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Viande rouge et sucre : deux promoteurs du cancer colorectal chez les moins de 50 ans selon une étude

Une nouvelle étude suggère que la consommation de viande rouge et de sucre pourrait contribuer au développement du cancer colorectal chez les jeunes

Marie Desange

Une nouvelle étude vient s’ajouter au nombre croissant de preuves suggérant que des facteurs environnementaux, notamment la consommation de viande rouge et de sucre, pourraient contribuer à l’augmentation du nombre de cas de cancer colorectal chez les jeunes. L’étude a révélé que les personnes de moins de 50 ans chez qui un cancer colorectal avait été diagnostiqué présentaient des taux de citrate – un sous-produit de la transformation des aliments en énergie – inférieurs à ceux des patients plus âgés.

L’étude a également mis en évidence des différences significatives dans le métabolisme des protéines et des glucides, ce qui indique que la consommation de viande rouge et de sucre pourrait potentiellement jouer un rôle dans le développement du cancer colorectal chez les groupes d’âge plus jeunes.

Une nouvelle étude suggère que la consommation de viande rouge et de sucre pourrait contribuer au développement du cancer colorectal chez les jeunes. Selon les chercheurs, le nombre de diagnostics de cancer colorectal chez les jeunes a considérablement augmenté au cours des deux ou trois dernières décennies. La raison exacte de cette tendance alarmante n’a pas été élucidée, car la majorité des cas ne sont pas associés à des facteurs génétiques ou héréditaires, même chez les jeunes. Toutefois, les données récentes obtenues confirment l’hypothèse selon laquelle des facteurs environnementaux pourraient être à l’origine de cette augmentation.

Les chercheurs ont également découvert que les personnes âgées de moins de 50 ans chez qui un cancer colorectal avait été diagnostiqué présentaient des taux réduits de citrate. Le citrate est produit lors de la transformation des aliments en énergie et il s’est avéré plus faible que chez les personnes plus âgées chez qui un cancer colorectal a été diagnostiqué.

Les chercheurs ont classé les patients en deux groupes en fonction de leur âge : les moins de 50 ans et les plus de 60 ans. L’étude a porté sur 170 participants ayant reçu un diagnostic de cancer colorectal, dont 66 avaient un cancer colorectal à début précoce et 104 un cancer colorectal à début moyen.

Analyse des métabolites et du cholestérol

Grâce à des analyses d’association, les chercheurs ont identifié plusieurs métabolites dont les niveaux différaient entre les deux groupes, notamment le citrate et le cholestérol. Ils ont observé des altérations significatives des voies métaboliques liées au métabolisme des glucides et des protéines dans le cancer colorectal à début précoce par rapport au cancer colorectal à début moyen. Ces résultats indiquent que des facteurs tels que la consommation excessive de boissons sucrées ou de viande rouge, ainsi que l’obésité, qui contribuent à un excès d’énergie, peuvent être des facteurs de risque pour le développement du cancer colorectal à un âge plus jeune.

Il existe une littérature très riche sur le fait que les habitudes alimentaires jouent un rôle majeur dans l’incidence du cancer du côlon en général. Des données convaincantes proviennent d’études de population : l’incidence beaucoup plus élevée du cancer du côlon dans les populations des pays industrialisés qui consomment un régime de type occidental, et les changements relativement rapides de l’incidence lorsque les pays en développement occidentalisent leur régime alimentaire, ou que les individus migrent de pays à faible incidence vers des pays à plus forte incidence.

Cette étude est donc très importante car elle permet d’identifier les principaux composants du régime alimentaire occidental qui pourraient être à l’origine d’une apparition plus précoce de la maladie.

La modification du régime alimentaire peut réduire le risque de cancer

Ces résultats, qui sont quelque peu préliminaires et devraient être étudiés plus avant, suggèrent que le fait de se concentrer sur la réduction des taux d’obésité et de réduire la consommation de viande rouge et de sucre dans notre alimentation pourrait contribuer à la prévention du cancer, en particulier du cancer colorectal. Il est important de noter que cela ne signifie pas que le sucre nourrit le cancer chez ceux qui en sont déjà atteints, mais que la réduction de la consommation de sucre chez les personnes en bonne santé qui n’ont pas de cancer pourrait contribuer à prévenir l’apparition de ce dernier.

La plupart des lignes directrices recommandent de limiter la consommation de viande rouge et de viande transformée, en particulier en cas d’antécédents de cancer dans la famille. En outre, l’alcool est un cancérogène gastro-intestinal majeur et sa consommation doit être évitée autant que possible. Certaines études établissent une corrélation entre l’obésité et un taux plus élevé de cancer colorectal ; une alimentation équilibrée est donc généralement une bonne idée.

Dès le plus jeune âge, une alimentation équilibrée comprenant des fruits et des légumes frais et limitant la viande rouge et les aliments transformés devrait être fortement encouragée afin de réduire le risque de cancer colorectal.

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