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Nutrition

Maladies cardio-vasculaires, hypertension, AVC : gare au sel!

Pourriez-vous avaler deux cuillères et demi de sel chaque jour? A priori non, et bien c’est pourtant la valeur de notre consommation quotidienne de sel et c’est trop pour notre santé cardiovasculaire.

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Les Français consomment en moyenne 10 g à 12g de sel par jour (soit deux cuillères à café de 5g) alors que la consommation optimale recommandée par l’OMS ou en France par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, chargée d’émettre des recommandations ) est évaluée à 5g/jour. Cette surconsommation de sel est tout de même directement responsable de plus de 75 000 accidents cardiovasculaires et de 25 000 morts chaque année en France.

Conscient de la gravité de la situation, les états membres de l’OMS ont décidé de faire réduire de 30% la consommation de sel de la population mondiale d’ici 2025. La baisse de l’apport en sel a été identifiée comme l’une des mesures ayant le meilleur rapport coût/efficacité que les pays peuvent prendre pour améliorer la situation sanitaire à l’échelle de leurs populations.

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Il est même estimé que toute mesure prise dans le sens d’une réduction de consommation de sel devrait offrir une année supplémentaire de vie en bonne santé pour chaque individu. Pour aller plus loin, il est intéressant de noter que l’abaisser tension artérielle passe souvent par une prise de conscience collective et individuelle.

C’est que la surconsommation de sel telle que nous la connaissons dans le monde a un poids sanitaire très conséquent. Les études montrent que l’excès de sel est un facteur de risque majeur dans l’apparition : de l’hypertension artérielle, des maladies cardio-vasculaires, des accidents vasculaires cérébraux mais aussi de cancer de l’estomac.

Il apparaît également qu’en trop grande quantité, le sel favorise la perte des minéraux, ce qui pour le calcium, par exemple, est un problème dans les cas de l’ostéoporose chez les femmes atteintes ou lors de la croissance des jeunes enfants. Par ailleurs, il est essentiel de faire attention à ses choix alimentaires pour un cœur sain, comme le souligne cet article sur l’alimentation saine pour le cœur.

Les maladies cardio-vasculaires, à elles seules, sont la principale cause de mortalité et d’incapacité dans le monde. Il est à noter que pour un âge donné, le risque de mourir par suite d’hypertension artérielle dans les pays à revenu faible ou moyen est plus de deux fois supérieur au même risque dans les pays à revenu élevé.

Moins on mange équilibré, plus on mange salé. Les états membres de l’OMS ont adopté comme cible une réduction relative de 30% de la consommation moyenne de sel dans la population, le but étant d’atteindre une cible inférieure à 5 g par jour d’ici 2025, c’est que cet objectif de réduction de la consommation devrait entraîner la réduction de 25% de la prévalence de l’hypertension artérielle (définie comme une pression systolique ≥140 mmHg et/ou une pression diastolique ≥90 mmHg) et permettrait d’éviter de 25% à 40% des infarctus et accidents vasculaires cérébraux.

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On pourrait éviter ainsi chaque année 2,5 millions de décès si la consommation de sel au niveau mondial était ramenée au niveau recommandé. De plus, la baisse de la consommation de sel permettrait de ralentir le vieillissement prématuré du système cardiovasculaire qui pâti des effets délétères de l’hypertension qui touche environ 15 Millions de Français.

Réduire sa consommation de sel, rien de plus simple me direz-vous, il suffit de moins mettre de sel lorsque nous cuisinons ou de ne pas saler son assiette. Hélas, ce n’est pas si simple.

Tout d’abord, nous avons besoin de sel (Chlorure de Sodium écrit NaCl) dans l’alimentation, il n’est pas question de le supprimer complétement, c’est impossible d’ailleurs car il y a du sel à l’état naturel dans les aliments que nous cuisinons, mais plus important, le sel est un exhausteur de goût.

Il rehausse toutes les autres saveurs, nous donnant ainsi du plaisir à nous alimenter. S’il fallait s’en convaincre, il suffirait d’écouter les plaintes des patients atteints de maladies rénales graves qui sont à la diète sodée stricte (une alimentation sans sel), qui trouvent leur repas tous plus fade les un que les autre.

Ce paramètre a son importance aussi dans le cas des sujets vieillissants. Avec l’âge, les sens s’amenuisent, le sens du goût aussi. La sensation d’insipidité des aliments contribue à détourner les personnes âgées de la table alors même qu’elles devraient veiller à avoir des apports alimentaires quotidien suffisant pour assurer le bon fonctionnement métabolique.

Lorsque l’on sale systématiquement tous ses plats, c’est d’ailleurs un signe que le sens du goût faiblit. Il est plus difficile de manger sans sel que de manger sans sucre. Le sel (sodium) est nécessaire à l’organisme et rehausse le goût des aliments. Pour limiter les risques, il est conseillé d’adopter un régime à base de plantes et de privilégier des aliments naturels.

Par ailleurs, baisser sa consommation de sel impliquerait que l’on parte à la chasse au « sel caché », en effet, 70% de nos apports quotidiens de sel ne proviennent pas de notre cuisine ou de la salière sur la table (qui comptent pour 30% des apports). La répartition moyenne des apports de sel se divise ainsi :

– le pain et les biscottes (30% de l’apport journalier),

– la charcuterie (20% de l’apport journalier),

– les fromages (20% de l’apport journalier),

et plus évidemment si l’on a recours à des plats préparés, des soupes et potages industriels, quiches, pizzas et autres sandwiches. Plus surprenant, un apport non négligeable de sel se trouve dans les croissants, pains au chocolat ou céréales pour le petit déjeuner. Même dans les pâtisseries et viennoiseries sucrées il faut du sel, question de goût.

C’est pour cette propriété gustative que l’on retrouve en abondance le sel dans les charcuteries et le formage. Il joue également un rôle de conservateur alimentaire. Les industriels de l’alimentation préparée commencent à faire des efforts, en faisant nos courses, nous pouvons commencer à voir des bandeaux sur quelques aliments mentionnant « -25% de sel », mais en raison de son rôle de conservateur et d’exhausteur de goût, il y a un seuil en dessous duquel les industriels de l’alimentation ne peuvent pas descendre. Pour ceux qui souhaitent une adopter un mode de vie sain, il existe des alternatives comme certaines tisanes ou thés étudiés pour leur effet bénéfique.

Idéalement, l’apport en sel quotidien devrait être autour de trois grammes par jour selon l’âge et les paramètres physiologiques. Cet ordre de grandeur, cette quantité se trouve facilement dans l’alimentation courante car le NaCl est naturellement présent dans la viande, les poissons, les légumes, les céréales ou les légumineuses.

Une alimentation variée et préparée sans ajout de sel couvre ainsi nos besoins quotidiens. Si l’on veut mettre en place quelques gestes simples au quotidien,

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