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Médecine douce

Allergies de saison: les meilleurs conseils en naturopathie pour passer une belle saison

Pour près d’un quart des Français l’arrivée des beaux jours rime surtout avec allergies. Et bien souvent, malgré les divers traitements mis en place (antihistaminiques, corticoïdes, désensibilisations), elles perdurent et/ou s’aggravent années après années. Des mesures nutritionnelles et quelques conseils naturopathiques et homéopathiques peuvent pourtant aider à apaiser le terrain allergique…

L’allergie, une réaction défensive à moduler

Les allergies ont été classées par l’OMS parmi les grands fléaux de notre époque : s’il est vrai qu’elles ont toujours existées, elles ont tout de même plus que doublées  en quelques décennies. En cause bien sûr, le tabac, la pollution qui fragilise les voies respiratoires et crée des complexes pollen/particules fines qui pénètrent beaucoup plus loin dans les bronches que les pollens seuls, mais surtout la fragilisation du terrain qui devient plus sensible aux allergènes. L’allergie est une hyperréactivité du système immunitaire qui réagit de façon disproportionnée à une substance étrangère considérée comme un danger alors qu’elle ne présente normalement pas de risque : pollens, poussières, acariens…

Allergie: agir plutôt qu’éviter

Si l’allergie concerne un produit ou un aliment unique, il est toujours possible de bannir l’allergène de sa vie. En revanche, si on souffre d’allergie saisonnière il est difficile de réellement éviter les pollens : même en évitant les promenades dans les lieux « à risques » (pratiquement de février à septembre si on souffre d’allergies diverses). Ils sont aussi présents en milieu urbain que rural, et surtout ils se déposent et s’insinuent partout : cheveux, vêtements, habitation…Et comme l’allergie aux pollens entraine beaucoup d’allergies alimentaires croisées (souvent des fruits ou des légumes), l’évitement n’est pas vraiment une solution en soi. Mieux vaut tenter de moduler  la réactivité de l’organisme. D’ailleurs on sait que favoriser le contact avec le maximum d’allergènes dès le plus jeune âge  protège contre les allergies à l’âge adulte, tout comme l’allaitement maternel qui présente l’immense avantage d’installer une immunité intestinale hors pair… atout majeur pour éviter les allergies.

Des causes parfois insoupçonnées

La plus grande partie de la stratégie des  défenses naturelles est élaborée dans l’intestin. Mais de nombreuses substances peuvent perturber les défenses immunitaires au niveau intestinal : d’abord les nombreux additifs et pesticides présents dans l’alimentation conventionnelle qui vont les rendre petit à petit de plus en plus réactives, un déséquilibre des bactéries intestinales qui agresse la muqueuse, les ondes électromagnétiques qui altèrent la perméabilité de la barrière intestinale, des antibiothérapies répétées trop fréquemment, le stress… Mais l’impact du système digestif sur l’allergie commence bien plus haut, au niveau de l’estomac : si le bol alimentaire est un peu laborieux à digérer, le système nerveux neurovégétatif gère le problème en stimulant davantage le système digestif pour obtenir une augmentation de la production d’enzymes digestives ; mais la branche nerveuse utilisée est le pneumogastrique. Comme son nom l’indique, il innerve le système digestif et respiratoire. Sa stimulation au niveau des voies respiratoires va augmenter la sensibilité des muqueuses bronchiques à tous les allergènes, mais aussi tous les polluants. Si l’allergie saisonnière se manifeste au printemps, elle se prépare toute l’année… Des mesures nutritionnelles adaptées sont à la base de tout traitement allergique.

