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Pr Raoult : Mortalité «  Des questions très sérieuses à se poser sur la gestion de l’épidémie »

Marie Desange

Le Professeur Didier Raoult, infectiologue et Directeur de l’IHU Méditerranée, a fait le bilan de l’épidémie lors de son point hebdomadaire. La mortalité en France est très disparate avec de grandes différences selon les régions. Une mortalité à Paris 5 fois supérieure à celle de Marseille par exemple pose des questions fortes sur la gestion de l’épidémie.

« Arrivé au bout de l’épidémie, ça permet d’avoir une idée de la mortalité et de ce qui s’est passé dans les différents éléments. il y a eu beaucoup de commentaires sur notre stratégie et celle d’autres régions » explique le Pr Raoult. En effet, pris à partie dès le début de l’épidémie pour le traitement qu’il utilisait auprès de ses patients, les chiffres d’un premier bilan sont pourtant criant. Il attribut à l’utilisation de son traitement le très faible taux de mortalité observé à Marseille comparé aux autres régions de France qui ne l’ont pas appliqué.

Une mortalité très basse de 0,5% des patients infectés dans son Institut grâce à son traitement

Plus précisément, le Pr Raoult explique « En France le nombre de décès rapporté au nombre d’habitants est de 419 morts par million d’habitants, ce qui est beaucoup. Avec des pics considérables. Il y a eu jusqu’à 600 morts par million d’habitants dans le Grand Est, en IDF 500 et à Paris 759 par million d’habitants. Ce qui est considérable. Il y a eu plus de morts en IDF pour 12 M d’habitants qu’à Wuhan qui a aussi 12 M d’habitants alors qu’ils sont à la source de l’épidémie. La gestion d eta situation en IdF a été moins performante qu’à Wuhan. (..) Avec notre protocole thérapeutique on a une mortalité de 0,5% par patients infectés ce qui est extrêmement bas. »

Paris-Marseille : 5 fois plus de morts à Paris qu’à Marseille

Poursuivant le détail de son analyse de l’épidémie, il précise: » La mortalité de Paris est plus de 5 fois supérieure à celle de Marseille. C’est à dire quand il mourrait une personne à Marseille il en mourrait un peu plus que 5 à Paris ce qui fait quand même une grosse différence. On voit que ça n’est pas parce que les gens étaient plus âgés car il y aussi des gens jeunes qui sont morts en IDF.

Cette différence si importante ne peut laisser indifférent et doit amener à interroger les choix des responsables de la prise en charge de l’épidémie. Le Pr Raoult y va clairement dans ce qui ressemble à des accusations: « La différence dans la prise en charge doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France. »

Les tests ne servent à rien

La politique de santé est maintenant de tester le plus possible de personnes pour rester au plus près de la situation. Mais pour le Pr Raoult, la détection par les tests est inutile. « Je ne vois pas l’utilité des tests pour lutter contre l’épidémie. (..) Je ne vois pas trop à quoi servirait de tester systématiquement la sérologie des gens. Ca n’a pas d’importance. On ne peut pas prendre des mesures basées là dessus.

L’épidémie est terminée

Tester la population après le plus dur de l’épidémie est une perte de temps et de moyen, d’autant que l’épidémie est terminée. Il précise d’ailleurs dès le début de son intervention :« Sur le plan de l’épidémie, on voit bien que l’on est au bout. Il ne reste que quelques cas sporadiques.Le nombre de cas de patients hospitalisés en réa, le nombre de morts et de cas nouveaux diminue à peu près partout. C’est en train de disparaitre au milieu du printemps. Comme cela était vraisemblable.

Pour voir l’intégralité de l’intervention du Pr Raoult:

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