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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Le romarin en médecine naturelle

Aline Legrand

Goûteux en cuisine, le romarin est aussi l’emblème du triomphe chez les Romains. Ses nombreuses vertus curatives lui ont donné une place de choix dans les jardins de plantes médicinales dès le Moyen Âge. Cet arbuste aux arômes puissants et citronnés appartient à la famille des Lamiacées. Il pousse naturellement dans les régions sèches du pourtour méditerranéen et au soleil dans les jardins. Beaucoup de gens méconnaissent ses propriétés en phytothérapie. C’est l’occasion de les vulgariser.

Que contient le romarin ?

Ses principaux actifs sont :

  • des flavones méthylées,
  • des acides phénols,
  • des dérivés terpéniques (picrosalvine, rosmanol, carnosol, etc.),
  • des tannins,
  • une huile essentielle : concentrée en camphre, en verbénone, cinéol, ou pinènes.

Tous ces agents lui confèrent de très nombreuses propriétés : antioxydantes, anti-inflammatoires, stimulantes, digestives, cicatrisantes, antiseptiques, analgésiques…

Quelles sont ses indications ?

En phytothérapie, le romarin est indiqué pour :

  • les troubles digestifs et hépato-biliaires : ses effets protecteurs du foie stimulent les fonctions hépatiques et pancréatiques et la vésicule biliaire. Il aide à prévenir les problèmes gastriques et intestinaux (ballonnements, flatulences, etc.),
  • retrouver de l’énergie : il donne un coup de fouet contre la fatigue et à aide à se remettre de maladies infectieuses,
  • apaiser les rhumatismes : comme la goutte,
  • stimuler la mémoire : plusieurs études ont mis en évidence les effets possibles positifs du romarin sur les fonctions cognitives, sans excéder certaines doses,
  • les soins cutanés et capillaires : le romarin est assainissant et aide à protéger la peau des radicaux libres et stimule la circulation sanguine du cuir chevelu.

Comment consommer du romarin ?

Plusieurs formes sont possibles selon les besoins :

  • tisane : en infusette toute prête ou 2 g de feuilles séchées infusées 10 minutes dans 150 ml d’eau bouillante.
  • gélule : 3 à 6 gélules au moment des repas.
  • teinture-mère et macérat de bourgeons : 2 à 3 fois par jour, diluez 20 à 25 gouttes de teinture-mère dans un verre de boisson ou 5 à 15 de gouttes de macérat de bourgeons le matin. Le macérat de bourgeon peut aussi être utilisé pur en massages cutanés ou capillaires.
  • huile essentielle : en massage, diluez quelques gouttes d’huile essentielle dans une huile végétale de support ou inhalez dans de la vapeur ou diffusez dans l’air ambiant.
  • eau florale : brumisez le visage ou 1 à 3 cuillères à soupe par jour, pure ou diluée dans une tasse d’eau chaude.

Quelles précautions prendre avec le romarin ?

L’usage thérapeutique du romarin ne convient pas aux femmes enceintes, allaitantes, aux enfants de moins de 12 ans ainsi qu’aux personnes souffrant de calculs biliaires.

En cas de surdosage ou d’usage prolongé, le romarin est possiblement toxique : provoque des convulsions, des vomissements, des spasmes, des saignements de l’utérus, voire un coma mortel.

L’huile essentielle ne doit pas être prise par voie orale en raison de risques d’épilepsie, de néphrites et de gastro-entérite. Il existe des allergies au romarin en réaction au carnosol.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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