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Médecine douceGuide des plantes médicinales

La centella asiatica et ses propriétés thérapeutiques

Aline Legrand

La centella asiatica, également appelée hydrocotyle asiatica, est une star en médecine traditionnelle chinoise et ayurvédique. Semi-aquatique, elle fait partie de la famille des Apiacées. Elle porte aussi le nom d’herbe du tigre car un récit populaire rapporte que ces félins se roulaient dans la plante pour panser leurs blessures. Est-ce que cet instinct animal est aussi confirmé en phytothérapie pour les humains ?

De quoi est composée la centella asiatica ?

Cette plante contient :

  • des stérols : des lipides piégeurs de cholestérol et base chimique des hormones stéroïdiennes (œstrogènes, testostérone, cortisone),
  • des flavonoïdes : des hétérosides de flavonols antioxydants, anti-inflammatoires, immunostimulantes et cardiovasculaires,
  • des polyines : aux propriétés antiseptiques,
  • des triterpènes : acide asiatique (cicatrisant), acide madécassique (régénérant),
  • des saponisides : anti-inflammatoires, anti-œdémateuses, tensio-actifs,
  • de l’huile essentielle.

Quels sont ses bienfaits ?

Les tigres ne se sont pas trompés !
La centella asiatica aide à :
  • soigner les plaies et les brûlures : accélère la cicatrisation, répare les lésions cutanées (propriétés anti-âge, effets sur la synthèse du collagène), apaise les peaux sensibles,
  • agir sur les ulcères variqueux à leurs débuts,
  • améliorer l‘insuffisance veino-lymphatique : tonifie la paroi des vaisseaux, stimule la circulation sanguine, aide à soulager les œdèmes.
La médecine ayurvédique lui attribue aussi la capacité de régénérer les neurones (améliorer la concentration et la mémoire) et d’apaiser l’anxiété. Au Sri Lanka, les femmes en consomment régulièrement pour retarder la vieillesse. La médecine chinoise en fait aussi un secret de longévité.
Ces bénéfices additionnels manquent à ce jour de preuves et de consensus scientifique en occident.

Comment l’utiliser en phytothérapie ?

  • en tisane :  infuser 1 cuillère à soupe de feuilles séchées 10 min, 3 tasses par jour.
  • en décoction : faire bouillir 1 cuillère à soupe de plantes dans 250 ml d’eau, 4 – 5 infuser 10 – 15 min et filtrer. Peut s’appliquer sur les zones cutanées avec une compresse.
  • en gélule : 3 à 6 gélules par jour au cours des repas.
  • en poudre : 1 ou 2 cuillères à café dans une boisson (eau, thé, jus de fruit) ou incorporer dans une crème de soin pour une application cutanée.
  • en teinture-mère : 40 gouttes dans un verre d’eau, 1 à 3 fois par jour.
  • en macérat huileux, crème, pommade : appliquer directement sur la peau.

Y a-t-il des précautions à prendre avec la centella asiatica ?

Elle peut rarement occasionner des effets secondaires : troubles digestifs, nausées, troubles hépatiques. Les personnes souffrant du foie doivent demander l’avis d’un spécialiste.
Des réactions allergiques sont susceptibles de se produire (faire un test sur la peau).
L’ingestion de centella asiatica est contre-indiquée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.
Aucune interaction médicamenteuse n’a été signalée à ce jour.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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