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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Tous les avantages thérapeutiques du chénopode blanc

Aline Legrand

Originaire d’Afrique du nord, d’Europe et du Moyen-Orient, le chénopode blanc est consommé depuis très longtemps sous forme de céréales et de farine. Cette plante sauvage se nomme aussi ansérine blanche, chou gras ou encore épinard sauvage. Elle porte le nom scientifique de Chenopodium album L. et appartient à la famille des Amaranthacées. Ses propriétés nutritionnelles et thérapeutiques sont intéressantes mais peu connues. Pour quelles raisons ?

Quelle est la composition du chénopode blanc ?

Cette plante est sont riche en nutriments et en actifs :

  • macro nutriments : protéines, glucides, fibres, lipides (oméga-3),
  • micro nutriments : vitamines (A, C, B9, K), minéraux (calcium, magnésium, phosphore, fer, potassium, zinc),
  • flavonoïdes : rutine, kaempférol, quercétine (antioxydants, anti-inflammatoires) et des acides phénoliques,
  • saponides : diurétiques, immunostimulantes, anti-inflammatoires, expectorantes, possiblement irritantes pour les muqueuses,
  • tannins : astringents, antibactériens, anti-inflammatoires,
  • bêta carotène : antioxydant, protecteur cardiovasculaire, précurseur de la vitamine A (bénéfique à la vision, au système immunitaire, à la santé cutanée),
  • acide oxalique : forme des oxalates de calcium, à l’origine des calculs rénaux.

Comment profiter de cette plante ?

Le chenopode blanc est recommandé dans le cadre de la perte de poids :

  • pauvre en calories,
  • diurétique,
  • riche en fibres.

En tant que remède médicinal, il peut être indiqué pour :

  • lutter contre la faiblesse de l’organisme : renfort du système immunitaire, nutritif,
  • calmer les infections respiratoires : toux, bronchite, catarrhe,
  • apaiser les affections cutanées : plaie, brûlure, coup de soleil, piqûre, démangeaisons et irritations,
  • soulager l‘inflammation rhumatismale : douleurs articulaires, arthrite, goutte (voie externe uniquement),
  • améliorer la digestion : dyspepsie, flatulences, ulcère gastro-duodénal,
  • faciliter la miction : miction douloureuse et urines peu abondantes.

Comment consommer le chénopode blanc ?

  • feuilles : cuites comme des épinards.
  • graines : en farine ou sous forme de gruau.
  • tisane : infuser 20 g de feuilles fraîches ou séchées dans une tasse d’eau bouillante durant 10 minutes.
  • décoction : faire bouillir 10 minutes 2 cuillères à soupe de feuilles dans 250 ml d’eau, filtrer, appliquer sur les affections cutanées ou frictionner les zones atteintes de rhumatismes plusieurs fois par jour.
  • teinture-mère : 10 à 15 gouttes, 3 fois par jour.
  • cataplasme : appliquer sur les brûlures, coups de soleil ou zones atteintes de rhumatismes des feuilles fraîches écrasées ou de la poudre de feuilles séchées recouvertes d’une gaze, durant 20 minutes plusieurs fois par jour.

Quelles précautions prendre ?

Le chénopode blanc est une plante comestible, utilisée traditionnellement en phytothérapie mais qui n’a pas fait l’objet d’études approfondies.

Par prudence, il est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes.

Il faut éviter de le consommer cru et d’en consommer trop : il peut être irritant pour le système gastrique et intestinal (saponines) et provoquer des calculs rénaux (acide oxalique).

Il ne doit pas être ingéré par les personnes souffrant d’arthrite ou de goutte (association possible entre l’acide oxalique et ces pathologies).

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut présenter des risques.

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