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Parler en dormant : pourquoi ce trouble aussi banal qu’anodin ?

Il y a plein de raisons de parler en dormant : stress, anxiété, sommeil déficient... Ne vous inquiétez-pas et traitez les causes !

Avez-vous déjà surpris le monologue de quelqu’un en plein sommeil ? Il se pourrait même que cela vous soit déjà arrivé : environ 2 personnes sur trois dorment en parlant à un moment de leur vie sans s’en rendre compte.

Désolé de vous décevoir, les secrets les plus profonds sont rarement divulgués à ce moment-là. Il s’agit plutôt de sons, de mots aléatoires ou de phrases dénuées de sens.

Parler en dormant peut être amusant ou gênant et généralement sans conséquences.  Dans certains cas cependant, cela peut être le symptôme d’un problème de qualité du sommeil sous-jacent.

Voici les causes et les déclencheurs associés à la somniloquie.

Qu’est ce que la somniloquie ?

C’est donc l’acte de parler à haute voix durant le sommeil. Ce phénomène appartient à la catégorie des parasomnies, des comportements inhabituels qui se produisent pendant le sommeil : murmures et chuchotements, phrases complètes et intelligibles ou totalement incohérentes, conversations, chants, discours absurdes mêlés à des grognements ou autres exclamations. Le plus souvent, mais pas toujours, la somniloquie est associée aux rêves qui se produisent durant la phase de sommeil paradoxal : un moment d’activité cérébrale intense, propice aux songes vifs et détaillés, plus importante dans la deuxième partie de la nuit. Durant le sommeil paradoxal, les muscles sont paralysés, sauf lorsqu’on parle en dormant.

Peu importe, vous vous en souviendrez pas pas sauf si vous vous réveillez en parlant ou si quelqu’un vous en informe après coup.

La somniloquie, contrairement au somnambulisme ou aux troubles alimentaires durant le sommeil, qui peuvent provoquer des risques pour la santé, est généralement inoffensive. Ces manifestations peuvent éventuellement réveiller des proches et les empêcher de se rendormir.

Pourquoi les gens parlent-ils durant leur sommeil ?

Le sommeil est un processus aussi fondamental que complexe avec différents stades. Un cycle dure environ 90 minutes et nous en avons besoin de 4 à 5 pour nous sentir reposés. Durant chaque phase, le cerveau traverse 4 étapes distinctes. Toute perturbation peut avoir un effet important sur la qualité du sommeil.

Les parasomnies, qui surviennent souvent durant la transition entre veille et sommeil, augmentent la probabilité de parler. Le décalage horaire, la privation de repos, l’apnée du sommeil, l’anxiété, le stress, l’alcoolisme, la toxicomanie peuvent altérer les habitudes et contribuer à la somniloquie.

La parole est souvent liée au contenu des rêves mais pas toujours : parler en dormant peut, en effet, survenir à n’importe quelle phase du cycle de sommeil.

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La somniloquie peut être aussi le symptôme ou un effet secondaire de troubles du sommeil :

  • un désordre dans le sommeil paradoxal: lorsque la partie du cerveau responsable de la paralysie musculaire durant cette phase ne fonctionne pas bien, des comportements inconscients comme parler, crier, chanter peuvent survenir,
  • le somnambulisme : ce comportement apparaît généralement durant le sommeil profond et peut s’accompagner de somniloquie,
  • les terreurs nocturnes : elles surviennent souvent durant le sommeil lent et profond du début de nuit et ne sont pas des cauchemars. Le dormeur semble éveillé mais il est désorienté et peut pousser des hurlements de terreur.

Peut-on cesser de parler en dormant ?

Dans la mesure où les parasomnies, et donc la somniloquie, sont associées à des troubles du sommeil, la seule chose à faire est d’essayer d’améliorer la qualité de celui-ci.

Les personnes qui parlent en dormant ont un repos significativement moins bon que celles qui le ne font pas.

Comment retrouver un sommeil de qualité ? Les conseils,  simples et éprouvés,  passent par de nouvelles habitudes et un environnement permettant de mieux dormir :

  • horaire de coucher régulier,
  • 7 à 8 heures de sommeil par nuit,
  • 30 à 60 minutes sans écran avant d’aller au lit,
  • gestion du stress,
  • activité physique régulière,
  • pas de caféine au moins 6 heures avant le coucher,
  • consommation d’alcool limitée,
  • chambre calme et sombre,
  • température de la pièce entre 15 et 19°.

Dans quels cas consulter ?

Si vos efforts sont vains, si vous êtes inquiets de vos comportements nocturnes, vous pouvez envisager de faire une étude de votre sommeil avec plusieurs outils :

  • questionnaire sur vos habitudes de sommeil, les symptômes et leur impact sur votre vie quotidienne,
  • polysomnographie en laboratoire ou à domicile pour enregistrer l’activité cérébrale, les mouvements des yeux, la respiration et l’activité musculaire,
  • actigraphie au moyen d’un bracelet porté au poignet pour relever les mouvements corporels, la qualité et la durée du sommeil sur plusieurs nuits.

Cette étude permettra à votre médecin de diagnostiquer et de traiter les problèmes éventuels de sommeil déclencheurs de votre somniloquie.

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Aline Legrand

Ma passion : Les plantes et de la naturopathie, une discipline qui vise à favoriser la santé et le bien-être par des méthodes naturelles.

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