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Bien êtreScience

Sommes-nous réellement conçus pour vivre en couple ?

Margot Fontenive

Une étude récente publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences apporte un éclairage sur la question de savoir si les humains sont biologiquement destinés à être en couple ou non. L’étude a révélé qu’il existe une composante génétique significative dans le degré de satisfaction que les gens déclarent avoir avec leur partenaire romantique. Cela suggère que, du moins en partie, notre bonheur dans les relations est dû à nos gènes et pas seulement à notre environnement ou aux circonstances. Qu’est-ce que cela signifie pour les célibataires ? Sommes-nous condamnés à la solitude, ou y a-t-il encore de l’espoir pour nous ? »

L’amour est l’une des émotions les plus intrigantes, et souvent déroutantes, que nous éprouvons en tant qu’êtres humains. D’un côté, il peut nous amener à trouver l’âme sœur et à connaître un bonheur inégalé. D’un autre côté, il peut aussi entraîner un chagrin d’amour et une déception. Alors, qu’est-ce que l’amour, vraiment ? Et sommes-nous réellement conçus pour vivre en couple ?

Les scientifiques nous expliquent …

Eh bien, sachez que c’est un thème que la science a étudié. Et il y a une réponse : oui, nous sommes faits pour vivre en couple, car sans partenaire, nous n’aurions pas le niveau de bien-être que nous avons lorsque nous sommes en couple. Pour comprendre pourquoi il en est ainsi, il faut savoir comment fonctionne le cerveau humain lorsque nous rencontrons quelqu’un.

Lorsque vous rencontrez une nouvelle personne, votre cerveau se met au travail pour déterminer si cette personne est un ami ou un ennemi. Ce processus se déroule rapidement et inconsciemment, et il implique plusieurs parties différentes du cerveau. Tout d’abord, le système limbique, qui contrôle les émotions, passe à la vitesse supérieure. Cette zone du cerveau évalue si la personne est susceptible d’être émotionnellement menaçante.

Ensuite, l’amygdale, qui est responsable de la peur et de l’anxiété, commence à évaluer la situation. Si l’amygdale perçoit une menace, elle envoie un signal au reste du cerveau, ce qui vous fait vous sentir nerveux ou à cran. Enfin, le néocortex, qui est responsable de la réflexion de haut niveau, intervient. Cette zone du cerveau prend en compte des facteurs tels que les expressions faciales et le langage corporel pour déterminer si la personne est digne de confiance. Toutes ces informations sont traitées en quelques secondes et vous aident à décider comment agir avec cette nouvelle personne. Que vous souriiez ou que vous lui offriez une poignée de main, votre cerveau a déjà pris la décision pour vous.

Puis, l’ocytocine entre en jeu …

Dès le premier bonjour, notre cerveau libère de l’ocytocine, connue sous le nom d’hormone de l’amour. Elle joue un rôle important dans la création de liens, les interactions sociales et la reproduction sexuelle. Elle est libérée lorsqu’une personne fait un câlin, touche ou s’assoit près d’une autre personne. Les niveaux d’ocytocine augmentent également pendant les rapports sexuels, l’accouchement et l’allaitement. Cette hormone a de nombreux effets différents sur l’organisme.

Par exemple, elle peut contribuer à accroître la confiance et la coopération, à réduire la peur et l’anxiété et à favoriser les sentiments de bonheur et de bien-être. En outre, l’ocytocine joue un rôle essentiel dans la reproduction. Pendant l’accouchement, elle aide à stimuler les contractions de l’utérus. Et pendant l’allaitement, elle aide la mère à se rapprocher de son bébé et à produire du lait. La prochaine fois que vous vous sentirez proche de quelqu’un, n’oubliez pas de remercier vos niveaux d’ocytocine pour avoir rendu cela possible !

Alors, les humains peuvent-ils vivre seuls ?

La science affirme que nous ne sommes pas biologiquement destinés à vivre seuls. Des études ont montré que l’interaction sociale est essentielle au développement du cerveau et que les humains qui manquent de contacts sociaux sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale et physique. Même les animaux ont besoin d’interactions sociales pour rester en bonne santé – il suffit de voir l’excitation des chiots lorsqu’ils rencontrent d’autres chiens ou leurs maîtres !

Ainsi, même si nous n’aimons pas toujours être entourés d’autres personnes, il est clair que nous en avons besoin pour mener une vie heureuse et saine. Encore une conjoncture qui a confirmé ces études est le confinement dû à la propagation de la Covid-19 en 2019. Plusieurs personnes habitant seules ont éprouvé un sentiment de détresse et d’anxiété pendant cette longue période. Ce qui permet de déduire que nous ne pouvons peut-être pas changer notre biologie, mais nous pouvons changer notre situation. Et là, on s’adresse aux célibataires ! Malgré leurs expériences frustrantes qui les ont poussés à vivre seuls. Cela ne signifie pas qu’ils sont condamnés à une vie de solitude. Mais, ils sont en phase de renaissance pour replonger dans une nouvelle aventure pleine d’amour et de dopamine.

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