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Jardiner ensemble améliore nettement santé physique et mentale

la participation à des activités de jardinage communautaire réduit le risque de développer des maladies graves,

Marie Desange

Une nouvelle étude montre que les personnes qui travaillent dans des jardins bénéficient de divers avantages pour la santé qui peuvent contribuer à réduire le risque de maladies chroniques comme le cancer et améliorer la santé mentale.

L’essai contrôlé randomisé a porté sur 145 personnes qui n’avaient jamais jardiné auparavant et a permis de suivre leur santé physique et mentale pendant et après une saison de culture.
Les participants ont consommé plus de fibres, ont fait plus d’exercice et se sont sentis plus connectés et moins anxieux suite à leur expérience de jardinage. Selon une étude récente, la participation à des activités de jardinage communautaire réduit le risque de développer des maladies graves, notamment le cancer et les troubles de la santé mentale.

Les jardiniers augmentent leur consommation de fibres en mangeant plus de produits frais, font plus d’exercice en s’occupant d’un jardin et se sentent plus liés socialement, autant de facteurs de protection contre le cancer, les problèmes de santé mentale et diverses maladies chroniques. Des études d’observation antérieures ont suggéré que le jardinage, en général, peut apporter certains de ces avantages, mais cette étude est le premier essai contrôlé randomisé (ECR) qui examine les avantages du jardinage, et du jardinage communautaire en particulier. L’étude est publiée dans The Lancet Planetary Health.

Le jardinage profite aux débutants

Les chercheurs ont recruté 291 adultes qui n’avaient jamais jardiné auparavant. Les personnes étaient âgées en moyenne de 41,5 ans. Parmi les participants, 18 % étaient des hommes (52 participants), et la moitié provenait de ménages à faibles revenus.

Les chercheurs ont mené trois vagues de jardinage d’une durée d’un an chacune et commençant en mai, juste après la dernière gelée où se trouvaient les jardins. La moitié des participants de chaque vague ont jardiné, l’autre moitié n’a pas jardiné et a servi de groupe témoin. Chaque participant a suivi un cours d’initiation au jardinage et s’est vu attribuer une parcelle de jardin communautaire standard de 10 mètres carrés, ainsi que des graines et des semis.

La même chose a été offerte aux personnes du groupe témoin en compensation du report de leur jardinage pendant la durée de l’étude. L’auteur principal de l’étude a précisé que chaque participant passait en moyenne environ 90 minutes par semaine à jardiner et visitait son jardin au moins deux fois par semaine.

Le chercheurs ont constaté que le fait d’être novice en matière de jardinage n’était pas un obstacle à la réussite de cette activité, car notre étude ne comprenait que de nouveaux jardiniers

Le jardinage favorise les comportements sains

Les chercheurs ont évalué la santé des participants avant l’étude et l’affectation des groupes, au moment de la récolte et l’hiver suivant. Les personnes ont rempli des questionnaires concernant le stress, l’anxiété et le régime alimentaire et ont porté des accéléromètres montés sur les cuisses pendant 7 jours à chaque évaluation.

Dans l’étude, les chercheurs ont constaté que les jardiniers consommaient un peu plus de fibres alimentaires que le groupe témoin, bien que toujours en dessous du niveau recommandé de 25-38 grammes par jour. Ils ont également fait environ 5 minutes d’exercice de plus au moment de la récolte que le groupe de contrôle. Cette étude répondait à une lacune de la recherche existante, car les études d’observation plus petites suggérant un lien avec une meilleure santé ne pouvaient pas déterminer si le jardinage conduisait à un mode de vie plus sain ou si c’était l’inverse.

Cette étude a montré qu’une intervention holistique telle que le jardinage communautaire peut avoir un effet sur plusieurs résultats: fibres, activité physique modérée à vigoureuse et sur la santé psychosociale: stress et anxiété, d’une manière acceptable et abordable, pour des personnes de différents milieux sociaux, économiques et démographiques.

Le jardinage améliore la santé physique et mentale

Le jardinage s’attaque à de multiples facteurs importants pour réduire le risque de maladies chroniques et promouvoir la santé globale. En effet, le jardinage communautaire permet de s’attaquer aux « facteurs de risque modifiables » connus pour des maladies telles que:

le cancer
l’hypertension artérielle
le diabète de type 2

Dans cette recherche, les participants qui se sont engagés dans le jardinage communautaire ont obtenu des scores plus élevés en matière de bien-être subjectif personnel et de résilience que les participants qui ont jardiné seuls à la maison ou ceux qui se sont engagés dans des activités de plein air en groupe sans jardinage, bien qu’ils aient signalé des niveaux similaires de stress perçu
Cette étude confirme de nombreuses preuves à travers un certain nombre de paradigmes de recherche pour démontrer les avantages d’une exposition directe à des environnements naturels à des fins de restauration, que ce soit physiologique ou psychologique.

On peut attribué les avantages du jardinage communautaire au fait d’être dehors dans la nature et de favoriser un lien avec la terre. La préparation, l’entretien et la récolte d’un jardin nécessitent une activité physique et le fait de faire partie d’une communauté est bénéfique pour le bien-être mental. Les personnes qui ont reçu un diagnostic de maladie chronique comme le cancer peuvent également bénéficier psychologiquement du temps passé à travailler dans un jardin communautaire. La nature du jardinage, généralement en plein air, implique une activité physique, une concentration sur quelque chose d’extérieur à soi, qui peut donc aussi être une activité de pleine conscience, et peut se faire en communauté, comme dans cette étude, ce qui peut servir de soutien social supplémentaire »

 

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