Douleur derrière l’oreille : comprendre les causes et solutions pour soulager ce mal de tête atypique
Cet article explore les signes et symptômes des maux de tête derrière l'oreille et en détaille les causes

Une douleur localisée derrière l’oreille intrigue et inquiète souvent, surtout lorsqu’elle s’accompagne de maux de tête inhabituels. Bien que les maux de tête soient fréquents, ceux qui se manifestent spécifiquement à l’arrière de l’oreille restent rares et méritent une attention particulière. Ces douleurs peuvent provenir de divers troubles : atteinte nerveuse, infection osseuse ou encore problèmes articulaires ou dentaires. Repérer rapidement l’origine et agir efficacement permet de limiter l’intensité des symptômes. Cet article examine en détail les signes, symptômes et causes de douleur auriculaire derrière l’oreille, ainsi que les traitements à envisager pour un apaisement optimal.
Doléances derrière l’oreille : quelles sont les causes principales ?
Névralgie occipitale : la piste nerveuse
Parmi les causes les plus courantes, la névralgie occipitale figure en bonne place. Ce trouble résulte de l’irritation ou d’une compression des nerfs occipitaux, situés à la base du crâne et s’étendant vers le cuir chevelu. Les patients caractérisent souvent la douleur par des décharges électriques violentes, une impression de brûlure vive ou de coups d’aiguille qui partent du haut du cou et s’étendent jusqu’à l’arrière de la tête, parfois d’un seul côté. Ces sensations douloureuses peuvent être confondues avec celles d’une migraine, bien qu’elles trouvent leur origine dans une pathologie neurologique distincte.
- Le haut du cou
- La partie postérieure du crâne
- Juste derrière chaque oreille
À l’origine de cette affection ? Une inflammation, un muscle trop contracté, un traumatisme ou tout simplement une cause indéterminée. Dans la plupart des cas, la douleur n’affecte qu’un seul côté du crâne, bien que des patients rapportent parfois une douleur bilatérale.
Mastoïdite : une infection derrière l’oreille
La mastoïdite désigne une infection de l’os mastoïdien, structure osseuse qui se trouve juste derrière l’oreille. Cette affection est observée principalement chez les enfants, même si elle peut survenir chez l’adulte. Elle s’accompagne souvent, outre la douleur à la tête, de fièvre, d’un écoulement au niveau de l’oreille, de perte de vitalité et parfois de troubles auditifs sur le côté concerné. Lorsque la mastoïdite est suspectée, il s’agit d’une urgence médicale nécessitant un traitement antibiotique adapté. Pour d’autres pistes sur les approches pour gérer les migraines, une consultation auprès d’un professionnel s’avère utile.
Problèmes d’articulation temporo-mandibulaire (ATM)
Les douleurs provenant des ATM, c’est à dire des articulations reliant la mâchoire au crâne, peuvent également se répercuter derrière l’oreille. Ce trouble engendre souvent des tensions voire des élancements à ce niveau, qui surviennent ou s’aggravent lors de la mastication ou du serrement des dents.
Les facteurs favorisant une inflammation de l’ATM incluent :
- Le stress chronique
- Le bruxisme nocturne (grincement des dents)
- L’arthrite
- Les traumatismes de la mâchoire
- L’alignement défectueux des dents ou de la mâchoire
Le lien entre les ATM et la douleur derrière l’oreille s’explique par la proximité anatomique avec les structures nerveuses et musculaires du cou et du crâne.
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Repérer les symptômes associés : signes à surveiller
La symptomatologie varie selon l’origine sous-jacente du mal de tête. La névralgie occipitale se manifeste généralement par une douleur intense, souvent décrite comme un choc électrique courant du cou à la base du crâne ou à l’arrière de la tête. Un simple appui sur cette région peut parfois déclencher la douleur, ce qui aide à l’identification médicale.
Dans les cas de mastoïdite, on retrouve typiquement :
- Fièvre persistante
- Fatigue générale accrue
- Écoulements auriculaires
- Baisse de l’audition sur l’oreille touchée
Quand l’ATM est en cause, les patients évoquent une tension ou un blocage de la mâchoire, pouvant s’accompagner d’un mal de tête focalisé derrière l’oreille. Les douleurs peuvent également être aggravées à l’ouverture buccale, à la mastication ou au réveil.
Symptômes additionnels possibles
- Douleur d’un seul côté, ou des deux côtés de la tête
- Sensibilité accrue à la lumière (photophobie)
- Céphalée de type brûlante et lancinante
- Douleur irradiant derrière les yeux
- Sensibilité du cuir chevelu
- Douleurs augmentées lors du mouvement du cou
La démarche diagnostique : identifier la véritable origine de la douleur
Comme plusieurs affections présentent des manifestations similaires, poser un diagnostic précis est essentiel pour définir le traitement efficace. La première étape consiste pour le médecin à retracer les antécédents médicaux, y compris tout traumatisme récent au niveau de la tête, du cou ou de la colonne vertébrale. L’examen physique inclut généralement une palpation de la zone douloureuse : une névralgie occipitale se montre souvent très sensible à la pression à la base du crâne.
