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L’anti-gymnastique pour prendre conscience de son corps

Aline Legrand

Pour détendre vos muscles et redresser votre corps, il n’est pas toujours nécessaire de recourir à des activités extrêmes. Lorsque vous ressentez des nœuds musculaires ou un dysfonctionnement au niveau de vos articulations, vous pouvez recourir à l’approche anti-gymnastique. Plus, qu’une activité de mise en forme, elle vise le bien-être du corps, notamment l’allongement de vos muscles.

Qu’est-ce que l’anti-gymnastique ?

Loin de ce que vous imaginez, l’anti-gymnastique n’est pas contre les mouvements corporels. En effet, cette approche, même si elle s’oppose aux exercices de gymnastique classique, nécessite la réalisation de plusieurs mouvements. Ici, les gestes précis adoptés s’adaptent au rythme de chaque personne et à leur état de santé. Ils contribuent à la prise de conscience des tensions accumulées pendant plusieurs années et de s’en décharger. D’ailleurs, cette prise de conscience l’intègre dans le groupe de l’éducation somatique. Cependant, même si cette pratique requiert des gestes lents et précis, elle doit uniquement être coachée par des praticiens reconnus. Ces derniers doivent posséder un certificat de licence avant de pouvoir proposer cette méthode.

D’où provient cette thérapie ?

L’anti-gymnastique a vu le jour, autour des années 1970, grâce à une kinésithérapeute appelée Thérèse Bertherat. Suite à son constat, certains exercices endurants qui devraient soulager la colonne vertébrale, provoquent souvent l’effet contraire. A cause des contractions musculaires, le corps venait donc à se déformer. Alors, ce spécialiste décide d’allonger les muscles et de réveiller certaines zones endormies à l’aide de mouvements doux, mais précis. Cette kinésithérapeute trouve alors son inspiration dans les travaux du Dr Wilhelm Reich, de Françoise Mézières et de Lili Ehrenfried. Elle s’inspire également du domaine de l’orthopédie pour mettre en place son approche anti-gymnastique. Il faut dire que ce terme est une marque déposée depuis 2005.

Que vise cette thérapie ?

L’anti-gymnastique convient à toutes les personnes, petits ou grands, souffrant des malaises neuromusculaires. Elle cherche avant tout à prendre conscience entièrement de son corps. En d’autres termes, elle vous aide à ressentir les différentes interactions entre les parties de votre organisme. Selon ses adeptes, cette approche renferme de nombreuses vertus tant pour le corps que pour l’esprit :

  • Elle maintient la motricité des personnes âgées ;
  • Elle délie les nœuds sur tous les muscles du corps ;
  • Elle améliore la posture et offre plus de flexibilité ;
  • Elle libère vos émotions et vos sensations, participant ainsi à votre bien-être optimal ;
  • Elle contribue à une meilleure respiration chez les femmes enceintes.

Son efficacité se remarque même chez les adolescents coincés pour leur aider dans la gestion de leurs comportements et des changements qui s’opèrent.

Comment se réalise la séance ?

La première séance d’anti-gymnastique est individuelle. Celle-ci aide le praticien à analyser votre condition physique. Elle vous permet également de déterminer si les mouvements vous conviennent. Une fois la première séance terminée, les autres peuvent ensuite se réaliser en groupe. Au début de la séance, le praticien propose l’adoption d’une position inhabituelle afin de retrouver les muscles dits « oubliés ». Cette phase pousse les participants à ressentir tous les malaises au niveau de leur corps. Les tensions détectées, la deuxième phase consiste donc à réaliser des mouvements pour délier leurs nœuds. Au cours de plusieurs séances d’anti-gymnastique, vos muscles continueront à s’allonger contribuant ainsi au redressement de votre corps. Généralement, durant cette pratique, les mouvements effectués sont variés et simples. Ils ne requièrent pas de performance particulière.

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