Médecine douceGuide des plantes médicinales
Le Pélargonium : une plante aux multiples vertus
Le groupe de pélargonium comporte des centaines d’espèces. L’une d’elle, originaire d’Afrique du Sud, a pour appellation originelle, umckaloabo, qui vient du zoulou, toux sévère. On le surnomme aussi géranium du Cap. Son nom scientifique est Pelargonium sidoides. Cette plante qui appartient à la famille des Géraniacées, a guéri un anglais, malade de la tuberculose, au début du siècle dernier. C’est ainsi qu’un médecin de l’époque, curieux de ce traitement secret, décida de l’étudier et de publier ses résultats. Qu’a-t-il appris de cette plante ?
Quelle est sa composition ?
Le pélargonium contient :
- des coumarines : souvent anti-inflammatoires, vasotoniques et vasodilatatrices, anti-œdémateuses,
- des tannins : des oligomères proanthocyanidoliques (ou OPC), antiviraux, anti-inflammatoires, antioxydants, protecteurs cardiovasculaires,
- des phénols : de puissants anti-infectieux, antibactériens, antiviraux, tonifiants, comme l’acide gallique (antioxydant, anti-inflammatoire et antibactérien).
Dans quels cas prescrire l’utilisation du pélargonium ?
- traiter les infections respiratoires : adoucit les voies respiratoires, bronchite chronique et aiguë, pneumonie, rhinite, pharyngite, angine, (les effets contre la tuberculose ne sont pas certifiés aujourd’hui),
- renforcer le système immunitaire : stimule les macrophages (de grosses cellules qui détruisent les agents pathogènes et qui boostent les cellules immunitaires) à se défendre contre les agressions,
- tonifier l’organisme : réduit les effets de la fatigue et aide à lutter contre le stress,
- réparer la peau : brûlure, plaie.
De quelle façon l’utiliser ?
- tisane : infuser des feuilles séchées quelques minutes dans de l’eau bouillante, 2 à 3 tasses par jour.
- gélule : 2 gélules matin et soir.
- teinture-mère : 20 à 30 gouttes fois, 3 fois par jour.
- décoction : hacher les racines et faire macérer 24 heures dans de l’eau froide puis bouillir 20 minutes, filtrer. En gargarisme ou en application cutanée.
Quelle prudence avoir à l’utilisation ?
Cette plante est généralement considérée comme sûre, malgré la présence de coumarines aux effets potentiellement hépatotoxiques.
Consommée à forte dose, risque de légers troubles digestifs.
Par manque d’études, son usage est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes, aux personnes souffrant de troubles cardiaques, hépatiques et rénaux.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.