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Le saviez vous ?

Une étude récente a révélé trouver l’hormone clé du désir sexuel

Découvrez en détail le résultat d'une étude britannique approuvant l'impact de la kisspeptine dans la stimulation du désir sexuel

Margot Fontenive

Lorsqu’il est question de romance et d’intimité physique, un désir sexuel sain est de la plus haute importance. Malheureusement, certains couples éprouvent des difficultés à « entretenir l’étincelle » en raison d’une libido inférieure à la moyenne. Et s’il existait un moyen simple et naturel de résoudre ce problème ? Ne cherchez pas plus loin : des recherches récentes ont révélé que la kisspeptine – une hormone qui joue un rôle essentiel dans la puberté et la fertilité – pourrait être la clé d’une meilleure libido !

Dans cet article, nous expliquons ce qu’est la kisspeptine et les avantages potentiels de cette hormone lorsqu’il s’agit de stimuler le désir sexuel. Alors, accrochez-vous à vos fauteuils ! La science nous fait découvrir l’univers où tout devient atteignable.

Kisspeptine :  de quoi s’agit-il ?

La kisspeptine est une hormone qui joue un rôle dans la régulation du début de la puberté, de la fertilité et du métabolisme. Il s’agit d’une hormone peptidique dérivée du produit du gène Kiss1, qui est situé sur le chromosome 1p36.3 chez l’homme. La kisspeptine est produite par des neurones situés dans le noyau arqué de l’hypothalamus, ainsi que dans d’autres parties du cerveau et d’autres tissus tels que l’ovaire et le placenta. Cette hormone agit à la fois comme un signal neuroendocrine impliqué dans la reproduction et comme un signal autocrine ou paracrine impliqué dans les fonctions métaboliques. En particulier, il a été démontré que la kisspeptine est impliquée dans la stimulation de la libération de la GnRH, qui déclenche ensuite la production de l’hormone lutéinisante (LH). Cette libération de LH est importante pour la maturation reproductive et la poursuite de l’activité du cycle ovarien à l’âge adulte.

Selon des études britanniques, une injection de kisspeptine pourrait stimuler le désir sexuel chez les femmes que les hommes.

8 % des hommes et 10 % des femmes peuvent souffrir d’un trouble de désir sexuel hypoactif (HSDD). Il s’agit d’un diagnostic officiel reconnu par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, où il se caractérise par une déficience persistante ou récurrente des fantasmes sexuels ou du désir d’activités sexuelles. Cela peut provoquer une détresse importante ou des difficultés interpersonnelles et peut se produire aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

En général, la baisse de désir sexuel ne doit pas être confondue avec une baisse de la libido qui survient de temps en temps, mais doit être constante pendant au moins six mois pour être diagnostiquée. Bien qu’il n’y ait pas de cause définitive à la baisse de libido, les causes potentielles peuvent inclure les déséquilibres hormonaux, certains médicaments, la dépression, le stress chronique et les problèmes relationnels.

Dans une étude menée par Imperial College London publiée le 3 février 2023 sur la revue Jama Network Open, L’équipe a inclus dans cette recherche 32 femmes pré-ménopausées et 32 hommes, qui ont suivi un protocole complexe comprenant des tests comportementaux et médicaux. Les participants à l’étude ont subi des scanners cérébraux à l’aide d’un appareil d’IRM, des prises de sang, ont répondu à divers questionnaires pour évaluer leur humeur et leur comportement avant et vers la fin de l’administration de kisspeptine ou de placebo, et ont participé à d’autres évaluations.

De plus, lorsqu’elles ont pris part aux tests IRM tout en recevant des traitements à la kisspeptine ou au placebo, les participantes ont été exposées à des vidéos non érotiques à titre de contrôle et à des vidéos érotiques à titre de comparaison. Au cours de ces tests, les participantes ont été confrontées à des visages masculins pour mesurer l’effet de la kisspeptine sur leur activité cérébrale. Au terme de ce processus de recherche complexe, il a été constaté que les femmes souffrant de troubles sexuels présentaient des niveaux d’activité cérébrale plus élevés dans l’hippocampe (une région qui joue un rôle clé dans le désir sexuel féminin) lorsqu’elles recevaient de la kisspeptine que lorsqu’elles recevaient un placebo ; en outre, elles ont déclaré se sentir « plus sexy » après avoir été exposées à la kisspeptine.

Le groupe masculin a par contre connu un exploit remarquable.

Dans le groupe des hommes, un essai croisé, randomisé et en double aveugle a été mené auprès de 32 hommes hétérosexuels âgés de 21 à 52 ans, chez qui une baisse de tension a été diagnostiquée. En plus de la même étude réalisée sur le groupe des femmes, cette étude particulière comprenait également des mesures de la rigidité du pénis. Les résultats ont montré que la kisspeptine augmentait l’activité cérébrale dans des zones clés du réseau cérébral sexuel, ainsi que la rigidité du pénis jusqu’à 56 % par rapport aux niveaux produits par un traitement placebo.

Ces données sont particulièrement intéressantes en raison de l’impact de la kisspeptine sur la rigidité du pénis des hommes. Non seulement elle a augmenté l’activité cérébrale dans des régions importantes impliquées dans l’excitation sexuelle, mais elle leur a également donné un incroyable coup de pouce en termes d’excitation physique.

Les chercheurs ont dévoilé que leur essai clinique randomisé fournit les premières preuves à ce jour montrant que l’administration de kisspeptine module substantiellement le traitement cérébral de la sexualité chez les hommes atteints de baisse du désir sexuel, avec des augmentations associées de la tumescence du pénis et des mesures comportementales du désir sexuel et de l’excitation. Ces données suggèrent que la kisspeptine pourrait être le premier traitement pharmacologique pour les hommes souffrant d’un faible désir sexuel.

Conclusion :

Cette étude récente pourrait s’avérer extrêmement utile pour les personnes souffrant du trouble du désir sexuel hypoactif (HSDD). Par exemple, ce traitement pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie globale d’une personne en atténuant des symptômes tels que la baisse de libido et la difficulté à atteindre l’orgasme. En outre, cette étude montre qu’il est possible de poursuivre les recherches sur d’autres traitements visant à améliorer la santé et les performances sexuelles en ciblant les zones clés du cerveau associées au fonctionnement sexuel.

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