Cancer de la peau: le vin blanc augmente les risques

La consommation d’alcool serait responsable de 2 à 3% des cancers de la peau. Plus particulièrement, l’alcool joue un rôle dans le risque de survenue de carcinomes basocellulaires: des cancers de la peau, certes moins agressifs que le mélanome, mais beaucoup plus fréquents.

Le vin blanc est particulièrement associé à l’augmentation de ce risque de cancer. 

Comme le montrait une publication du British Journal of Dermatology , il existe un lien entre la consommation d’alcool et le développement du mélanome. Une revue systématique de la littérature parue en juillet de cette année a permis de sélectionner 307 articles, portant sur le lien entre la consommation d’alcool et le développement des cancers de la peau (mélanomes et non mélanomes). Cette méta-analyse permet d’avancer que la consommation d’alcool est directement associée à une augmentation du risque de cancers cutanés (carcinomes basocellulaires et carcinomes cellulaires squameux) et ce, de façon dose-dépendante.

Le vin blanc associé à une augmentation du risque de cancer de la peau

Une ce ces études, publiée en juin 2016, portait sur trois cohortes de femmes et d’hommes consommant régulièrement de l’alcool. Avec un suivi de plus de 4 millions de personnes/an, elle a permis de mettre en évidence près de 3.000 carcinomes cellulaires squameux. La consommation d’alcool a bien été identifiée comme étant associée à une augmentation du risque de développement de ce type de cancer cutané.

L’étude a également montré que chaque augmentation de consommation journalière de 12,8 g d’alcool augmentait le risque de développement des carcinomes cellulaires squameux de 22%. Le vin blanc figurait notamment parmi les boissons alcoolisées consommées liées à ce type de cancer cutané.

L’alcool, avec d’autres facteurs, fragilise la peau

L’alcool ingéré est absorbé par l’organisme sous forme d’éthanol et transformé en acétaldéhyde, une substance non seulement identifiée comme favorisant les cancers, mais comme fragilisant aussi la peau sous l’effet des rayons UV.

Un phénomène qui s’ajoute aux effets d’autres facteurs de risque cutané, comme:

  • les défenses naturelles liées au type de peau,
  • les prédispositions génétiques et familiales au développement des cancers,
  • le manque de protection efficace de la peau lors des expositions solaires, etc.

Il est dès lors important de garder à l’esprit que la modération de la consommation d’alcool est non seulement bénéfique à l’organisme de manière générale, mais favorable aussi à la santé de la peau.

Sources

Yen H. et al.: Alcohol intake and risk of nonmelanoma skin cancer: a systematic review and dose-response meta-analysis.Br J Dermatol., DOI: 10.1111/bjd.15647

Siiskonen S. et al.: Alcohol Intake is Associated with Increased Risk of Squamous Cell Carcinoma of the Skin: Three US Prospective Cohort Studies. Nutr Cancer. DOI: 10.1080/01635581.2016.1158296.

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Hélène Leroy
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