La fève de Saint-Ignace est la graine d’un arbuste grimpant de la famille des Loganiacées, qui pousse essentiellement aux Philippines. En homéopathie, ces graines produisent la souche homéopathique Ignatia Amara. Elles contiennent des composés actifs, la brucine et la strychnine, deux alcaloïdes toxiques, voire hypertoxiques pour le second, qui excitent le système nerveux central. L’intoxication à la strychine rappelle les symptômes du tétanos. Mais très diluée, la souche Ignatia Amara devient un remède contre les troubles nerveux et émotionnels.
Quelles sont les indications thérapeutiques de ce remède ?
Ignatia amara est efficace pour :
- améliorer les dystonies neurovégétatives : dysfonctionnement mineur du système nerveux autonome (qui gère les fonctions involontaires de l’organisme),
- soulager des pathologies associées au stress : trac, anxiété, troubles du sommeil, hypertension, palpitations, état dépressif et oppressé, troubles digestifs, douleurs diverses,
- apaiser les crises de spasmophilie : spasmes du sanglot, hoquet, toux nerveuse,
- diminuer les manifestations d’humeur : irritabilité, versatilité d’humeur, bâillements intempestifs et soupirs bruyants, démonstrations contradictoires « du rire aux larmes ».
Ignatia amara est adéquat lorsque les symptômes sont aggravés par le chagrin, le surmenage, les contre-temps, les chocs émotionnels, le café, l’alcool, le tabac et améliorés par le divertissement.
Comment l’administrer correctement ?
Les formes galéniques d’Ignatia amara sont les granules et les doses de globules, les gouttes et ampoules buvables. Il existe aussi des comprimés, de la poudre et des suppositoires.
Le dosage et la dilution seront établis par le médecin homéopathique après diagnostic du patient. Les personnes qui répondent le mieux à ce traitement sont hypersensibles, émotives et présentent des manifestations intenses et contradictoires : enjouées lorsqu’elles sont détendues, tristes et repliées sur elles-mêmes quand elles sont stressées ou contrariées.
Ignatia amara est parfois considéré comme l’anxiolytique de l’homéopathie, ce qui est exagéré. Car son efficacité est conditionnée aux comportements contradictoires et à la réactivité disproportionnée, déroutante.
Ce traitement ne présente pas de contre-indication. Les précautions d’emploi sont la prise à distance des repas et d’aliments astringents (café, thé, tabac qui sont, de plus, des excitants).
Les excipients sont du lactose ou du glucose et de l’alcool pour les solutions hydro-alcooliques. Les personnes intolérantes doivent aviser leur médecin.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.
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