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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Cultivez le romarin dans votre jardin en cas de fatigue chronique

Aline Legrand

Le romarin porte le nom botanique Rosmarinus officinalis. Cet arbrisseau touffu, qui appartient à la famille des Lamiacées, est très connu du monde culinaire. Il peut atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur et son odeur résineuse, ses fleurs bleu violacé, se distinguent facilement. Originaire du bassin méditerranéen, cette plante existe partout dans le monde. Le romarin fait aussi partie des simples médicinales. Facile à cultiver, entretenir et récolter, c’est un remède traditionnel contre des troubles bénins et récurrents. Pourquoi inclure cette plante dans votre pharmacie naturelle ?

Pourquoi intéresse-t-il la phytothérapie ?

Le romarin contient un très grand nombre d’actifs qui lui confèrent de très nombreuses propriétés :

  • une huile essentielle : riche de nombreux composés (bornéol, camphène, camphre, cinéol),
  • des flavonoïdes : de type flavones méthylés (apigénine, diosmétine, lutéoline),
  • des tannins,
  • des diterpènes phénoliques : picrosalvine, rosmanol, carnosol, etc,
  • des triterpènes et des stéroïdes : antioxydants,
  • des acides phénols : acide rosmarinique (anti-asthénique, antiviral), acide chlorogénique.

Qu’est-ce que cette plante médicinale peut apporter au quotidien ?

  • lutter contre la fatigue physique et psychique : il aide à remédier au surmenage, est conseillé en période de convalescence pour juguler l’asthénie. Il peut améliorer le fonctionnement cognitif et agir contre l’anxiété et la déprime,
  • calmer les douleurs : maux de tête bénins, maux de ventre, douleurs musculaires et articulaires de faible intensité,
  • doper le système digestif : stimule la vésicule biliaire, le pancréas, le foie,
  • stimuler la circulation sanguine périphérique : stimule le flux sanguin vers les jambes, les bras,
  • améliorer certains problèmes cutanés : renforce le cuir chevelu et stimule la pousse des cheveux, assainit et traite les petites plaies.

Sous quelle forme le romarin est-il indiqué ?

Puisqu’il s’agit de cultiver cette plante dans votre jardin, vous pouvez tout simplement prendre le romarin :

  • en tisane : infuser 2 à 4g de plantes pendant 10 minutes dans une tasse d’eau bouillante, filtrer et boire 3 à 4 fois par jour. Vous pouvez également utiliser cette préparation pour frictionner le cuir chevelu ou appliquer sur la peau avec une compresse.
  • en décoction : faites bouillir 50 g de plantes dans un litre d’eau et laissez infuser 10 minutes, ajouter dans l’eau d’un bain.

L’huile essentielle, que vous devrez probablement acheter, est parfaite en voie externe pour des massages, diluée dans une huile de support. Quelques gouttes peuvent être ajoutées dans l’eau d’un bain.

Que faut-il savoir avant tout usage médicinal ?

La plante fraîche ou séchée est bien tolérée.

Mais un dosage excessif peut déclencher une crise d’épilepsie sur un terrain favorable, des vomissements, des saignements utérins, voire un coma.

Le romarin est à proscrire en cas de calculs biliaires, d’obstruction biliaire et est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes.

L’huile essentielle est destinée à un usage externe (risque de neurotoxicité, de néphrite et de gastro-entérite).

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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