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Cholestérol : l’essentiel à savoir pour préserver son cœur

Un taux de cholestérol élevé peut contribuer aux maladies cardiaques et augmenter le risque de crise cardiaque.

Un taux de cholestérol trop élevé est souvent considéré comme le principal ennemi du cœur. Cette substance, pourtant indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, fait l’objet de nombreux débats et de multiples recommandations. Quelles sont exactement ses fonctions ? Comment notre mode de vie influence-t-il les taux de cholestérol ? Qui sont les plus à risque et comment agir au quotidien pour prévenir les maladies cardiovasculaires ? La compréhension de ce sujet se révèle essentielle à l’heure où les pathologies cardiaques demeurent l’une des principales causes de décès en France. Pour aller plus loin sur le lien entre cholestérol alimentaire et santé humaine, analyser l’influence de l’alimentation sur ce taux est crucial.

Le cholestérol : une molécule clé de notre organisme

Le cholestérol joue un rôle capital : il sert à la fabrication des membranes cellulaires, de certaines hormones et de la vitamine D. Malgré sa réputation négative, cet élément lipidique est absolument nécessaire : il assure la fluidité, la solidité et le bon fonctionnement de nos cellules.

Notre foie fabrique naturellement le cholestérol dont le corps a besoin. Cependant, nous en absorbons aussi en consommant des aliments d’origine animale : viandes, abats, œufs, produits laitiers. Plusieurs recherches ont démontré que l’apport alimentaire influence le taux de cholestérol dans le sang, mais de nombreux facteurs entrent également en jeu. Pour ajuster votre consommation, connaître les aliments qui augmentent cholestérol reste fondamental.

Cholestérol alimentaire et synthèse interne

Le corps régule la quantité de cholestérol circulante. Lorsque l’alimentation fournit beaucoup de cholestérol, le foie en produit spontanément moins, et inversement. Toutefois, ce mécanisme d’adaptation n’est pas parfait chez tout le monde, expliquant pourquoi certains individus voient leur taux de cholestérol grimper plus vite que d’autres face à la même alimentation (source : Inserm, 2021).

Impact du cholestérol sur la santé cardiovasculaire

L’excès de cholestérol, tout particulièrement du LDL, davantage connu sous l’appellation de « mauvais cholestérol », se révèle problématique pour le système circulatoire. Il favorise la formation de plaques lipidiques sur la paroi des artères, phénomène appelé athérosclérose.

Avec le temps, ces plaques rendent la circulation sanguine plus difficile et augmentent le danger de blocage des vaisseaux. Si un caillot se forme et bouche totalement une artère, cela peut causer une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Le Dr Andrus rappelle ainsi que la lutte contre ces dépôts lipidiques est au cœur de la prévention des maladies cardiaques.

Pour limiter ce risque, les spécialistes recommandent une alimentation enrichie en fibres puisqu’elle favorise la réduction du cholestérol circulant : consommer davantage de fruits, légumes, céréales complètes et légumineuses. Selon une étude parue dans Nutrients en 2021, la consommation quotidienne de 25 à 30 grammes de fibres solubles permet de réduire les taux de cholestérol LDL de manière significative. Retrouvez davantage d’informations sur le sujet avec notre article : adopter une alimentation riche en fibres contribue à faire baisser le taux de cholestérol.

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Pourquoi certains souffrent-ils de cholestérol élevé ?

La question du cholestérol ne relève pas uniquement des choix alimentaires. L’âge, la génétique, les habitudes de vie, ou encore certaines pathologies, jouent aussi un rôle dans la gestion de cette substance par l’organisme. Contrairement aux idées reçues, être mince n’exclut pas forcément un taux élevé de cholestérol : différents mécanismes entrent en ligne de compte. Analyser l’alimentation et cholestérol élevé permet ainsi d’adopter des stratégies préventives plus efficaces.

Ces sujets peuvent également vous intéresser:
  • Certains facteurs sont non modifiables, comme l’hérédité.
  • D’autres dépendent directement de nos comportements, à l’image de l’activité physique ou du tabagisme.

Rôle de l’hérédité sur le taux de cholestérol

La génétique influence la capacité de l’organisme à traiter le cholestérol. Les personnes atteintes d’hypercholestérolémie familiale (HF) présentent une mutation affectant la gestion du LDL. Ce trouble existe sous deux formes :

  • La forme hétérozygote : un gène altéré transmis par l’un des parents.
  • La forme homozygote : deux gènes anormaux, hérités de chacun des parents, situation plus rare mais davantage risquée.

Environ 0,5 % des adultes portent une mutation génétique responsable de cette hypercholestérolémie (données : European Heart Journal, 2019). Cela multiplie le risque de maladie cardiaque prématurée, raison pour laquelle un dépistage est préconisé, notamment si un membre de la famille a déclaré une maladie cardiovasculaire à un âge jeune. D’après François Lehn, ce type d’hérédité peut rendre le contrôle du cholestérol particulièrement difficile et nécessite un suivi médical adapté.

Tabac et cholestérol : une association dommageable

Le tabagisme ne fait pas monter de façon directe le cholestérol sanguin. Cependant, il aggrave les méfaits d’un excès de LDL en réduisant les taux de HDL, le cholestérol protecteur. Cette baisse perturbe davantage l’équilibre lipidique et accroît le risque cardiovasculaire. Cesser de fumer entraîne très rapidement une hausse du HDL, comme le souligne une étude parue dans Biomarker Research (2020), confirmant ainsi l’intérêt d’un sevrage rapide.

Alimentation : un pilier pour l’équilibre lipidique

L’amélioration du profil lipidique passe, en grande partie, par les choix alimentaires. Réduire la consommation de graisses saturées et limiter l’ingestion de graisses trans permet de prévenir l’augmentation du LDL. Il est recommandé que les graisses saturées ne dépassent pas 6 % de l’apport énergétique quotidien, selon les recommandations de la Fédération Française de Cardiologie (2023).

