Découvrir les bienfaits et usages de l’huile essentielle de muscadier
Le muscadier, ou Myristica fragrans, est un arbre originaire d’Indonésie, cultivé dans les régions équatoriales à climat chaud et humide. Il fait partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise et ayurvédique. En plus des vertus culinaires du fruit, l‘huile essentielle de noix de muscade, qui provient de la distillation à la vapeur des noyaux séchés, est appréciée comme remède médicinal. Mais elle doit être utilisée avec certaines précautions.
Quels sont ses principaux constituants et propriétés ?
- monoterpènes : 15 à 30 % de sabinène, alpha et béta-pinène (15 à 20 % de chaque), limonène, etc.,
- éthers-oxydes : myristicine, élémicine, safrol,
- phénols monoterpéniques : comme l’eugénol,
- alcools monoterpéniques : linalol, géraniol, bornéol,
- esters : acétate de bornyle.
Elle procure des effets toniques, antalgiques, anti-inflammatoires, carminatif (stimulant gastrique et intestinal).
Quels sont ses bienfaits pour la santé ?
Traditionnellement, l’huile essentielle de muscadier est utilisée pour :
- traiter les rhumatismes aigus et chroniques : soulage les douleurs de l’arthrose et d’arthrite,
- apaiser les contractions musculaires douloureuses : courbatures, entorse, foulure, crampes,
- améliorer les problèmes digestifs : paresse digestive, diarrhée, parasitose intestinale, gaz intestinaux,
- faciliter le travail de l’accouchement : stimule les contractions utérines,
- soulager l‘asthénie : fatigue, dépression légère.
Comment utiliser l’huile essentielle de muscadier ?
- voie orale : sur avis médical uniquement.
- voie cutanée : 1 goutte diluée dans 4 gouttes d’huile de support en massage des zones douloureuses.
- voie respiratoire : en inhalation humide ou sèche et en diffusion.
Quelles sont les précautions d’emploi ?
L’huile essentielle de muscadier ne doit pas être utilisée sur une longue durée ou fortement dosée : elle a un effet stupéfiant, c’est-à-dire la perte de sensibilité et de réaction à toute stimulation. De plus, elle présente un risque neurotoxique et hépatotoxique.
Il est nécessaire de la diluer pour éviter les risques dermocaustiques et de tester sa tolérance cutanée car elle contient plusieurs composants allergènes (géraniol, limonène, eugénol).
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement si aucune amélioration et consulter.