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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Les indications thérapeutiques du houblon

Aline Legrand

Le houblon est une plante herbacée grimpante à tige dure et à fleurs femelles jaune-verdâtre, en forme d’œuf. Cette plante, assez commune dans les pays à climat tempéré, appartient à la famille des Cannabacées. Son nom scientifique est Humulus lupulus. Elle est bien connue en Europe pour la fabrication de la bière depuis le 7ème siècle. En dehors de protéger la bière des bactéries, quel rôle joue-t-elle en phytothérapie ?

Quelle est sa composition ?

3 principaux composants ont des bénéfices pour la santé :
  • polyphénols : xanthohumol, catéchines, tannins (aux propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, anti-cancéreuses), prénylnaringénine (le plus puissant phytoestrogène),
  • résines : acides amers (lupulines, humulones, etc.) aux propriétés anti-cancéreuses, anti-inflammatoires, antioxydantes, sédatives,
  • huile essentielle : riche en monoterpènes (antiseptiques, antiviraux, antalgiques) et sesquiterpènes (hypotenseurs, anti-inflammatoires, calmants, anti-tumoraux).

Pourquoi utiliser le houblon en phytothérapie ?

Comment l’administrer ?

  • tisane : infuser 10 g de cônes séchés dans un litre d’eau bouillante 10 à 15 minutes, 2 à 3 tasses par jour ou 1 tasse avant le coucher.
  • teinture-mère : 15 gouttes dans un peu d’eau, matin ou le soir, avant ou après chaque repas.
  • gélule : 4 gélules par jour avec un verre d’eau.
  • huile essentielle : en diffusion dans l’atmosphère ou en bain aromatisé.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

Contre-indiqué en présence d’un cancer hormono-dépendant du sein ou de l’utérus, aux femmes enceintes et allaitantes.
En raison de ses propriétés sédatives, risque de baisse de la vigilance.
 
Effets indésirables et rares lors d’un usage prolongé : troubles de l’érection, jaunisse, ralentissement intellectuel.
Interactions médicamenteuses signalées avec des somnifères, tranquillisants, antidépresseurs, antiépileptiques.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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