisonnables (dosage et durée d’une cure).
L’huile essentielle doit être diluée avant usage car elle est fortement irritante : 1 goutte pour 20 gouttes d’huile de support.
Elle contient également des composants très allergènes (géraniol, limonène, linalol). Faire un test au préalable
Elle est déconseillée, ainsi que l’hydrolat, aux femmes enceintes et aux enfants.
Les personnes asthmatiques, épileptiques et présentant une pathologie hépatique doivent demander un avis médical avant d’ingérer de la carotte sauvage en cure médicinale.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.