Le soleil : allié sous conditions, 5 menaces à connaître et réflexes à adopter

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À l’arrivée des beaux jours, le soleil revient sur le devant de la scène et s’invite dans bon nombre de nos activités extérieures. Source de vitalité et de bonne humeur, il favorise la synthèse de vitamine D et influe sur notre biorythme. Pourtant, derrière ses nombreux bienfaits, le soleil peut se révéler redoutable pour la peau et l’organisme lorsque l’exposition dépasse les seuils raisonnables. Irritations, troubles internes, voire accidents graves : la lumière solaire n’est pas dénuée de dangers. Dans cet article, focus sur cinq principaux risques liés au soleil, et conseils pratiques pour profiter sereinement de la belle saison.

La brûlure solaire, signal d’alarme à prendre au sérieux

Impossible de l’ignorer : le coup de soleil se manifeste souvent par une rougeur vive et des tiraillements ressentis dès la fin d’une exposition excessive ou mal protégée. D’après François Lehn, ce sont les UVB qui agressent l’ADN des cellules de la peau. Ils déclenchent ainsi des processus inflammatoires, responsables des sensations de chaleur et de douleur.

Reconnaître les signes d’alerte

• Rougeur intense qui persiste plusieurs heures, souvent douloureuse
• Sensation de chaleur locale, voire fièvre légère
• Apparition d’œdèmes ou de maux de tête
• Éventuelles cloques qui témoignent d’une brûlure profonde
• Symptômes atteignant leur maximum entre 6 et 48 heures après l’exposition

Dans la plupart des cas, les symptômes régressent spontanément en moins de dix jours mais laissent une peau fragilisée et vulnérable. Chez les enfants, les aînés ou en cas de malaise généralisé, l’intervention médicale s’impose rapidement.

La répétition de ces épisodes fragilise durablement l’épiderme. Selon l’Inserm (2021), il existe une association forte entre exposition solaire cumulative, photovieillissement, apparition de taches pigmentaires et développement de certains cancers cutanés comme le mélanome ou le carcinome.

Prévenir et agir face aux brûlures solaires

La protection reste le meilleur réflexe. Il est possible d’attraper un coup de soleil même par ciel voilé.

• Portez des vêtements couvrants, larges, idéalement de couleur foncée
• Renouvelez l’application de crème solaire SPF 50 toutes les deux heures ou après chaque baignade
• Privilégiez l’ombre et évitez les sorties longues entre 12h et 16h
• Protégez vos yeux avec des lunettes aux normes CE (astuces protection yeux soleil)

En cas de brûlure légère, refroidir doucement la zone, hydrater abondamment et ne pas percer les éventuelles cloques. Si fièvre, étendue des lésions ou inconfort généralisé apparaissent, consulter sans attendre. Préserver la peau exige une anticipation constante (préserver la santé de sa peau).

Déshydratation : une menace insidieuse en pleine chaleur

Sous le soleil, la transpiration assure la régulation thermique mais favorise une perte en eau et minéraux pouvant être rapide et importante. Quand la compensation hydrique fait défaut, la déshydratation menace bien avant que la soif ne se manifeste.

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Symptômes à surveiller

• Bouche sèche, lèvres gercées
• Urines plus foncées et moins abondantes
• Fatigue soudaine, étourdissements
• Irritabilité ou confusion, surtout chez l’enfant et la personne âgée

D’après François Lehn, une perte hydrique de 3 à 4 % du poids corporel reste souvent tolérée chez l’adulte, mais chez les plus fragiles, les effets apparaissent rapidement et peuvent s’aggraver.

Comment rétablir l’équilibre hydrique ?

Le maintien d’une bonne hydratation requiert anticipation et régularité. Privilégier l’eau, compléter occasionnellement par des boissons enrichies en électrolytes, ou consommer fruits et crudités riches en eau comme le melon, la pastèque ou le concombre. Adopter de bons réflexes nutritionnels (alimentation et santé de la peau) permet aussi de soutenir la régénération cutanée.

• Boire avant même d’avoir soif et fractionner les apports
• Limiter alcool et boissons sucrées qui augmentent la déshydratation
• Sélectionner des vêtements adaptés, privilégier les endroits ombragés et frais

Chaleur et transpiration peuvent également majorer certains troubles cutanés ou accentuer la survenue d’allergies spécifiques (affections cutanées et allergies).

L’hyponatrémie : un déséquilibre à ne pas négliger

L’apport d’eau pure, s’il n’est pas accompagné d’un apport en sels minéraux, peut occasionner un dysfonctionnement du métabolisme du sodium, en particulier lors d’activités longues ou intenses sous forte chaleur. D’après “Rajeunir”, on parle alors d’hyponatrémie.

Quels sont les signes d’alerte ?