Changer d’assiette pour chasser les allergies

Eventuellement un bilan des intolérances alimentaires peut être conseillé par un thérapeute pour connaitre les aliments qui font particulièrement réagir la muqueuse intestinale.  Ensuite, essayer de mettre un maximum de produits bio dans son assiette : plus riches en vitamines et minéraux, ils permettent d’éviter un apport quotidien de pesticides et d’additifs. Toujours  privilégier les produits les moins transformés  possibles, même s’ils sont bio. L’éviction des produits laitiers (lait-fromages-yaourts) au minimum un mois avant la période allergique et bien sûr tout le temps que dure cette dernière est une base sûre. Dans l’immense majorité des cas, cette seule suppression améliore de façon significative et presque immédiate. La réduction globale tout au long de l’année est inévitable si l’on souhaite obtenir une amélioration durable des allergies. Dans le cas d’allergies anciennes, il est parfois également nécessaire d’éviter ou au moins limiter le gluten. Mais bien d’autres habitudes alimentaires insoupçonnées peuvent influer sur le système digestif et les allergies : les fruits crus ou jus de fruits pris aux repas principaux, la tartine de miel du dessert , le grignotage de toutes ces petites sucreries entre les repas, le muesli aux fruits du matin, la sauce tomate… ces éléments à digestibilité très réduite et très laborieuse sont, vous le savez maintenant, impliqués de façon indirecte dans la réaction allergique ! En revanche, un ajout régulier d’omégas 3, anti inflammatoires naturels, sous forme végétale (noix, noisettes, amandes) sera toujours bénéfique. L’alimentation est à étudier de près avec un naturopathe/nutritionniste. Idéalement il faut commencer environ 2 mois avant le début des allergies, mais le changement d’alimentation peut avoir un effet très rapide et non négligeable.

Moduler le terrain avec des solutions naturelles :

Là encore il est préférable d’agir en prévention, mais il y a toujours quelques outils sous la main pour soulager ce passage difficile…

L’homéopathie est une valeur sure dans le traitement de fond des allergies, tout comme les oligos éléments. La diathèse allergique étudiée par le docteur Ménétrier est une prédisposition constitutionnelle à un ensemble de manifestations de type allergique : eczéma, urticaire, allergies respiratoires, asthme. Elle est associée également aux réactions inflammatoires subites. Elle est généralement régulée par le manganèse et le souffre. En cas d’allergie déclarée, la prise de manganèse seul doit se faire avec le conseil d’un thérapeute : sinon une aggravation momentanée peut apparaitre. L’utilisation lithothérapique du manganèse par le biais d’ampoules de  Pyrolusite D8, un minerai de manganèse dilué de façon infinitésimale ne présente pas ces inconvénients : comme tous les remèdes lithothérapiques, il déchélate cet oligo élément et le rend disponible pour l’organisme. Il est indiqué pour les fatigues chroniques, surtout matinales, et le terrain allergique. Le souffre est également régulièrement utilisé pour corriger les terrains allergiques.

En prévention, il faut prévoir un drainage du foie, mais dans « l’urgence », on choisit plutôt une plante pour le foie non drainante mais dotée de propriétés anti allergiques naturelles : le desmodium, en cure de 3 semaines.

Si le printemps est la saison des pollens, c’est aussi la saison des bourgeons : trois d’entre eux sont particulièrement intéressants pour soutenir les terrains allergiques :

–        le bourgeon de cassis, anti allergique et anti inflammatoire naturel,

–        le bourgeon d’églantier, excellent immuno régulateur

–        le bourgeon de charme, spécialiste des voies ORL

Un apport quotidien de vitamine C sous sa forme naturelle (acérola, camu camu…) est aussi un soutien de poids, avec une action anti histaminique directe.

L’aromathérapie possède aussi quelques outils pour apaiser une réaction allergique : les huiles essentielles d’estragon (anti allergique) et de camomille noble  (anti inflammatoire) peuvent être utilisées en externe à raison de 2 gouttes de chaque diluées dans une cuillère à soupe d’huile végétale. A utiliser en massage sur la plante des pieds, pour stimuler tous les points de réflexothérapie… Ce mélange peut aussi être respiré sur un mouchoir en cas de crise et on peut déposer une trace légère sur les ailes du nez.

Pour les allergies cutanées, l’huile de nigelle en massage externe peut atténuer les dermatites atopiques et les eczémas.

Le redressement d’un terrain allergique demande certes une réforme alimentaire et une supplémentation adaptée, mais loin du seul traitement symptomatique, il ouvre des vraies pistes pour simplement….respirer !

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