Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
On en parle

Faire du sport : Et si nous en sommes dépendants ?

Il peut être facile de prendre l'habitude de faire de l'exercice de manière compulsive, de vouloir s'entraîner tous les jours et de se surmener.

Margot Fontenive

Mais l’exercice ne doit pas devenir une dépendance – il est censé contribuer à améliorer la santé physique et le bien-être émotionnel en apportant un équilibre entre tous les aspects de la vie. L’exercice fait partie d’un mode de vie sain qui peut être bénéfique à la fois pour le corps et pour l’esprit. Il est donc essentiel de faire attention lorsque l’on s’engage dans un programme de remise en forme régulier afin d’en tirer le meilleur parti tout en gardant le sens de la modération.

Dans cet article, nous allons voir pourquoi vous ne devez pas laisser l’exercice physique devenir une addiction, en examinant les différentes raisons pour lesquelles trouver un équilibre dans votre programme d’entraînement sera toujours bénéfique pour atteindre vos objectifs de fitness à long terme.

Les preuves scientifiques s’accumulent depuis des décennies quant à l’existence d’une dépendance potentielle à l’exercice physique.

Selon The International Journal of Mental Health and Addiction, une enquête menée auprès de 825 athlètes en Norvège a révélé que 6,6 % d’entre eux étaient cliniquement dépendants de l’activité physique. Cette étude a révélé que cette sorte de « dépendance à l’exercice » était corrélée à des niveaux plus élevés de névrosisme et à une moins bonne santé mentale en général.

Une étude publiée dans la revue Drug and Alcohol Dependence a révélé que sur 581 étudiants universitaires, 4,5 % souffraient d’une dépendance à l’exercice. En outre, des recherches menées par l’université de l’Utah ont découvert un lien entre la dépendance à l’exercice et les obsessions liées à l’image corporelle chez les adolescents.

En outre, les données recueillies par l’American Psychological Association (APA) ont montré qu’environ 3 à 5 % des individus sont confrontés à un besoin excessif de pratiquer une activité physique ou un entraînement de fitness de manière régulière.

Être dépendant à l’exercice physique pourrait engendrer des troubles psychologiques.

Encore plus, une autre étude menée par l’APA a révélé que les personnes souffrant d’une dépendance à l’exercice présentaient des symptômes similaires à ceux associés à d’autres troubles psychologiques tels que la dépression, l’anxiété et les troubles liés à la toxicomanie.

L’université de l’Oregon a mené une enquête auprès de plus de 2 000 adultes aux États-Unis, qui a révélé que 27 % d’entre eux admettaient ne pas pouvoir vivre sans faire de l’exercice au moins une fois par semaine ou plus. Cette statistique est encore plus élevée chez les athlètes du secondaire qui ont été interrogés dans le cadre de leur étude. 55 % d’entre eux estimaient ne pas pouvoir vivre sans pratiquer une activité physique régulière ou un entraînement physique tout au long de la semaine.

Enfin, une étude publiée dans la revue Psychiatry Research a mis en évidence des corrélations significatives entre les tendances aux troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et la dépendance à l’exercice. En raison des sentiments de culpabilité éprouvés lorsqu’on saute des séances d’entraînement ou qu’on s’absente complètement de toute activité physique.

Malgré les bienfaits du sport pour notre santé physique et mentale, il ne faut en aucun cas le considérer comme une obligation.

L’exercice et le sport doivent toujours rester un plaisir. S’efforcer d’atteindre des objectifs de forme et de santé physique est admirable, mais toute activité qui entraîne plus de stress que de plaisir peut indiquer un problème de dépendance à l’exercice. Il y a dépendance à l’exercice lorsqu’une personne désire ou a besoin de pratiquer une activité physique en dépit des conséquences négatives qui peuvent y être associées.

Ce type de comportement est souvent motivé par une baisse du bien-être ou un sentiment de dévalorisation dans d’autres domaines de la vie, ce qui amène la personne à se reposer sur l’exercice pour compenser ce manque. Malheureusement, la pratique excessive de l’exercice peut entraîner une diminution supplémentaire du bien-être, ce qui crée un cercle vicieux qui contribue à entretenir la dépendance.

D’autre part, l’expansion positive de soi peut également motiver certaines personnes à faire de l’exercice de manière plus excessive que la normale.

S’il est sain de rechercher l’épanouissement personnel par le biais d’activités physiques stimulantes, une focalisation déséquilibrée sur ces activités peut indiquer une relation de dépendance à l’exercice et au sport. La frontière entre un comportement sain et la dépendance peut être difficile à déterminer ; cependant, le sentiment général associé à la pratique d’un exercice physique doit rester agréable ou au moins neutre. Si une personne ressent trop de pression ou de stress pendant ou après sa routine d’entraînement, cela peut indiquer une dépendance malsaine à l’activité physique pour faire face à ses émotions.

Il est important de se rappeler de ne pas trop se stresser lorsqu’on pratique une activité physique.

Le fait de se pousser trop loin pourrait avoir des effets néfastes sur la santé mentale et la qualité de vie en général. L’exercice doit rester quelque chose que vous aimez faire ! Trouvez des activités que vous aimez au lieu de vous forcer à faire des activités que vous n’aimez pas simplement parce qu’elles brûlent des calories supplémentaires ou vous donnent une bonne séance d’entraînement !

Prenez le temps d’écouter votre corps et de reconnaître quand il est temps de se reposer ou de prendre des jours de récupération afin de ne pas être épuisé physiquement et émotionnellement par le surmenage. Chacun a sa propre définition du plaisir ; en fin de compte, assurez-vous que vos séances d’entraînement sont suffisamment agréables pour qu’elles valent la peine que vous y consacriez votre précieux temps !

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi