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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Tout ce qu’on doit savoir sur l’ail

Aline Legrand

L’ail ou allium sativum, de la famille des Alliacées, ferait partie des plus anciennes plantes médicinales cultivées. On connaît bien les qualités culinaires de ce bulbe, originaire d’Asie Centrale de Chine et ses propriétés aussi répulsives qu’imaginaires contre les vampires.

Dans le nord-ouest de la Chine, région majeure de production et de consommation, la part des centenaires est supérieure à celle du reste de la population. Coïncidence ? Peut-être pas. Y-a-t-il un lien avec les vertus de l’ail en phytothérapie ?

Quels sont les composants de l’ail ?

L’ail est riche en :
  • polysaccharides : ces sucres complexes sont bénéfiques au système immunitaire,
  • composés soufrés : allicine, très abondant, libéré lorsque l’ail est écrasé, antiviral, anti-infectieux, antioxydant,
  • composés phénoliques : protecteurs cardiovasculaires et anti-cancer, antioxydants, antiseptiques,
  • fibres : inuline
  • flavonoïdes : antioxydants,
  • huile essentielle : contenant des éléments soufrés, antiseptique, antibactérienne, antivirale, antifongique,
  • vitamines et minéraux : vitamines (A, B, C, E), sélénium (antioxydant), germanium (propriétés antioxydantes et régénérantes).

Quelles sont ses effets curatifs ?

L’ail est utilisé en phytothérapie pour :
  • renforcer le système immunitaire et les défenses de l’organisme, protéger des infections respiratoires et digestives mineures,
  • soutenir la santé cardiovasculaire : diminuer la tension artérielle, fluidifier les petits caillots sanguins,
  • diminuer le taux de triglycérides et de mauvais cholestérol dans le sang.
  • traiter les mycoses : notamment le pied d’athlète (champignon entre les orteils).
  • agir contre le stress oxydatif causé par les radicaux libres : grâce à ses propriétés antioxydantes.
Les allégations anti-cancer de l’ail ne sont pas prouvées sur les humains.
Il est abusif de considérer l’ail comme « un aliment miracle » car il faudrait en consommer de très grandes quantités pour profiter de ses bienfaits, ce qui n’est pas vraiment réaliste.
Cette remarque ne remet pas en cause ses indéniables propriétés.

Comment consommer de l’ail ?

  • bulbe cru ou cuit dans l’alimentation : pour profiter le mieux de l’allicine, il est préférable de le consommer l’ail cru.
  • huile essentielle : diluer 1 à 2 gouttes dans une huile alimentaire et aromatiser le plat. C’est une huile très puissante, il en faut peu.
  • gélule : prendre de 3 à 6 gélules par jour. Elles sont normalisées et permettent de consommer une plus grande quantité d’actifs quotidienne.

En cosmétologie, l’ail est populaire pour ses propriétés antiseptiques, anti-microbiennes et désinfectantes. Il est conseillé notamment pour assainir le cuir chevelu et traiter un bouton d’acné. Son odeur n’en fait cependant pas le meilleur candidat dans le domaine de la beauté.

Est-ce qu’il présente des risques pour la santé ?

Aucune contre-indication connue.
À fortes doses, l’ail cru peut entraîner des intolérances gastriques.
L’ail a des propriétés anti-coagulantes, une prise importante est donc déconseillée avant une opération chirurgicale.
La mauvaise haleine est un effet indésirable de la consommation d’ail.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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