Des tests complémentaires peuvent appuyer le diagnostic :
- Anesthésie locale : une injection pour engourdir le nerf occipital ; un soulagement rapide oriente vers la névralgie occipitale
- Imagerie par IRM : pour écarter d’autres pathologies (tumeurs, lésions, anomalies osseuses)
- Bilan sanguin : pour dépister une infection ou une inflammation
En présence de signes évocateurs d’infection tels qu’un écoulement auriculaire ou une fièvre sans cause apparente, le médecin recherchera la mastoïdite. Si les troubles s’accompagnent de manifestations au niveau de la mâchoire, une consultation dentaire pourra aider à éliminer une contribution de l’ATM. D’autres symptômes inhabituels, comme des acné et bosses derrière oreilles, peuvent également donner une indication sur l’origine de la douleur.
Quelles solutions à domicile pour un soulagement rapide ?
Lorsque la cause sous-jacente n’est pas grave ou s’avère difficile à déterminer rapidement, la gestion de la douleur devient la priorité. Voici quelques stratégies non médicamenteuses éprouvées pour apaiser l’inconfort :
- Repos dans un environnement calme et tamisé
- Médicaments anti-inflammatoires en vente libre (ibuprofène, paracétamol)
- Massage doux et progressif des muscles cervicaux
- Application de chaleur sur la nuque (packs de chaleur à usage médical disponibles en pharmacie)
- Réduction du stress et exercices de relaxation
- Gestion du bruxisme avec des dispositifs nocturnes si nécessaire
Avant d’ajouter ou de modifier un traitement, il est recommandé de demander l’avis de son médecin, en particulier si les symptômes persistent ou s’aggravent. Par ailleurs, un bruit d’oreilles désagréable associé à la douleur peut orienter vers une cause spécifique nécessitant une prise en charge ciblée.
Prise en charge médicale : quels traitements contre les céphalées rétro-auriculaires ?
En présence de douleurs tenaces, une approche médicale coordonnée permet d’associer traitement de la cause et soulagement symptomatique.
Thérapeutiques médicamenteuses
- Relaxants musculaires (sur prescription) : pour limiter les tensions cervicales
- Infiltrations de corticoïdes : indiquées en cas de névralgie occipitale réfractaire
- Kinésithérapie : adaptée en cas de syndrome cervical ou d’ATM
- Antidépresseurs ou anticonvulsivants : parfois utiles dans les douleurs d’origine nerveuse
- Antibiothérapie spécifique : impérative pour traiter une mastoïdite avérée
- Orthèses nocturnes : pour protéger les dents en cas de bruxisme impliqué dans l’ATM
Procédures chirurgicales et options avancées
Si les traitements médicamenteux ne suffisent pas, d’autres techniques peuvent être envisagées :
- Décompression microvasculaire : repositionnement d’un vaisseau sanguin comprimeur sur un nerf, solution parfois proposée dans les névralgies réfractaires.
- Stimulation du nerf occipital : dispositif implantable délivrant des impulsions électriques, afin d’interrompre la transmission du message douloureux vers le cerveau.
Quel que soit le protocole retenu, il reste essentiel de tenir son médecin informé de son évolution et de la réponse obtenue face au traitement. Si les symptômes s’installent, s’aggravent ou s’accompagnent de manifestations atypiques comme certaines causes odeur derrière oreille ou une gêne persistante, consulter rapidement un professionnel reste la règle.
Évolution et pronostic : à quoi s’attendre ?
Pour nombre de personnes affectées, la douleur derrière l’oreille s’atténue avec la mise en place du traitement adapté, que ce soit via des méthodes douces ou une thérapie ciblée. Lorsqu’une cause spécifique a été identifiée (infection, nerf comprimé, trouble de l’ATM), le pronostic dépend essentiellement de la rapidité du diagnostic et de la justesse de la prise en charge. Traité précocement, le plus souvent, le patient peut espérer retrouver une vie normale sans séquelles lourdes.
Essentiel à retenir sur le mal de tête derrière l’oreille
- Une douleur située derrière l’oreille mérite une attention médicale, surtout lorsqu’elle persiste ou s’accompagne d’autres signes évocateurs (fièvre, baisse d’audition, troubles de la mâchoire).
- Les causes sont diverses : névralgie, infection, ATM ou même trouble dentaire.
- La démarche diagnostique vise à éliminer les urgences (mastoïdite) et à cibler les soins (relaxation, médication, kinésithérapie, traitements chirurgicaux dans les cas complexes).
- Consultez rapidement en cas de douleurs inhabituelles ou si vous présentez des symptômes d’infection ou une gêne croissante.
- L’adoption de mesures simples – gestion du stress, repos, automédication raisonnée – aide souvent à limiter la gêne en attendant une évaluation spécialisée.
Pour chaque causse suspectée, le suivi et l’adaptation du traitement restent essentiels pour assurer un rétablissement rapide et confortable.