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: l’édulcorant vedette des produits « light » bientôt déclaré cancérogène par l’OMS

La classification potentielle de l'aspartame comme cancérigène possible par le CIRC a déclenché un débat sur la sécurité de cet édulcorant artificiel largement utilisé. Faut-il arrêter tout de suite tout ce qui est "light"?

Marie Desange

Les sodas light et d’autres produits populaires contiennent un édulcorant artificiel appelé aspartame. Cependant, des rapports récents suggèrent que cet édulcorant largement utilisé pourrait être déclaré cancérigène possible par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette classification a suscité l’inquiétude de l’industrie alimentaire et des autorités de réglementation.

Alors que l’aspartame a été jugé sûr pour la consommation dans les limites acceptées par les organismes de réglementation, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS devrait l’inscrire pour la première fois sur la liste des substances « peut-être cancérogènes pour l’homme« . Cette décision du CIRC est basée sur une évaluation des preuves disponibles et ne prend pas en compte les niveaux de consommation sûrs. Avec la classification potentielle de l’aspartame comme cancérogène possible, il est important d’explorer le débat en cours sur sa sécurité et d’envisager des édulcorants alternatifs.

La décision du CIRC et ses implications

La décision du CIRC de classer l’aspartame comme cancérogène possible a des conséquences importantes pour l’industrie alimentaire et les autorités de réglementation. L’aspartame est un édulcorant artificiel couramment utilisé dans divers produits, notamment les sodas diététiques, les chewing-gums et les boissons. La classification du CIRC repose sur l’évaluation des preuves disponibles et vise à déterminer si un produit présente un risque potentiel. Toutefois, la classification du CIRC ne tient pas compte des niveaux de consommation sûrs.

Cette décision du CIRC risque de susciter des inquiétudes chez les consommateurs, d’entraîner des poursuites judiciaires et de faire pression sur les fabricants pour qu’ils trouvent des ingrédients de substitution. Les décisions antérieures du CIRC ont abouti à des résultats similaires, incitant les fabricants à reformuler leurs produits et à rechercher des alternatives plus sûres. L’examen simultané de l’aspartame par le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’OMS et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (JECFA) complique encore les choses, car il risque de semer la confusion parmi les acteurs de l’industrie et le public.

Le débat sur la sécurité de l’aspartame

La sécurité de l’aspartame a fait l’objet d’études approfondies au fil des ans, avec des résultats contradictoires. Une étude menée en France auprès de 100 000 adultes a révélé un risque de cancer légèrement plus élevé chez les personnes consommant de grandes quantités d’édulcorants artificiels, dont l’aspartame. Toutefois, cette étude n’a pas pu prouver avec certitude que l’aspartame était à l’origine de l’augmentation du risque de cancer. De même, une étude réalisée au début des années 2000 par l’Institut Ramazzini en Italie a établi un lien entre l’aspartame et certains cancers chez les souris et les rats. Toutefois, des questions ont été soulevées quant à la méthodologie de cette étude.

Il est important de noter que la classification de l’aspartame par le CIRC comme cancérogène possible n’équivaut pas à une cause certaine ou même probable de cancer. Cette classification indique qu’il existe des preuves limitées suggérant un lien potentiel entre l’aspartame et le cancer. D’autres édulcorants naturels et artificiels, tels que la stévia, le xylitol ont été proposés comme alternatives à l’aspartame. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer leur sécurité et leurs avantages potentiels pour la santé.

Comprendre les niveaux de consommation sûre

La sécurité de la consommation d’aspartame est un sujet qui préoccupe à la fois les autorités de réglementation et les consommateurs. Les organismes de réglementation, y compris le JECFA, ont déterminé que l’aspartame peut être consommé en toute sécurité dans les limites quotidiennes acceptées. Par exemple, un adulte pesant 60 kg devrait consommer une quantité excessive de soda diététique, en fonction de la teneur en aspartame, pour courir un risque. Toutefois, la consommation quotidienne moyenne d’aspartame est généralement bien inférieure à ces limites.

Il est important de tenir compte des habitudes alimentaires individuelles et de l’équilibre général du régime alimentaire. La consommation de quantités excessives de produits édulcorés artificiellement, y compris ceux contenant de l’aspartame, peut avoir des conséquences inattendues, notamment l’aggravation de maladies telles que le diabète et l’obésité. Pour maintenir une alimentation équilibrée, il faudrait envisager de réduire leur consommation d’aliments transformés et d’opter pour des fruits et légumes entiers, qui ne contiennent pas d’édulcorants artificiels tels que l’aspartame.

Identifier l’aspartame dans les produits alimentaires

L’aspartame ne se limite pas aux sodas diététiques. On le trouve également dans un large éventail d’aliments transformés. Lorsque vous faites vos achats, il est important de lire attentivement les étiquettes des produits pour identifier la présence d’aspartame. Recherchez les termes « aspartame » ou « phénylalanine » dans la liste des ingrédients, car ils indiquent l’utilisation d’aspartame. En outre, les produits étiquetés comme « diététiques » ou « sans sucre » sont susceptibles de contenir de l’aspartame. Le choix d’aliments non transformés, tels que les fruits et légumes entiers, peut aider à éviter la consommation d’édulcorants artificiels.

L’importance de la recherche et des études futures

La classification potentielle de l’aspartame comme cancérogène possible par le CIRC souligne la nécessité de poursuivre les recherches sur la sécurité des édulcorants. Bien que l’aspartame ait fait l’objet d’études approfondies, des résultats contradictoires et des problèmes méthodologiques ont conduit à des conclusions divergentes. Les études futures devraient viser à fournir des preuves plus concluantes concernant les risques potentiels associés à la consommation d’aspartame et d’autres édulcorants.

Il est essentiel que les organismes de réglementation, les acteurs de l’industrie et les consommateurs se tiennent informés des recherches et des développements en cours dans ce domaine. La priorité accordée à la sécurité alimentaire et à la promotion d’alternatives plus saines devrait guider les processus de prise de décision.

La classification potentielle de l’aspartame comme cancérigène possible par le CIRC a déclenché un débat sur la sécurité de cet édulcorant artificiel largement utilisé. Alors que les organismes de réglementation ont estimé que l’aspartame pouvait être consommé sans danger dans les limites acceptées, la classification du CIRC suscite des inquiétudes parmi les consommateurs et les acteurs de l’industrie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement les risques potentiels associés à l’aspartame et à d’autres édulcorants.

En attendant, les individus peuvent faire des choix éclairés en lisant les étiquettes des produits, en optant pour des aliments non transformés et en maintenant un régime alimentaire équilibré. Alors que la communauté scientifique continue d’étudier la sécurité de l’aspartame, il est essentiel que les consommateurs et les acteurs de l’industrie restent informés et prennent des décisions qui donnent la priorité à leur santé et à leur bien-être.

 

 

 

 

 

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