Le palmier nain ou palmier de Floride vient du Sud des Etats-Unis, d’Amérique centrale et du Sud. Son nom scientifique est Sabal serrulata ou Serenoa repens. Il fait partie de la famille des Arecacées et est aussi appelé palmier-scie. Ce petit arbre pousse facilement à l’état sauvage sur les sols sablonneux. Autrefois les peuples autochtones soignaient leurs troubles urinaires avec son fruit. En phytothérapie, son registre s’est étoffé. Quel est-il et pourquoi ?
Quelle est sa composition ?
Elle est complexe :
- des phytostérols : ces lipides végétaux sont les composants les plus actifs (anti-inflammatoires et action anti-androgène),
- des flavonoïdes : comme la rutine, effets anti-inflammatoires, réduisent de l’activité des hormones masculines,
- une huile : riches de nombreux acides gras libres,
- des hydrocarbures : alcanes et alcènes,
- des caroténoïdes : antioxydants.
Quand utiliser le palmier nain en phytothérapie ?
Cette plante est conseillée pour
- améliorer le confort de la prostate : inflammation de la prostate, hypertrophie bénigne de la prostate,
- soulager les difficultés urinaires : besoin urgent d’uriner, énurésie nocturne, douleurs de la miction,
- ralentir la chute de cheveux : provoquée par les troubles hormonaux,
- diminuer la production de sébum : cheveux gras, acné, dermite séborrhéique,
- traiter certains troubles hormonaux féminins : pilosité féminine, hypertrophie ovarienne, sensibilité mammaire,
- apaiser les voies respiratoires : toux, bronchite.
Sous quelle forme utiliser ?
- teinture-mère : 40 gouttes dans un peu d’eau, 1 à 3 fois par jour.
- gélule : commencer par 1 gélule par jour et suivre la posologie du thérapeute.
- extrait sec : 160 mg 2 fois par jour.
Quelles précautions prendre ?
Les conclusions sur l’efficacité du palmier nain en extrait sec pour soulager les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate ne sont pas validées cliniquement par rapport à un placébo.
Le palmier de Floride ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement. Il est contre-indiqué pour les enfants.
Cette plante possède des propriétés hormonales : il y a des risques d’interaction médicamenteuse avec des traitements hormonaux, comme les contraceptifs oraux ou les traitements hormonaux de substitution.
Elle ne doit pas non plus être utilisée sous anticoagulant et sous traitement pour un cancer hormonodépendant.
Quelques effets secondaires de courte durée ont été observés : migraine, douleurs abdominales, troubles intestinaux, démangeaisons.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.