S’initier à la connaissance et l’utilisation des plantes médicinales

Si la phytothérapie a le vent en poupe actuellement, on n’imagine pas à quel point les plantes sauvages les plus communes sont utiles à notre santé. Pour peu que l’on connaisse bien la botanique,  il est possible de trouver dans la nature de nombreuses sources de bien être et de santé.

Les plantes médicinales communes: les plus faciles à trouver

On peut citer de nombreuses plantes médicinales qu’il est facile de se procurer dans la nature. Nous allons en citer quelques unes parmi les plus emblématiques, capables d’entretenir notre terrain de santé :

le pissenlit : on utilise les racines de pissenlit pour drainer le foie, le sang, la lymphe, les reins, mais les feuilles peuvent aussi servir à cette fin. Une bonne salade de pissenlit de temps en temps permet de bien purger la vésicule biliaire. On ramassera les racines au début du printemps et les feuilles au printemps ou en automne.

L’ortie : c’est une plante hyper commune, bien reconnaissable, et qui est riche en silice et en fer, donc reminéralisante et anti-anémique. Cette plante est aussi un bon drainant de l’organisme. Elle est délicieuse en soupe, en tourte ou dans des potées.

L’aubépine : on emploie les fleurs de cet arbuste, surtout comme régulateur cardiaque et nerveux, utile en cas d’insomnie et d’hyperservosité.

La bardane : voilà une plante qui fournit une racine utile comme dépuratif de la peau, désinfectant cutané et aussi comme hypoglycémiant, drainant du sang veineux et de la rate.

Le chiendent : cette plante qu’on qualifie de mauvaise herbe est un puissant drainant des reins, capable d’éliminer les plus petits calculs rénaux.

Enfin, le serpolet, qui est une espèce de thym commune dans toute la France, et dont les effets antibactériens sont très réputés.

De nombreuses autres plantes médicinales communes peuvent aider de la même manière à traiter les maux les plus simples.

Ville, campagne, où trouver ces plantes près de chez soi ?

Evidemment, si on ne connait absolument pas la botanique ou si l’on habite dans une grande ville, il est difficile de ramasser des plantes médicinales sans prendre de graves risques pour sa santé. Dans ce cas là, il vaut mieux aller en pharmacie ou en magasin bio se procurer les plantes médicinales utiles.

Si vous voulez en ramasser dans la nature, il faut d’abord connaître la botanique. Adhérez alors à des sociétés naturalistes. Apprenez la botanique et les familles de plantes. N’oubliez surtout pas que les plantes toxiques font plus de morts chaque année que les champignons. Effectivement il existe dans la nature des dizaines de plantes mortelles, faisant chaque année des accidents graves, telles que le laurier rose, le genêt d’Espagne, le muguet, la digitale ou encore les aconits. Si vous hésitez, c’est que vous n’êtes pas sûr de vous lorsque vous ramassez une plante, il vaut mieux alors aller en magasin se procurer ce qu’il y a dans le commerce.

Ensuite, il ne faut pas ramasser n’importe ou. Les orties par exemple ont la fâcheuse manie de croître dans des endroits très riches en nitrates et en métaux toxiques, et pollués par des engrais classiques et des pesticides de synthèse. Votre soupe d’ortie risque alors de contenir plus de toxiques que de principes actifs drainant des toxines de l’organisme. Même dans le milieu rural, il faut veiller à la qualité des endroits où les plantes sont ramassées. Evitez les bords de champs, trop exposés aux pesticides, sauf si les cultures sont bio. Evitez les bords de route à grande circulation et la proximité de voies ferrées, là encore exposés à des produits toxiques.

Comment préparer ses plantes médicinales

Lorsqu’on ramasse les plantes médicinales, il faut ensuite veiller au séchage des matières végétales ou aux macérations des parties de plantes. Il faut savoir tout d’abord que certaines plantes comme le pissenlit, l’ortie ou la bardane se consomment préférentiellement frais que séché, car séchées, ces plantes perdent tout ou partie de leurs propriétés médicinales.

Les macérations se font le plus simplement dans de l’alcool à 45°. Vous pouvez prendre un flacon de 150 ml, le remplir de la plante à macérer, et compléter avec de l’alcool. La macération va durer 1 mois environ. Ensuite, on peut filtrer et conserver indéfiniment.

Le séchage doit se faire dans une pièce bien ventilée, sèche, en étalant bien les plantes à sécher. Il faut régulièrement retourner les parties de plante pour éviter le noircissement ou le pourrissement des parties à sécher. Le séchage sera correct au bout d’une semaine environ, dans des conditions hygrométriques normales. Une fois la plante séchée, il faut la stocker à l’abri de la lumière et en atmosphère sèche, dans une boite bien hermétique, car certaines plantes sèches peuvent attirer les mites alimentaires et la vrillette, petit insecte qui détruit les plantes séchées. Le temps de conservation sera de quelques années, mais plus on tarde à consommer la plante séchée, plus elle peut s’éventer.

Pour conclure, n’oubliez pas que la prudence est toujours de mise et que ni les plantes médicinales, ni les compléments alimentaires à base de plantes, ne remplacent les médicaments, et qu’un suivi médical est toujours nécessaire.

 

plantes médicinales

Alain Tardif

président de l’AEMN, école de naturopathie

 

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Hélène Leroy
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