La sarriette des montagnes en phytothérapie

La sarriette des montagnes est une plante aromatique des régions méditerranéennes qui appartient à la famille des Lamiacées. Son nom scientifique est Satureja montana. Depuis l’antiquité, elle s’utilise en cuisine. Les moines bénédictins la cultivaient au Moyen Âge en toute discrétion car elle avait la réputation d’être aphrodisiaque. La moniale Hildegarde de Bingen lui trouva des propriétés stimulantes et toniques. Après une longue période d’abandon, elle fut réhabilitée au 20 ème siècle. Pour quelles raisons ?

Quels sont les composants actifs de la sarriette des montagnes ?

Cette plante est composée :
  • d’acides phénoliques : notamment rosmarinique ( aux possibles effets anti-inflammatoires, anti-oxydants, anti-viraux, anti-cancéreux), acide chlorogénique (aux propriétés antioxydantes, anti-cancéreuses mais aussi possiblement anti anxiolytiques et anti dépresseur),  caféique (stimulant, anti-viral, anti-infectieux…) et  syringique (nombreux bienfaits potentiels antioxydants, antimicrobiens, anti-inflammatoires),
  • de flavonoïdes : variés, ils ont de nombreuses propriétés (antioxydantes, anti inflammatoires, anticancéreuses, etc.),
  • de triterpènes : acide oléanolique (antioxydant) et acide ursolique (propriétés préventives contre l’obésité, le cancer et les maladies inflammatoires),
  • de l’huile essentielle : riche en thymol (anti-bactérien, anti-microbien, antioxydant, antifongique), carvacrol (bactéricide, anti-infectieux, antimicrobien, antiviral), gamma-terpinène (antioxydant, anticholestérol) et paracymène (anti-inflammatoire, antioxydant, vasorelaxant, antalgique).

Dans quels cas l’utiliser en phytothérapie ?

La plante est conseillée pour traiter les problèmes digestifs : ballonnement, flatulence, indigestion, diarrhée, constipation, mycose digestive, colite, spasmes.

L’huile essentielle est particulièrement puissante et prisée pour :

  • traiter les infections pulmonaires : virales ou infectieuses,
  • calmer les troubles et infections urinaires : particulièrement Escherichia coli, cystites, urétrites, prostatites,
  • agir contre les infections intestinales :  bactériennes, fongiques, parasitaires ( dysenterie, entérite, candidose, amibiase…),
  • soulager les rhumatismes : arthrite et polyarthrites,
  • régler certaines infections cutanées : dermatose, psoriasis, piqûre d’insecte (elle est fortement dermotoxique à l’état pur)
  • apaiser les états dépressifs : associés à l’asthénie, au surmenage.

Comment la préparer ?

  • tisane : 10 à 20 g de fleurs séchées pour un litre d’eau chaude, 3 tasses par jour.
  • décoction : faire bouillir 3 minutes 1 cuillère à soupe de feuilles séchées dans une tasse d’eau, infuser 10 minutes, 2 à 3 tasses par jour.
  • teinture-mère : 15 gouttes de teinture dans un peu d’eau matin et soir.
  • huile essentielle : par voie orale, 2 à 3 gouttes dans un autre aliment 3 fois par jour. Par voie externe, 3 gouttes diluées dans 10 gouttes d’huile de support 3 fois par jour en application ou massage des lésions ou zones à traiter.

Y-a-t-il des précautions d’usage ?

La plante est bien tolérée mais peut agresser le tube digestif à forte dose.

L’huile essentielle de sarriette, puissante et irritante, est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et aux personnes souffrant de troubles du foie.

Elle doit être utilisée durant une durée limitée. Si excès, elle devient hépato toxique (en raison du carvacrol).
Il ne faut pas non plus la diffuser dans l’atmosphère.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques
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Aline Legrand
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