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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Le lis blanc : des usages spécifiques en phytothérapie

Aline Legrand

Le lis blanc, ou lis de la madone, est une plante à bulbes possiblement originaire d’Asie mineure. De la famille des liliacées, elle offre une floraison magnifique de fleurs blanches très odorantes. Le lis était traditionnellement associé à la Vierge et à l’innocence au Moyen Âge et ses fleurs peintes ou brodées d’or sont devenues l’emblème des rois de France. Il est utilisé comme plante médicinale depuis l’antiquité. Comment l’emploie-t-on encore aujourd’hui ?

Quelle est la composition du lis blanc ?

Ces principaux composants sont :
  • des flavonoïdes : aux propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antivirales et antibactériennes,
  • des saponines stéroïdiens : aux puissantes propriétés anti-inflammatoires mais aussi antimicrobiennes, immunostimulantes,
  • des mucilages : ces sucres complexes ont de potentiels effets digestifs, protecteurs, immunomodulants,
  • une huile essentielle : peu commune, à base de linalol, citronnellal et humulène, aux propriétés calmantes et tonifiantes pour la peau,
  • de la scilline : dans les bulbes, aux effets possiblement cardiotoniques et diurétiques, potentiellement toxique à haute dose,
  • des stérinoplastes : également dans les bulbes, ces composés lipidiques ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires.

Pourquoi utiliser cette plante en phytothérapie ?

Le lis blanc est traditionnellement employé pour :
  • améliorer nombre de lésions cutanées : cicatrisation de blessures légères, coupures, gelures, peau ulcérée, furoncles, abcès, eczéma, panaris,
  • soulager des problèmes pulmonaires : expectorant, il apaise les pathologies inflammatoires, la toux et la bronchite,
  • calmer les douleurs musculaires du sportif et les contusions.

Comment l’utiliser ?

Le lis blanc s’utilise principalement par voie externe, en raison de sa toxicité.
  • macérat huileux : appliquer en massage sur les contusions et muscles douloureux ou sur les lésions cutanées.
  • cataplasme cutané : fabriquer une pâte avec des fleurs de lis blanc, étaler sur une peau propre et sèche, recouvrir de gaze et laisser ce cataplasme, remède très traditionnel, en place de 15 à 30 minutes, puis rincer. Ne pas appliquer sur des plaies ouvertes mais sur des contusions ou pour faire mûrir furoncles, panaris, abcès.
  • décoction : faire bouillir 120 g de bulbes de lis blanc dans 1 litre d’eau et réduire de deux tiers. Appliquer sur la peau matin et soir. La décoction peut aussi se boire en petite quantité pour calmer la toux et les bronches sous la supervision d’un spécialiste.
  • huile essentielle : rare, chère et à risque toxique si ingérée. Elle est donc peu usitée en phytothérapie mais prisée en cosmétique.

Quelles sont les mises en garde concernant le lis blanc ?

Le lis blanc peut-être toxique s’il est ingéré en grande quantité et provoquer nausée, vomissement, trouble digestif, arythmie cardiaque, insuffisance rénale. Par prudence, il est préférable de ne pas l’employer par voie interne.
Certaines personnes peuvent être allergiques à ses composants : faire un test avant de l’appliquer sur la peau.
Le parfum diffusé dans un endroit confiné peut provoquer des malaises : nausée, vertige, maux de tête, voire des troubles nerveux. Éviter de le diffuser dans une chambre à coucher.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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