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Médecine douce

Les facteurs connus et méconnus du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est comme son nom l’indique un cancer qui touche la prostate. La prostate est une glande exclusivement masculine qui participe à l’élaboration du sperme et joue par conséquence un rôle essentiel au niveau reproducteur (l’ablation de la prostate rend toujours stérile).

Hélène Leroy

Le cancer de la prostate est très fréquent chez l’homme (dans certains pays comme en France, il s’agit du 2ème cancer le plus fréquent, le 1er étant le cancer du poumon) et représente en moyenne 20% des cancers masculins au niveau mondial. On estime qu’un homme sur huit est atteint dans sa vie par ce cancer. Il est plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans et encore plus chez les hommes de plus de 65 ans. L’âge joue donc un rôle central au niveau épidémiologique.

Le cancer de la prostate est un cancer qui est rarement grave.  Selon un article publié dans le journal américain de référence The Wall Street Journal, plus de 99% des cas de cancer de la prostate peuvent être soigné. Autrement dit, seulement une minorité de patients va développer une forme agressive et potentiellement mortelle de cette forme de cancer.  Une raison est que les tumeurs au niveau de la prostate se développent souvent très lentement et restent dans la majorité des cas inoffensive. La grande difficulté pour le médecin est de savoir si la tumeur nécessite ou non une intervention médicale comme une chirurgie.

Les facteurs connus de survenue du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate n’a pas de causes clairement définies, mais on estime que certains facteurs peuvent favoriser son développement comme des causes génétiques ou externes comme le tabac, l’absence d’exercice ou encore une alimentation malsaine.

L’âge joue un rôle essentiel, le cancer de la prostate apparaît en général chez des hommes de plus de 50 ans. Mais la grande majorité des cas de cancer de la prostate, soit 75% des cas, se manifeste après l’âge de 65 ans.

L’hérédité (facteurs génétiques) joue un rôle essentiel, cela signifie que si des cas de cancer de la prostate se sont manifestés dans la famille, la probabilité de développer ce type de cancer augmente fortement (risque 3 à 8 fois plus grand).

Les symptômes typiques du cancer de la prostate

Les symptômes typiques du cancer de la prostate sont au début souvent imperceptibles (asymptomatiques) ou peuvent être confondus avec ceux de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) avec des difficultés urinaires. A des stades avancés, les symptômes sont plus marqués et peuvent inclure des douleurs osseuses ou encore du sang dans les urines.

Le diagnostic et la prévention, essentiels dans la prise en charge du cancer de la prostate, se font toujours par un médecin et reposent en général sur un toucher rectal et parfois par un dosage du PSA (Prostate Specific Antigen), attention le test du PSA est toujours plus controversé comme moyen de prévention chez des hommes sains.

Le médecin confirmera le diagnostic en effectuant une biopsie. A partir de 45 ans (40 ans chez les hommes à risques), chaque homme devrait faire annuellement un contrôle de la prostate chez son médecin, car plus le cancer de la prostate est détecté tôt et plus les chances de guérison sont élevées.

Des tests génétiques, effectués sur un échantillon d’une biopsie de la prostate et qui analysent jusqu’à 17 gènes différents, permettent de plus en plus d’évaluer l’agressivité du cancer de la prostate. Cela aide le médecin et le patient à prendre la meilleure décision de traitement (ex. effectuer ou non une chirurgie).

Les facteurs inconnus et surprenant

Chez les hommes noirs, le risque est 2 fois supérieur aux blancs et le risque de décès est de 2,5 à 3 fois plus élevé que la moyenne.

Les personnes avec une calvitie précoce (dès l’âge de 20 ans). Selon une étude parue en février 2011, les hommes qui souffraient d’un cancer de la prostate avaient été deux fois plus nombreux à subir une calvitie précoce (dès l’âge de 20 ans). La calvitie précoce peut donc être un signe précurseur et devrait inciter à un dépistage dès l’âge de 40 ans.

Les hommes dont l’index de la main droite est plus petit que l’annulaire auraient 33% plus de risques de développer un cancer de la prostate par rapport aux hommes qui ont un index plus grand que l’annulaire.

Les personnes qui utilisent des anabolisants (taux trop élevé de testostérone) ou encore les fumeurs peuvent avoir un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate.

Les hommes souffrant de trichomonase, une maladie sexuellement transmissible (MST). Selon des chercheurs américains, cette MST pourrait favoriser le développement du cancer de la prostate.

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