Les nanoparticules d’or aident à améliorer les symptômes des patients atteints de Parkinson ou de sclérose en plaques
Les nanoparticules d'or sont étudiées pour leur utilité dans le traitement de maladies telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, offrant de nouvelles opportunités pour des traitements plus efficaces et moins invasifs.
Les nanoparticules d’or sont de petites particules d’or qui ont révolutionné le domaine de la médecine moderne. Ces particules extrêmement petites ont des propriétés uniques qui les rendent polyvalentes et prometteuses pour une variété d’applications médicales. Elles peuvent être utilisées dans le traitement de maladies telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, offrant de nouvelles opportunités pour des traitements plus efficaces et moins invasifs.
Qu’est-ce que les nanoparticules ?
Avant de plonger dans les utilisations médicales des nanoparticules d’or, il est important de comprendre ce qu’elles sont réellement. Les nanoparticules sont des particules microscopiques qui mesurent généralement entre 1 et 100 nanomètres. Pour mettre cela en perspective, un nanomètre est un milliardième de mètre, ce qui signifie que ces particules sont extrêmement petites et invisibles à l’œil nu.
Les nanoparticules peuvent être fabriquées à partir de différents matériaux, mais l’or est l’un des plus couramment utilisés en raison de ses propriétés uniques. En raison de leur petite taille, les nanoparticules ont une grande surface par rapport à leur volume, ce qui leur confère des caractéristiques particulières. Ces caractéristiques peuvent varier en fonction de la taille et de la forme des nanoparticules, et peuvent être modifiées pour répondre à des besoins spécifiques.
Propriétés des nanoparticules d’or
L’une des principales raisons pour lesquelles les nanoparticules d’or sont utilisées en médecine est leur biocompatibilité. Les nanoparticules d’or sont considérées comme étant généralement sûres pour une utilisation médicale, car elles ne sont pas toxiques pour les cellules humaines. Cela signifie qu’elles peuvent être utilisées sans causer de dommages importants aux tissus ou aux organes.
De plus, les nanoparticules d’or présentent une grande stabilité chimique, ce qui les rend idéales pour une utilisation dans le corps humain. Elles sont capables de résister aux conditions biochimiques et physiques extrêmes présentes dans le corps, ce qui leur permet de maintenir leurs propriétés et leur efficacité pendant une période de temps prolongée.
Enfin, les nanoparticules d’or ont la capacité de se lier à d’autres molécules, telles que des médicaments ou des agents de ciblage spécifiques. Cela permet de les utiliser comme vecteurs de délivrance de médicaments, en les transportant directement vers les cellules ou les tissus cibles. Cette propriété d’encapsulation peut améliorer l’efficacité et la précision des traitements médicaux.
Utilisations médicales des nanoparticules d’or
Les nanoparticules d’or offrent un large éventail d’applications médicales potentielles en raison de leurs propriétés uniques. Certaines des utilisations les plus prometteuses incluent le traitement de la maladie de Parkinson et de la sclérose en plaques.
Traitement de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est une affection neurologique progressive qui affecte le mouvement et la coordination. Les symptômes comprennent des tremblements, une rigidité musculaire et des problèmes d’équilibre. Les traitements actuels pour la maladie de Parkinson visent à soulager les symptômes, mais ne peuvent pas arrêter ou inverser la progression de la maladie.
Les nanoparticules d’or peuvent offrir de nouvelles possibilités de traitement pour la maladie de Parkinson. Des études ont montré que les nanoparticules d’or peuvent être utilisées pour délivrer des médicaments directement aux cellules du cerveau, offrant ainsi une approche ciblée et précise. Cela peut aider à réduire les effets secondaires des médicaments et à améliorer leur efficacité.
De plus, les nanoparticules d’or peuvent être utilisées pour la détection précoce de la maladie de Parkinson. En raison de leur capacité à se lier à des biomarqueurs spécifiques, les nanoparticules d’or peuvent être utilisées pour détecter les signes précoces de la maladie, ce qui peut permettre une intervention précoce et un traitement plus efficace.
Traitement de la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Elle provoque des lésions dans la gaine de myéline, qui est la substance qui entoure et protège les fibres nerveuses. Les symptômes de la sclérose en plaques peuvent varier, mais comprennent généralement des problèmes de vision, de coordination et de mémoire.
Les nanoparticules d’or peuvent être utilisées dans le traitement de la sclérose en plaques en agissant comme des agents anti-inflammatoires. Des études ont montré que les nanoparticules d’or peuvent réduire l’inflammation et inhiber la progression de la maladie en ciblant les cellules immunitaires responsables de la réponse auto-immune.
