Le tabac cultivé, connu sous la dénomination scientifique de Nicotiana tabacum, est une plante originaire d’Amérique centrale, largement cultivée aujourd’hui dans le monde. Cette plante, de la famille botanique des Solanacées se reconnaît à ses feuilles grandes, épaisses et visqueuses au toucher. Selon les variétés, ses fleurs sont de couleur rose, blanche ou encore vert jaunâtre. La plante entière dégage une odeur à la fois douce et âcre. La nicotine est un alcaloïde et le principal actif du tabac.
Dans le cadre de la pathogénèse, étape durant laquelle des substances ont été, par le passé, administrées à des personnes en bonne santé volontaires, les premiers homéopathes ont observé que le tabac occasionnait divers symptômes bien désagréables : nausées, faiblesse, agitation, troubles du sommeil, etc,. Ensuite, ils ont administré de manière empirique Tabacum à des malades souffrant de troubles similaires et ont réussi à les soigner.
La souche Tabacum s’obtient du tabac cultivé. Une teinture-mère est préparée à partir des feuilles fraîches cueillies après la floraison, puis diluée et dynamisée plusieurs fois selon le procédé homéopathique pour devenir un traitement.
Dans quels cas utiliser Tabacum ?
Tabacum est prescrit pour 2 buts principaux :
- les nausées en tout genre : mal des transports, nausée matinale de grossesse,
- les états pathologiques accompagnant les nausées : vertige, sueurs froides, mal de tête et troubles oculaires, hypersécrétion salivaire, malaise vagal,
- sevrage tabagique : envie intense de fumer, nausée, palpitations, vertige.
La démarche employée pour le sevrage tabagique n’est pas l’homéopathie mais l’isothérapie. Les 2 approches partagent des points communs :
- l’homépathie s’appuie sur le principe de similitude : les symptômes provoqués chez une personne en bonne santé peuvent être guéris à dose infinitésimale chez une personne malade,
- l’isothérapie applique le processus d’identité : à dose infinitésimale, la substance qui cause les troubles chez un malade peut le soigner en stimulant un processus de défense.
Cette méthode fonctionne en cas de dépendance chimique au tabac (libération de dopamine) et non psychologique (habitudes, émotions ressenties et situations sociales conduisant à fumer).
Les symptômes dirigeant l’homéopathe vers Tabacum sont aggravés par le mouvement passif et améliorés par le froid et l’air et après avoir vomi.
Quelle posologie administrer ?
Les formats prescrits sont des granules et des doses de globules (fabriqués avec du saccharose et du lactose) et de la solution hydro-alcoolique.
Il est déconseillé de prendre le traitement au cours du repas et avec du thé, café, ou du tabac. Ce traitement ne présente pas de contre-indication ni d’effets secondaires. Cependant, les personnes sensibles au lactose et au saccharose doivent informer leur médecin de cette intolérance.
La particularité de l’homéopathie est d’associer dans le diagnostic non seulement les symptômes physiques mais aussi le profil psychologique et mental du patient. C’est la combinaison des deux qui permet à l’homéopathe de choisir le remède le plus approprié.
Au fil des expérimentations et observations empiriques, les homéopathes ont dressé le profil de patients-type par traitement. L’efficacité de Tabacum semble particulièrement bonne chez des personnes sensibles aux odeurs, au mouvement, au changement de température, assez impulsives, agitées, angoissées et sujettes aux troubles digestifs.
Malgré ces portraits-type, il n’en demeure pas moins que le patient est unique. Les posologies sont donc individualisées et il faut se garder de généraliser.
À titre indicatif, voici des posologies usuelles de Tabacum
- mal de transport : 1dose, 30 CH, une heure avant le départ, 5 granules, 7 CH, à répéter selon l’état des nausées.
- nausée de grossesse : 5 granules après chaque vomissement, 7 – 9 CH, pendant les 3 premiers mois.
- sevrage de tabac : 3 granules, matin et soir, 7 – 9 CH. Caladium seguinum peut compléter le traitement. Tabacum est indiqué contre les ressentis physiques du manque de tabac alors que Caladium seguinum apaise les symptômes émotionnels du sevrage (irritabilité, anxiété, insomnie, sensation de manque).
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.
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