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Médecine douce

Les anti transpirants accentuent les mauvaises odeurs de la transpiration

Hélène Leroy

Le corps humain compte entre 2 et 4 millions de glandes sudoripares, et c’est ce nombre qui détermine, en partie, l’importance de la transpiration. S’il est vrai que les femmes ont généralement plus de glandes sudoripares que les hommes, les glandes des hommes ont cependant tendance à être plus actives et produisent de ce fait plus de sueur.

En outre, alors que la plupart des gens transpirent lorsque la température de leur corps augmente, la quantité de sueur qui en résulte n’est pas la même chez tout le monde. Le poids joue également un rôle : les personnes en surpoids ont tendance à transpirer plus que celles qui ont un poids normal.

Le niveau de stress et d’anxiété joue également un rôle. Même dans les cas d’hyperhidrose (terme médical désignant la transpiration excessive), la transpiration a tendance à s’aggraver lorsqu’on est stressé et elle est déclenchée par la réponse au stress de votre corps.

La cause de l’hyperhidrose primaire demeure méconnue, mais on pense qu’elle provient d’une hyperactivité du système nerveux sympathique, ou appelé système de combat ou de fuite, qui envoie des signaux anormaux aux glandes sudoripares majeures du corps. Les paumes des mains et la plante des pieds ont une plus grande densité de glandes sudoripares que les autres parties du corps, et bien qu’on ne sait toujours pas pourquoi, ces deux zones ont tendance à être principalement activées par des stimuli émotionnels.

Les glandes des aisselles sont stimulées à la fois par la génération de chaleur et les émotions, tandis que la plupart des autres parties du corps sont principalement amenées à transpirer par la chaleur.

Il est possible de transpirer excessivement d’une seule partie de votre corps, notamment des paumes des mains, et même si ce phénomène n’est pas physiquement dangereux, il peut être source de problèmes émotionnels et sociaux chez certaines personnes.

Les anti transpirants accentuent les odeurs fortes des aisselles

Les anti transpirants absorbent les odeurs des aisselles à l’aide d’agents anti microbiens qui tuent les bactéries et d’autres ingrédients tels que l’aluminium qui bloquent les glandes sudoripares. Cependant, ces produits peuvent affecter l’équilibre bactérien de vos aisselles, entraînant un problème de transpiration encore plus nauséabond. Ceux qui ont utilisé des anti transpirants ont connu une importante augmentation des actinobactéries, qui sont en grande partie responsables de l’odeur nauséabonde des aisselles. Les aisselles renferment également d’autres bactéries comme les firmicutes et les staphylocoques, mais les odeurs qu’elles produisent sont plus douces, et elles ne se dégagent pas aussi facilement.

Il s’est avéré que les bactéries moins odorantes peuvent être détruites par les composés d’aluminium (l’ingrédient actif de la plupart des anti transpirants), permettant ainsi aux bactéries qui produisent des odeurs plus fortes de proliférer à la place. Chez certains participants, la non-utilisation d’anti transpirants a pratiquement réduit à néant la population d’actinobacteries.

Cela signifie que l’utilisation des anti transpirants peut accentuer l’odeur des aisselles, tandis que leur abandon favorise une diminution des odeurs. Et ne pas oublier : l’idée de bloquer ses glandes sudoripares n’est généralement pas sage non plus.

La transpiration: une super aide détox et bonne pour la santé

Beaucoup de gens se focalisent sur les inconvénients de la transpiration, pourtant ce phénomène présente aussi quelques avantages. Depuis les temps anciens, la transpiration est utilisée comme moyen de désintoxication et de nettoyage. Selon une étude systématique publiée dans le Journal of Environmental and Public Health : La transpiration a longtemps été perçue comme un moyen de promouvoir la santé, non seulement par l’activité physique, mais aussi par la chaleur. Elle est au centre de nombreuses traditions et coutumes du monde comme les bains romains, les huttes de transpiration amérindiennes, les saunas scandinaves (chaleur sèche, humidité relative de 40% à 60%) et les bains turcs (avec vapeur).

L’étude a révélé que des toxines, y compris l’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure, sont excrétés dans la sueur. Le constat suivant a été fait :

Il a été observé que la transpiration améliore non seulement l’excrétion des éléments toxiques d’intérêt dans cet article, mais peut également augmenter l’excrétion de divers toxiques, comme observé chez les sauveteurs de New York, ou dans des retardateurs de flamme persistants particuliers et dans le bisphénol-A … L’optimisation du potentiel de transpiration comme mécanisme excréteur thérapeutique mérite de faire l’objet de recherches plus approfondies.

Les chercheurs ont souligné les rôles suivants de la transpiration dans la désintoxication :

La transpiration peut être une voie importante d’excrétion du cadmium lorsqu’un individu y est exposé à des niveaux élevés

L’utilisation de sauna induisant la transpiration pourrait constituer une méthode thérapeutique pour augmenter l’élimination des métaux traces toxiques

La transpiration devrait être le traitement initial et privilégié des patients présentant une teneur élevée de mercure dans l’urine

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