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Médecine douceGuide des plantes médicinales

La myrrhe, l’arbre ancestral aux vertus médicinales

Aline Legrand

La myrrhe est une boulette de résine provenant de l’arbre  balsamier (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol). L’utilisation de sa résine remonte à très longtemps. La bible raconte que l’un des rois mages l’a offerte en offrande au Christ nouveau-né. Au Moyen-Orient, la médecine traditionnelle le prescrivait pour traiter divers symptômes et aux États-Unis, cet extrait de plante fait partie de la pharmacopée officielle. Les Européens ne sont pas en reste et l’utilisent en phytothérapie. Pour quelles raisons et quels remèdes ?

Que contient une boulette de myrrhe ?

La myrrhe est composée de :
  • gommes (30 à 60 %) et résines (25 à 40 %) : ce sont 2 substances collantes. La gomme est solide et produite par l’arbre pour cicatriser une blessure, la résine est liquide et destinée à le protéger des insectes ou des maladies.
  • huile essentielle : riche en sesquiterpènes, aux propriétés cicatrisantes, antifongiques, antiparasitaires,
  • terpènes, triterpènes, sesquiterpènes : possibles propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes, analgésiques…
  • aldéhydes : comme le cinnamaldéhyde, ils sont souvent anti-infectieux, anti-inflammatoires, sédatifs…
  • nombreux acides : potentiellement anti-inflammatoires, antimicrobiens, antidouleurs…

Dans quels cas utiliser de la myrrhe ?

  • soigner les lésions de la bouche : aphte, gingivite, écoulement de pus dentaire,
  • soulager gorge et sinus : amygdalite, angine, pharyngite, sinusite, nez bouché et irrité,
  • prévenir les ulcères gastriques : prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens,
  • apaiser les irritations intestinales : côlon irritable, diarrhées, hémorroïdes,
  • calmer les lésions cutanées : eczéma, gerçures, plaies légères, piqûre insecte, escarre.

Sous quelles formes l’employer ?

  • huile essentielle : voie interne, quelques gouttes dans une tisane ou sur un morceau de sucre. Par voie externe, quelques gouttes dans l’eau d’un bain ou diluée dans de l’eau chaude pour un bain de bouche, en application cutanée, mélangée à une huile de support.
  • teinture-mère : gargarisme, diluer 10 à 15 gouttes dans un verre d’eau tiède, 1 à 3 fois par jour ; en application cutanée, pure avec un coton tige sur les lésions, voie interne, 25 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

L’usage de la myrrhe est prescrit chez les femmes enceintes (risque abortif) et déconseillé aux femmes allaitantes et aux enfants, par voie interne.

Un surdosage par ingestion peut occasionner des diarrhées et des troubles des reins.

Quelques irritations cutanées ont été observées (faire un test).

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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