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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Hamamélis : l’allié naturel de la santé vasculaire et circulatoire

Aline Legrand

L’hamamélis est un arbuste appelé en botanique Hamamelis virginiana et couramment nommé noisetier des sorcières ou encore café du diable. Il fait partie de la famille des Hamamélidacées et est très prisé en phytothérapie. Utilisé par les Amérindiens pour traiter diverses pathologies, il fut rapporté en Europe au 18 ème siècle. Cent ans s’écoulèrent avant que ses propriétés thérapeutiques ne fussent établies par un médecin français, Georges Dujardin-Beaumetz. Qu’a-t-il découvert ?

Que contient l’hamamélis ?

L’hamamélis est riche en :

  • tannins : ellagitanins et catéchines, ces composés phénoliques ont des propriétés potentielles telles qu’astringentes, anti-inflammatoires, antioxydantes, antimicrobiennes et hémostatiques.
  • flavonoïdes : des glucosides de flavonol, de la rutine, des hétérosides du kaempférol et du quercétol (antioxydants, anti-inflammatoires, vasculoprotecteurs, mais aussi antiviraux et possiblement anti-cancéreux).
  • huile essentielle : sa principale propriété est d’être astringente mais elle a aussi de possibles effets antioxydants, anti-inflammatoires, antimicrobiens comme la plante.
  • acides organiques : caféique (antioxydant, anti-inflammatoire), gallique (antioxydant, anti-inflammatoire, antimicrobien), quinique (en faible quantité) et acides gras,

L’hamamélis est astringente (resserre les tissus), vasoconstrictrice (tonifie les vaisseaux et régule le flux sanguin), anti-inflammatoire et antioxydante :

  • soutient la circulation sanguine,
  • aide à soulager la stase veineuse (accumulation de sang dans les veines),
  • réduit l’inflammation (les gonflements et les douleurs).

C’est l’indication traditionnelle de cette plante découverte par le médecin Georges Dujardin-Beaumetz mais insuffisamment documentée cliniquement.

Quelles sont ses indications en phytothérapie ?

L’hamamélis peut aider à

  • améliorer la circulation sanguine : insuffisance veineuse de type couperose, varices, jambes lourdes, hémorroïdes, ecchymose (vaisseau sanguin endommagé),
  • apaiser des troubles intestinaux et urinaires : dysenterie, diarrhée, colite hémorragique, hématurie (sang dans les urines),
  • diminuer des problèmes gynécologiques : ménorragie (saignements menstruels abondants), dysménorrhées (douleurs),
  • cicatriser la peau : lésions cutanées et des muqueuses, dermatite atopique, eczéma, ulcère, pétéchies et purpura (taches causées par des saignements des capillaires), gingivite.

Comment prendre de l’hamamélis ?

Les feuilles sont principalement utilisées mais parfois les rameaux ou l’écorce séchés le sont également.

  • tisane : infuser 15 minutes 1 cuillère à café de feuilles séchées dans une tasse d’eau bouillante, 3 tasses par jour au maximum.
  • décoction : faire bouillir quelques minutes 30 g de feuilles dans l’équivalent d’une tasse d’eau et infuser 10 à 15 minutes. Appliquer sur la peau 2 à 4 fois par jour.
  • teinture-mère : 3 à 4 ml 3 fois par jour.
  • gélule : 3 par jour avec un verre d’eau, maximum 6 gélules.
  • hydrolat : moins concentré que l’huile essentielle pour la peau ou sur les muqueuses.

Quelles précautions prendre avec cette plante ?

Elle est normalement bien tolérée mais, par manque de données cliniques, est déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.

L’huile essentielle peut être très irritante pour la peau et ne doit pas être ingérée (risque de brûlures d’estomac).

Aucune interaction connue entre l’hamamélis et d’autres médicaments (cependant, informer votre médecin si vous prenez des anticoagulants et antiplaquettaires).

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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