Violette odorante : une fleur pas si discrète en phytothérapie
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Suivez nous sur Google NewsLa violette odorante est une plante ornementale de la famille des Violacées. Facilement reconnaissable à ses fleurs violet foncé et son odeur suave, elle pousse principalement dans les haies et les bois. Très répandue en Europe comme en Asie, son nom scientifique est Viola odorata ou, communément, jacée de printemps et fleurs de mars. Associée depuis toujours à l’amour discret, l’humilité et la modestie, elle est très prisée par l’industrie du parfum. Tellement timide qu’on oublie qu’elle possède aussi de véritables vertus médicinales. Lesquelles ?
Quels actifs se cachent dans la violette odorante ?
Les fleurs contiennent :
- des mucilages : substances gélatineuses aux propriétés adoucissantes, émollientes, anti-inflammatoires,
- des flavonoïdes : des flavones (vitexines), de la rutine, du kaempférol-6-glucoside, des anthocyanosides (aux nombreuses propriétés antioxydante, anti-inflammatoire, anti-cancéreuses…),
- des saponosides : faible quantité,
- des traces d’huile essentielle.
Les racines sont riches en :
- saponosides : expectorants, secrétolytiques, à forte dose irritants pour la muqueuse gastrique,
- alcaloïde : hypotenseur, l’odoratine,
- cyclotides : des protéines végétales, à l’action bactéricide.
Quelles sont ses indications en phytothérapie ?
La violette odorante est appréciée pour :
- soigner les affections des voies respiratoires : toux grasse, coqueluche, rhume, grippe, bronchite,
- baisser la fièvre : favorise la transpiration en cas de grippe,
- améliorer le sommeil : calme les agitations nerveuses et le stress,
- apaiser certaines inflammations : ulcère digestif, inflammation des paupières, gerçures d’allaitement, eczéma, douleurs articulaires,
- améliorer les troubles digestifs mineurs : constipation passagère (laxative) et digestion difficile (vomitive).
Sa culture et son usage sont de plus en plus déviés vers la parfumerie.
Sous quelles formes l’utiliser ?
- tisane : infuser une pincée de fleurs dans de l’eau bouillante. Boire 3 à 4 tasses par jour. En gargarisme, soulage les irritations d’angine.
- teinture-mère : 15 gouttes dans un peu d’eau avant le repas, matin et le soir.
- sirop : 2 à 3 cuillères à soupe par jour.
- huile essentielle : en usage externe, associée à une autre huile végétale, massage des zones cutanées ou pure dans un bain. En inhalation, facilite le sommeil et réduit le stress.
Quelles sont les précautions d’emploi ?
L’action des fleurs est bien tolérée, en revanche la racine est plus irritante.
Plante déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux jeunes enfants.
Une utilisation prolongée ou un dosage élevé peuvent occasionner des troubles digestifs.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.