• Céphalées persistantes
• Asthénie, baisse de vigilance
• Crampes musculaires
• Troubles de l’humeur ou désorientation
• Formes sévères : convulsions, perte de connaissance

Un déficit en sodium affecte rapidement le cerveau chez les enfants et sportifs. Le traitement de l’hyponatrémie, en cas de signes modérés, passe par l’ajout de sel à l’alimentation ou la prise ponctuelle de solutions de réhydratation. Le recours aux soins médicaux est impératif en cas d’aggravation, en particulier lorsque des symptômes neurologiques s’installent.

Les réactions cutanées solaires peuvent aussi se traduire par des démangeaisons marquées ou des plaques rouges qui nécessitent des soins adaptés (apaiser les démangeaisons cutanées).

Fatigue solaire, surchauffe : l’organisme sous tension

Quand la température extérieure augmente, le système de thermorégulation peut s’épuiser. La température centrale atteint alors des seuils critiques proches de 37 °C, pouvant déboucher sur des troubles lourds si l’exposition se prolonge.

Profils à surveiller

Les personnes à risque incluent les jeunes enfants, les personnes âgées, les individus atteints de maladies chroniques, ainsi que celles sous traitement diurétique, bêta-bloquant ou antihistaminique. L’alcool, la prise de stimulants ou une activité physique excessive renforcent le danger.

Symptômes révélateurs d’une surchauffe

• Transpiration abondante mais inefficace
• Impression de chaleur interne élevée (inférieure à 40 °C), maux de tête
• Fatigue générale, vertiges, nausées
• Oligurie (diminution du volume urinaire), grande soif

L’urgence consiste à placer la personne dans un espace frais, surélever les jambes et lui donner à boire en l’absence de vigilance altérée. Si l’état ne s’améliore pas après 15 min, solliciter immédiatement les secours.

Il convient de renouveler sa protection solaire selon les recommandations de rigueur, surtout après chaque baignade ou si la transpiration est importante (appliquer crème solaire correctement).

Les bénéfices maîtrisés de l’ensoleillement

L’exposition au soleil, lorsqu’elle est raisonnable, est synonyme de bien-être, d’énergie, de meilleures fonctions cognitives et d’optimisme (apprentissage facilité par soleil). Rester constant dans ses habitudes solaires permet de bénéficier de ses effets positifs tout en limitant les risques.

Coup de chaleur : une urgence véritable

Lorsque les mécanismes de régulation cèdent sous l’effet d’une chaleur excessive, la température corporelle dépasse les 40 °C. On parle alors de coup de chaleur, urgence vitale qui peut mettre en danger la vie du patient si un traitement spécialisé n’est pas instauré promptement.

Distinguer le coup de chaleur de la simple insolation

Contrairement à l’épuisement par la chaleur, la sudation disparaît ou se fait totalement inefficace, ce qui compromet considérablement la dissipation thermique selon “Rajeunir”.

• Température centrale supérieure à 40°C
• Peau fortement rouge, sèche, sensation de chaleur extrême
• Altération de l’état de conscience, convulsions possibles
• Accélération du rythme cardiaque et respiratoire
• Absence de sudation, surtout préoccupante chez l’enfant

L’évolution vers un coma ou des séquelles graves est possible sans réaction rapide (Santé Publique France, 2022).

Actions à mettre en place sans délai

• Prévenir immédiatement les secours
• Rafraîchir la personne avec des linges frais, brumisations ou ventilations
• Retirer les vêtements superflus pour faciliter la thermolyse
• Ne jamais faire boire une personne qui n’est pas lucide
• Placer l’individu dans un endroit ombragé ou climatisé en attendant la prise en charge

La prise en charge hospitalière reste alors la seule option pour abaisser efficacement et durablement la température du corps et limiter les complications.

Les gestes essentiels pour profiter du soleil

• Évitez de rester au soleil aux heures de forte intensité lumineuse
• Adoptez une hydratation fractionnée et régulière
• Protégez vos yeux avec des lunettes filtrantes et privilégiez les textiles couvrants
• Interposez des temps de pause réguliers à l’ombre lors d’activités prolongées
• Augmentez la vigilance pour les enfants et les personnes âgées
• Réagissez rapidement face à tout signe alarmant (brûlures, confusion, vomissements, troubles neurologiques)

L’essentiel à retenir pour un été sans risque

Soleil et santé ne sont pas incompatibles, à condition de s’informer, de doser son exposition et d’intégrer quelques bons réflexes de protection. Brûlures, déshydratation, déséquilibres minéraux, surchauffe et coups de chaleur n’épargnent personne lorsque la vigilance faiblit. Un accompagnement attentif des plus fragiles, une protection adaptée et une capacité à réagir vite aux signaux d’alerte constituent la meilleure assurance pour capitaliser sur les bienfaits de l’astre solaire. Profiter de l’été, c’est aussi savoir garder la mesure face à ses excès.

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