De plus, les nanoparticules d’or peuvent être utilisées pour la régénération des tissus endommagés causés par la sclérose en plaques. En raison de leur capacité à stimuler la croissance cellulaire, les nanoparticules d’or peuvent favoriser la régénération des tissus et aider à restaurer la fonction normale.
Une étude pour mieux comprendre les effets des nanoparticules d’or
Un apport constant d’énergie est essentiel au bon fonctionnement cérébral, assuré par la molécule adénosine triphosphate (ATP). Le vieillissement entraîne une diminution du métabolisme énergétique cérébral, caractérisé par une baisse du ratio entre le nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+) et son homologue, le nicotinamide adénine dinucléotide + hydrogène (NADH).
Dans les maladies neurodégénératives comme la sclérose en plaques (SEP), la maladie de Parkinson (MP) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ce déclin du ratio NAD+/NADH est encore plus rapide et sévère. Des études sur des cellules, des modèles animaux et des patients humains ont suggéré que la correction de ce déficit énergétique pourrait ralentir le déclin ou même favoriser une récupération partielle chez les patients atteints de ces maladies.
Pour atteindre cet objectif, les chercheurs se sont associés à une entreprise développant des nanocristaux d’or pour les utiliser comme agent thérapeutique oral contre les maladies neurodégénératives, notamment un traitement expérimental nommé CNM-Au8. Ces nanocristaux agissent comme des catalyseurs améliorant le ratio NAD+/NADH, contribuant ainsi à équilibrer positivement le métabolisme énergétique des cellules cérébrales, comme démontré dans des études antérieures sur des modèles cellulaires et animaux.
Pour évaluer l’efficacité du CNM-Au8 chez les patients humains, les chercheurs de l’UTSW ont mené deux essais cliniques de phase 2, REPAIR-MS et REPAIR-PD, recrutant respectivement 11 participants atteints de SEP récurrente et 13 participants atteints de la maladie de Parkinson.
Pour évaluer l’impact du CNM-Au8 sur les patients humains, les chercheurs de l’UTSW ont engagé 11 participants souffrant de SEP récurrente et 13 atteints de la maladie de Parkinson dans deux essais cliniques de phase 2, appelés REPAIR-MS et REPAIR-PD. Avant le traitement, ces participants ont subi une première séance de spectroscopie par résonance magnétique (RM) cérébrale pour évaluer leur ratio NAD+/NADH de base ainsi que les niveaux d’autres molécules liées au métabolisme énergétique des cellules. Après avoir pris du CNM-Au8 quotidiennement pendant 12 semaines, une deuxième séance de spectroscopie par résonance magnétique a été réalisée.
Dans l’ensemble, les 24 patients ont enregistré une augmentation moyenne de 10,4 % de leur ratio NAD+/NADH par rapport aux valeurs de départ, indiquant que le CNM-Au8 atteint le cerveau comme prévu. De plus, les niveaux d’autres molécules énergétiques, y compris l’ATP, se sont normalisés par rapport à la moyenne du groupe après le traitement, ce qui suggère un effet bénéfique supplémentaire. En utilisant une enquête validée sur les résultats fonctionnels dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ont remarqué une amélioration des « expériences motrices de la vie quotidienne » signalée par les patients de l’étude atteints de cette maladie, suggérant ainsi que la prise de CNM-Au8 pourrait améliorer leurs symptômes fonctionnels. De plus, aucun des patients n’a souffert d’effets secondaires graves attribués au CNM-Au8.
Recherche en cours et perspectives futures
La recherche sur les nanoparticules d’or dans le domaine médical est en constante évolution. Les scientifiques explorent de nouvelles utilisations et applications potentielles pour ces particules polyvalentes. Par exemple, des études sont en cours pour évaluer l’utilisation des nanoparticules d’or dans le traitement du cancer, des maladies cardiovasculaires et d’autres affections médicales.
De plus, les chercheurs travaillent sur des techniques d’imagerie avancées qui utilisent les nanoparticules d’or pour visualiser et diagnostiquer les maladies de manière plus précise. Ces techniques d’imagerie peuvent aider les médecins à détecter les maladies à un stade précoce et à suivre l’efficacité des traitements.
Les nanoparticules d’or sont une innovation passionnante dans le domaine de la médecine moderne. Leurs propriétés uniques et leur polyvalence offrent de nouvelles possibilités de traitement pour des maladies telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques. Alors que la recherche se poursuit, il est probable que nous découvrirons de nouvelles utilisations et applications pour ces nanoparticules, ouvrant ainsi la voie à des traitements plus efficaces et moins invasifs dans le futur.