Les pouvoirs thérapeutiques de l’échinacée
L’échinacée est originaire d’Amérique du Nord. Longtemps utilisée par les Amérindiens, elle possède environ une dizaine d’espèces répertoriées, dont trois sont les plus connues et reconnues comme médicinales : l’Echinacea angustifolia, l’Echinacea purpurea et l’ Echinacea pallida. L’échinacée a vite été adoptée par les pionniers et peut se targuer d’être la plante la plus utilisée comme remède au 19 ème siècle en Amérique. En 1950, le Docteur Alfred Vogel a commencé à mettre en lumière ses propriétés et d’autres recherches ont été réalisées depuis. Qu’ont-elles découvert ?
Quels actifs contient l’échinacée ?
- des alkylamides : propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, analgésiques et immunomodulatrices,
- des composés phénoliques : dont l’acide chicorique et l’échinacoside (aux propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antivirales, etc.),
- des polysaccharides : ces sucres complexes jouent un rôle pour le système immunitaire,
- des alcaloïdes insolizidiniques : en très faible quantité (risque neurotoxique),
- des acides gras : à longue chaîne, en faible quantité également,
- de l‘huile essentielle : à humulène et échinolone, aux effets potentiellement anti-infectieux et immunostimulants.
Dans quels cas est-elle indiquée ?
- prévenir et améliorer des infections bactériennes ou virales : grippe, rhume, sinusite, laryngite ainsi que les infections vaginales et urinaires, herpès,
- soutenir le système immunitaire : fatigue, stress, prévention des épidémies contagieuses,
- cicatriser les lésions cutanées : facilite la guérison des plaies et des inflammations cutanées.
Comment l’employer ?
- tisane : infuser dix minutes 1 g de plante séchée dans une tasse d’eau bouillante, une à six tasses par jour.
- décoction : faire bouillir 1 g de racine avec une tasse d’eau pendant dix minutes, en gargarisme ou application sur la peau.
- teinture-mère : 30 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau.
- gélule : 3 à 4 par jour.
Quelle prudence avoir avec l’échinacée ?
Les échinacées ont des propriétés immunostimulantes in vitro et sont contre-indiquées en cas de tuberculose, sclérose en plaques, maladies auto-immunes, immunodéficience ou d’immunosuppression (sida, greffe d’organe, chimiothérapie, etc.), troubles sanguins de type (leucémie, lymphome, etc.).
En cas de diabète, faire un usage prudent associé à un contrôle de la glycémie.
Risque de réactions allergiques (urticaire, rhume des foins, conjonctivite, asthme) ou choc allergique avec œdème généralisé.
Attention aux interactions médicamenteuses avec des immunosuppresseurs.
Les échinacées interagissent avec les protéines du foie chargées de l’élimination des déchets. Elles peuvent impacter l’efficacité et la toxicité des traitements et perturber les résultats de certaines analyses. Informez votre médecin si vous en avez eu l’usage.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.