Quelques pistes à privilégier :

  • Remplacer la viande rouge et les fromages gras par du poisson, de la volaille maigre et des légumineuses.
  • Miser sur les huiles végétales comme l’huile d’olive, de soja, de colza ou de tournesol.
  • Privilégier les produits laitiers allégés ou sans matières grasses.
  • Manger des fruits, légumes et céréales complètes au quotidien pour leur apport en fibres et leurs antioxydants.

Un changement durable d’alimentation s’avère bien souvent plus efficace que tout régime ponctuel restrictif, selon “Rajeunir”.

Découvrez pourquoi ajouter des fibres à l’alimentation se révèle un vrai atout en prévention cardiovasculaire.

Définir le seuil d’un cholestérol sain

Comprendre les différents types de cholestérol est essentiel pour interpréter les résultats d’une prise de sang :

  • LDL (Low Density Lipoprotein), souvent appelé « mauvais cholestérol », qui participe à la formation de dépôts dans les artères.
  • HDL (High Density Lipoprotein), ou « bon cholestérol », qui facilite l’élimination du cholestérol excédentaire hors des tissus.

Le taux de cholestérol total combine les deux valeurs, et se répartit généralement comme suit :

  • Inférieur à 200 mg/dL : considéré comme sain.
  • Entre 200 et 239 mg/dL : qualifié de limite supérieure, nécessitant un suivi.
  • À partir de 240 mg/dL : signalé comme élevé, justifiant une prise en charge ciblée.

Les spécialistes mettent plutôt l’accent sur le taux de LDL et de HDL ainsi que sur le rapport entre les deux pour évaluer le risque cardiovasculaire global.

Réduire naturellement son cholestérol : quelles stratégies ?

Au même titre que l’excès de poids, le diabète, l’hypertension artérielle ou la sédentarité, l’hypercholestérolémie accentue la probabilité de troubles cardiaques. La majorité des cas peuvent cependant s’améliorer grâce à de simples changements quotidiens. Zoom sur les leviers à privilégier.

Adopter une alimentation bénéfique pour le cœur

Un menu équilibré constitue le socle d’un bon taux de cholestérol. Donnez la priorité à l’abondance de fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, noix. Le poisson, les viandes maigres, ou la volaille figurent aussi au menu, tout comme les bonnes huiles végétales. Pour aller plus loin, informez-vous sur l’alimentation saine pour cœur et son rôle reconnu dans la réduction du risque cardiovasculaire.

Intégrer l’activité physique dans son quotidien

Les recommandations de l’OMS préconisent au moins 150 minutes d’activité modérée (marche rapide, vélo) ou 75 minutes d’entraînement intense chaque semaine. L’exercice régulier agit doublement : il favorise la perte de poids et stimule l’augmentation du « bon » cholestérol HDL, tout en réduisant le « mauvais » cholestérol LDL. Pour maximiser les résultats, combiner l’effort physique à une alimentation saine pour le cœur s’avère judicieux.

Atteindre et maintenir un poids équilibré

Se délester de quelques kilos contribue de façon notable à l’amélioration du profil lipidique, même en réduisant modérément le poids, l’incidence sur le cholestérol total se fait sentir. L’association alimentation équilibrée et activité physique régulière reste la méthode la plus efficace d’après la plupart des spécialistes.

Gérer le stress sur le long terme

Le stress chronique stimule la libération de certaines hormones qui, à la longue, peuvent augmenter les taux de cholestérol et élever la tension artérielle. Apprendre à identifier les sources de tension (professionnelles, familiales, émotionnelles) et mettre en place des solutions pour les diminuer s’avère bénéfique pour la santé cardiovasculaire, d’après les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (2022).

Arrêter le tabac, une urgence cardiaque

Écarter la cigarette représente l’un des choix les plus protecteurs pour le cœur. Les bénéfices sont mesurables dès les premières semaines, grâce à une amélioration des taux de HDL et une diminution du risque cardiaque à moyen terme.

Limiter l’alcool

Même si certains clichés laissent penser qu’une consommation modérée d’alcool protège le système cardiovasculaire, l’excès d’alcool reste associé à une hausse du cholestérol total et à d’autres troubles métaboliques. Restez vigilant sur la quantité consommée.

Respecter les contrôles médicaux réguliers

Un dépistage régulier à l’âge adulte, surtout en cas de facteurs de risque ou d’antécédents familiaux, permet d’anticiper un éventuel déséquilibre lipidique. Si l’adaptation du mode de vie ne suffit pas, un traitement médicamenteux (statines principalement) pourra être envisagé sur avis médical.

À garder en tête sur le cholestérol et la prévention

  • Le cholestérol est indispensable à la vie, mais son excès, surtout sous forme de LDL, peut causer de graves maladies.
  • De multiples facteurs interviennent dans sa gestion : génétique, alimentation, activité physique et habitudes de vie.
  • Les choix quotidiens (nombreux légumes, exercice, arrêt du tabac, gestion du stress) sont votre meilleure protection contre les complications cardiovasculaires, selon la plupart des experts.
  • La vigilance doit être accrue chez les personnes avec des antécédents familiaux d’hypercholestérolémie ou de maladies cardiaques précoces.
  • Un suivi médical personnalisé s’impose pour évaluer les risques et ajuster si besoin le traitement ou les efforts au quotidien.

En somme, chacun détient une marge de manœuvre appréciable pour limiter son risque cardiovasculaire. S’engager à adopter une hygiène de vie équilibrée, surveiller son cholestérol et consulter son médecin régulièrement sont les véritables remparts contre les maladies du cœur.

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